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Mathieu Lemoine : « Je ne regrette pas mon choix »

Il a prouvé en 2008 qu’il y avait tout lieu de compter avec lui sur les podiums. Au seuil de cette nouvelle saison de Complet, Mathieu Lemoine, le cavalier des écuries Pierre Defrance est à pied d’œuvre.Il y a deux semaines, il travaillait Photo 1 sur 1
sous la houlette de Serge Cornut, la semaine passée était consacrée à un stage avec Thierry Touzaint et Jean-Pierre Blanco. Autant dire que Mathieu Lemoine ne perd pas de temps loin de sa selle. « C’est toujours intéressant de sortir de son cadre. Aujourd’hui, çà remet les chevaux sur les rails avant d’embrayer sur les premiers tours. J’ai mes chevaux d’âge et un peu moins de jeunes pour l’instant, mais cela ne veut rien dire. Les chevaux vont et viennent et l’équipe (Valérie Gay et parfois Pierre Defrance à la rescousse) brasse ce petit monde pour trouver le bon numéro ». C’est à la suite d’un concours de circonstances et du bouche à oreille que les deux intéressés se sont rencontrés, en septembre 2007 à Pompadour. Pierre cherchait un cavalier et le second voulait changer d’horizon. De fil en aiguille, ils ont formulé un deal alors que le jeune Mathieu avait déjà quelques cordes à son arc.

Une première expérience côté sud

« Le complet a toujours été ma tasse de thé. Originaire du sud-ouest, je suis tombé dedans tout petit chez mon père dirigeant d’un centre équestre. Je n’avais pas l’idée d’un autre parcours. Aujourd’hui je tenterais bien les autres disciplines avec un cheval qui le permette car la compétition tous azimuts m’attire. » Après avoir passé le monitorat et s’être fait remarquer avec un 6 ans, Caprice du Berlois, au Lion d’Angers, il quitte ses racines. Il décroche un premier contrat, en 2004 chez Sébastien Monteil entre Brive et Pompadour. Il se forge une première expérience, tant sur le plan du travail des chevaux présents en grand nombre qu’en gestion. Il se sent devenir autonome du haut de ses dix-neuf ans. « J’avais en ligne de mire le diplôme d’instructeur. Je suis retourné chez moi à Mont-de-Marsan en occupant le quotidien entre l’entraînement des chevaux de course et celui de mes propres chevaux avant d’intégrer Saumur en 2005 pour en ressortir, diplôme en poche, à la fin de l’année suivante ».

Toujours évoluer pour progresser

De retour dans le Sud Ouest, Il ne lui faudra pas attendre longtemps pour trouver un emploi. Après deux mois en remplacement dans un centre équestre militaire, un éleveur lui confie un piquet de jeunes chevaux. Ce sont des SF élevés sur le sol Espagnol, mais qui suivent le circuit CSO et CCE dans l’Hexagone. L’aventure commence, le travail préparatoire se fait en Espagne et ensuite le centre équestre paternel sert de base pour les déplacements en concours. L’expérience est fructueuse, les chevaux sont vendus ou s’inscrivent en finale. « Parmi eux, il y avait un 6 ans, Newman du Roulet, confié à Nicolas Touzaint. Ce dernier ne pouvant mener le cheval à la finale pour cause de Championnat d’Europe, je l’ai récupèré un mois avant l’événement. Il finit troisième à Pompadour et gagne un billet pour le Lion. Hélas, je prends un bouillon dans le gué et vois s’évanouir mon espoir de classement. Une première déveine ». Il faut pourtant avouer que le jeune homme a pris du galon avant de venir en région Centre pour poursuivre sa carrière. « Ce qui m’a surpris dans ce nouveau contexte, c’est l’ampleur de la structure à Sandillon où chacune des pièces du puzzle trouve leur place, du commerce à la compétition en passant par l’organisation des nombreux concours. C’est stimulant à vivre». Et quand on demande à Mathieu comment il vit l’aura qu’il a déjà conquise (ex : 1er CCI** Sandillon/Kiutys - 4e CCI** Sandillon/Kaloubet de Crollon - 4e CIC* Lignière/Naphtaline d’Ayza - 3e, 5ans Pompadour/Pétrus de la Triballe - 3e 4 ans Pompadour/Queur des Cœurs), il sourit et confirme : je suis chez Pierre depuis un an et demi et tout le monde s’intéresse à la progression. Quand cà se déroule sur place, ils sont tous là. C’est un vrai plaisir de leur faire plaisir si je peux dire. En août, lors du CCI c’était un grand moment ». Mathieu a certes une vraie complicité avec les propriétaires et il en va de même avec Pierre Defrance. « Il m’honore d’un vrai capital confiance et c’est à moi d’en faire bon usage».

Catherine Roux

12/02/2009

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