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L'AECVL en assemblée générale

En présence de ses habitués, l'Association des Eleveurs de la Région Centre a fait le point de son dernier exercice et planché sur les projets à venir sous la houlette de son président Régis de Mieulle. Photo 1 sur 2
La rencontre commençait par l'approbation du PV de l'AG précédente, les rapports moraux et financiers de l'exercice 2010 qui recevaient l'approbation de l'ensemble des membres présents. Dès lors, les adhérents procédaient, par vote à bulletin secret, au renouvellement des membres du Conseil d'administration. A l'issue du dépouillement (67 votants), Monique Chabin, Philippe Rochais, Sylvie Bataille, Marie-Pierre Hebbinckuys sont élus. Le Président Régis de Mieulle précisait quelques points pratiques dont la confirmation du montant de la cotisation de membre qui reste inchangée (60 € pour la 1re poulinière et 10 € supplémentaire pour les autres juments). Il précisait également l'importance de faire vivre le site Internet remanié voici deux saisons. Il faut rappeler à ce propos que les éleveurs ont leur place « en direct » sur ce site avec des pages qui leur sont propres. Ces dernières progressent à petite vitesse. En effet, une petite trentaine d'éleveurs seulement ont procédé à cette création pour un montant de 150 € et une maintenance annuelle de 50 €. Catherine Mayaud, responsable de la mise en place de ces pages sur le site le confirme : « L'éleveur bénéficie d'un référencement personnel à moindre coût. Il est accessible sur consultation du site AECVL, mais bénéficie également du moteur de recherche du Web. Les internautes arrivent directement sur sa page en quelques clics sur Google ».

De l'information détaillee

La fin de la matinée était consacrée à la présentation du réseau Equicer par Laurent Thibault, l'un de ces collaborateurs. Cette AGS (Association gestion et société) est implantée sur une large partie de la moitié Nord de l'Hexagone et le siège social est installé à Lisieux. Ce réseau de proximité est composé d'experts spécialistes en matière de gestion quotidienne, de conseils juridiques, fiscaux, droit du travail et en informatique. Equicer possède une entité régionale et des représentants dans les différents départements. Lors de cette matinée, Laurent Thibault évoquait les questions fiscales qui intéressent plus particulièrement les éleveurs dont l'immobilisation des chevaux et se tenait à disposition des éleveurs pour de plus amples informations.
En début d'après-midi, c'était autour des représentants de l'association de race ANSF de faire le point en présence de sa nouvelle directrice Alix Martin, ancienne chargée de mission du Cerc et de la représentante régionale Dominique Reymond. Ces dernières rappelaient que les subventions restaient le souci du moment et donnaient quelques détails sur les différents dossiers en cours à la direction nationale. A leurs tours, Florence Méa, Directrice territoriale IFCE et Patrick Dehaumont, directeur du GIP France Haras, prenaient la parole. M. Dehaumont précisait la mission du GIP dont la vocation en parallèle de l'IFCE, de répondre à la décision de l'Etat de placer sous gouvernance professionnelle et régionale les missions dites concurrentielles de la filière équine jusqu'alors assurées par les Haras nationaux : activités d'étalonnage, d'identification, appui technique aux éleveurs... Ces nouvelles directives appelaient justement les éleveurs présents à s'interroger sur l'initiative en marche de la création du nouveau site technique d'Amboise. Florence Méa précisait à ce sujet que le budget engagé pour ce projet s'élevait à 1 million d'€ impliquant le Conseil Régional, l'IFCE, le Conseil Général. Ce dossier avait été voté en 2007 par les Haras Nationaux et approuvé par les professionnels de la région car il répondait aux besoins de terrain. En septembre 2010, le projet est revalidé dans un projet collectif alors que le Conseil d'Administration de l'AECVL et son Président Régis de Mieulle confirmaient les attentes.

Amboise déjà en question

Aujourd'hui, et les questions posées par les éleveurs le prouvent, la création d'un nouveau centre technique sur le site d'Amboise pose une interrogation alors que dans diverses régions l'annonce de fermeture est éminente : que deviendra ce centre dans les années proches alors que l'état se désengage ? Pour répondre Patrick Dehaumont insistait sur le fait qu'à terme une installation moderne et opérationnelle serait plus porteuse de projets qu'une autre plus vétuste ou placée dans une zone peu usitée.
Dès à présent il faut réfléchir à la perspective de partager les intérêts. Les éleveurs, les vétérinaires, des structures mixtes, des collectivités locales pourront bénéficier de cette implantation sans oublier que le lycée agricole d'Amboise peut s'impliquer. Il faut échafauder les projets, l'IFCE va fournir l'outil, mais sa rentabilité au quotidien sera à l'ordre du jour dès sa mise en service. C'est d'ailleurs aujourd'hui le cas de tous les centres techniques, jugés globalement « non-rentables » précisait Patrick Dehaumont. Il voulait, en noircissant le tableau, sensibiliser l'assistance sur la nécessité absolue pour ces centres de prendre leur autonomie. Les éleveurs du Centre ont les cartes en main pour apporter leur pierre à l'édifice. Le montage de ce projet pourra bénéficier de l'aide technique du GIP France Haras.

Catherine Roux
10/02/2011

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