Cyril Bouvard sur sa lancée

  Serge Houtmann l'avait bien corsé ce GP. Des cinquante-cinq prétendants, seulement six se sont retrouvés au barrage et seuls les deux premiers sont double sans-faute. Cyril -3e d'un autre GP 140- qui vient de faire écurie pour le Grand National avec Pierre-Louis Roche sous les couleurs du sellier Devoucoux, continue sur sa lancée (vainqueur deux semaines plus tôt du GP de Jardy). La cavalière d'Aix-en-Provence qui inaugurait ce barrage assura un sans-faute « tranquille » qui lui vaut la seconde place. La jument de 11 ans qu'elle monte depuis deux ans débute à ce niveau. « Elle a passé un cap ici »,  dit-elle. Derrière elle à 4 pts, Philippe Bernard/Pause café, Riccardo Pisani/Chico Z, le Suisse Romain Sottas/Lavaro et Franck Goubart/Pedro de la Cense. L'épreuve était dotée de 25 400 €.
Bénédicte Franquet (Ile de France) réalise une bonne opération en remportant la finale des 7 ans avec Quinine du Blanc (Calvaro) et le GP 140 avec Copain van T et L.
Julien Gonin/Alascio et Quapital du Lavoir, Pascal Lothe/Tine et Ulbra, Olivier Perreau/Ramsès d'Aiguilly ont fait retentir la Marseillaise.
Chez les juniors, Edward Lévy/Quina remportent le GP. Lorraine Vallat/Oscar de Montaigu et Alexandra Morelli/Chayenne s'imposent chez les Amateurs.
Avec un peu plus de 1 000 engagés, les pistes Romulus et Remus équipées de nouvelles tribunes de jury vont s'animer à nouveau ce week-end.
Prochains rendez-vous : 20-22 mai, étape du Grand régional de Bourgogne, 15-17 juillet, national, 1er-8 août, CSI**.

Etienne Robert

Potins décontractés

• Claudio Panetti en maître de cérémonie c'est l'assurance d'un CSI sans façons, mais avec classe; c'est le charme des chaises longues en bois comme on n'en fait plus, les parasols en toile, des verres en verre et de la vraie vaisselle. C'est une tente VIP aussi cool que la tente steak-haché-frites : « l'an dernier tout le monde a trouvé la restauration trop chère; cette année c'est à la bonne franquette ». Un côté bon enfant, mais une viande de qualité et le vin du Mâconnais exceptionnel. Les oeufs de Pâques décoraient les tables le dimanche, et des petites filles les distribuaient à l'heure des croissants.
• La soirée du samedi soir aurait pu réunir davantage de participants. Etrange tout de même : les concours sans soirée sont boudés, les organisateurs vilipendés, et ceux qui font preuve d'ingéniosité pour réunir tout ce petit monde ne recueillent pas autant de suffrages que ce que l'on pourrait attendre. Certains invoquèrent la fatigue; c'est vrai que les premiers concours à l'extérieur mettent les constitutions à rude épreuve. De la fraîcheur matutinale à la chaleur estivale de l'après-midi, les cavaliers et les grooms, levés aux aurores, et les propriétaires sous tension, au teint rougi des premiers soleils d'un mois d'avril aux couleurs de l'été, sont las. C'est le sport.
• Le charme de Sainte-Cécile, c'est enfin un troupeau de plus de cent bêtes qui bloquent près de 300 camions le dimanche de Pâques à la fin du concours; j'ai cru entendre des clochettes. J'ai peut-être rêvé.

Carine Robert