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CSO - Equipondi-Pontivy : qu’elle fut belle cette victoire

  • Christophe Le Garrec/Uriel d’Amaury (© DK Prod-Damien Kilani)
    Christophe Le Garrec/Uriel d’Amaury (© DK Prod-Damien Kilani)
Le Breitz Jump, ou « Equipondi », fêtait ses 25 ans d’existence. Deux week-ends intenses (24-27 octobre-31 octobre-3 novembre), pour finir en apothéose le 2e dimanche par la victoire dans le Grand Prix Pro Elite de Christophe Le Garrec et Uriel d’Amaury, sous les hourras de la foule ravie. En effet, le premier Grand Prix Pro 1 huit jours plus tôt avait célébré la victoire du Ligérien en pleine ascension, Pierre-Marie Friant et Vimay d’Auzay.


Qu’elle fut belle cette victoire. Christophe Le Garrec avait en effet dû ronger son frein tout au long du premier week-end, éternel second ou troisième face au Ligérien Pierre-Marie Friant, qui s’emparait des deux principaux Grands Prix, le Pro 2 1,35 m samedi soir avec Brienne et le Grand Prix Pro 1,40 m, dimanche en selle sur la grise Vimae d’Auzay (Nouma d’Auzay x Cento, Holst).


Dimanche matin c’est Olivier Lemoine et la jument de 8 ans Bambie de Keriboulo, une fille de Diamant par Eurocommerce Berlin qui lui avait barré la route de la victoire. Christophe avait pourtant sellé pour l’occasion sa valeur sûre, le rapide Nils de Lojou. Rien n’y fit.


Mais le Multiple champion de Bretagne, qui a marqué le concours pontivyen tant de fois depuis sa création il y a un demi-siècle et dont le Grand Prix lui a toujours échappé savait que ce premier week-end était une préparation pour le Graal, le Grand Prix Pro Elite 1,50 m du dimanche suivant, le 3 novembre.


Second acte


Le deuxième week-end ils sont près de huit cent à se presser Le Garrec est prêt. Mais il n’est pas le seul. La « grosse » de vendredi lui échappe ; Uriel d’Amaury n’est pas tout à fait présent ; deux fautes. C’est le Francilien Cédric Angot avec le bien nommé Talent des Moitiers (Joyau de Bloye), récent vainqueur du Grand Prix de l’Etrier Cossé Brissac à Paris qui fait le buzz, après une belle bagarre avec 6 autres barragistes.


D’où le Normand en état de grâce, Laurent Goffinet fait barrage aux trois Bretons espérant une victoire, 2e avec Atome des Etisses (Mylord Carthago), sa monture du CSIO5* de Gijon, et 3e avec Absolut de Lacke, qui n’a encore couru que Canteleu et St Tropez avec lui. Ils seront derniers doubles sans-faute du barrage.


Car ils iront tous à la faute : Cédric Le Goff, 4e avec Typhon de la Cense, Axelle Borel et Sircinq, 5e Nicolas Sers/Soprano St Jean, 6e et Come Couturier avec sa 9 ans A la Miss de Busseol, née chez François Coatleven.


Samedi, dans le Prix Super 10, les Bretons mettent les points sur les i : Marc Le Berre l’emporte avec sa jument de 11 ans Utopie du Blavet, également 4e avec Cskarlett O Hara Z (Cicero Z), 8 ans, qu’il monte depuis peu.


Maxime Le Garrec à nouveau joue les Poulidor, 2e avec sa jument maison Black Out Dinchala, fille de Corofino par l’Anglo-Arabe Iago C. La 3e place est normande, Théo Chehu se faufilant sur le podium grâce à Azur Plassay, un fils de Cabdula du Tillard. Cédric Le Goff est 5e sans-faute avec un étalon Bwp, Luici d’Asbo, et Olivia Bourdiec ferme le cercle très restreint des doubles sans-faute, avec une toute jeune jument de 6 ans, Dirka d’Amaury (Quidam de Revel x Vas Y Donc Longane), dont c’était le premier grand prix 1,30 m !


Le Grand Prix Pro 1 sera breton également cet après-midi du samedi, Mathieu Bourdon l’emportant avec sa championne de 8 ans, Bigouden du Tertre. Axelle Lagoubie s’offre un beau doublé, 2e en selle sur Gicarla, sa Kwpn grise de 8 ans, et 3e avec Feeling de Hus Z, deux juments qui ne devraient pas s’arrêter en si bon chemin...


La soirée des 6 barres fut particulièrement animée, avec pas moins de 21 couples sur les dents. C’est Kevin Renaudier qui l’emporte avec Rift Besnerais.


Dimanche


Le grand jour. Il ne débute pas extraordinairement non plus pour Christophe Le Garrec et la jument Arcangela de Sia (L’Arc de Triomphe), 19e à cause d’une faute en premier parcours, pourtant 5e vendredi. C’est Marc Le Berre qui sera le plus rapide des 16 barragistes, avec Volcane des Loze, une vraie épreuve pour les nerfs.


Enfin !


L’épreuve du Grand Prix Pro Élite 1,50 m rassembla tout de même 28 concurrents. Qui se cassent en majorité les dents sur le premier parcours de Jean-Paul Lepetit. Des sept couples en 2e manche, seuls trois entament le second parcours vierges de toute faute. Dont Christophe Le Garrec avec Uriel d’Amaury. Laurent Goffinet et Atomes des Etisses. Et Axelle Lagoubie et le rapide Black’n Roll. Axelle Lagoubie partira à la faute. Et Laurent Goffinet également. Il fallut à Christophe bien du sang-froid pour résister à la pression et réitérer son sans-faute. Cette fois est la bonne. Le hongre de 11 ans, Uriel d’Amaury, il le connaît bien, il l’a formé depuis ses sept ans. Le tout est de rester zen, ne pas troubler son compagnon par son propre stress. Uriel répond, et c’est le sans-faute.


Sans doute un des plus beaux de Christophe Le Garrec, devant son public, lors de cette célébration si particulière et ancrée au fond du cœur des Bretons qu’est Equipondi.


C. Robert


Les classements


GP Pro Elite (1,50 m) : 1. Christophe Le Garrec/Uriel d’Amaury (44’’75); 2. L. Goffinet/Atome des Etisses (4 et 42’’09); 3. C. Derouet/Talika des Isles (4 et 44’’24); 4. C. Forestier/Shamrock du Niro (4 et 45’’26); 5. A. Lagoubie/Black’N Roll (4 et 45’’59).


GP Pro (1,35 m) : 1. Marc Le Berre/Volcane des Lozes (36’’59); 2. A. Lagoubie/Telemaque d’Auzoux (36’’78); 3. C. Anfot/Azard des Sources (37’’47).


GP Pro (1,30 m) : 1. Laurent Goffinet/Valkyrie Condeenne (50’41); 2. T. Chehu/Geek des Brimbelles (51’’11); 3. G. Brault/Conradeva (52’’70).

21/11/2019

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