- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

Le Lion d’Angers : Concours complet des jeunes chevaux : entretien avec Thierry Touzaint entraîneur de l’équipe de France


Les 18 et 19 juin dernier, le domaine de l’Isle-Briand a vécu une grande première. Deux jours de complet, réservés aux jeunes chevaux de 4, 5 et 6 ans. Un concours, organisé en marge du Mondial d’octobre, parfaitement mis en musique par l’Association du Lion-Equestre en collaboration avec le Haras-National du Lion d’Angers et l’IFCE. Une « Couturière », comme on dit au théâtre, orchestrée, dans l’ombre, par Thierry Touzaint, l’entraîneur national de la discipline. Il livre ses impressions aux organisateurs après l’épreuve
 ,


A chaud, un premier mot, une première impression ?


Ce concours est important à plus d’un titre. C’est notamment une belle occasion, l’aubaine pour dynamiser un peu plus l’équipe de l’Association du Lion-Equestre. Il y a un tel potentiel, ici sur ce domaine de l’Isle-Briand, qu’il serait dommage et regrettable que l’on soit privés de cette chance, en parallèle du Mondial, de pouvoir enrichir l’expérience de nos jeunes chevaux. Le parcours s’y prête.


Une conviction qui vous a conduit à vous impliquer dans la mise en scène de l’événement ?


C’est vrai, j’ai un peu bousculé les choses et apporté ma contribution, notamment dans la conception du parcours de cross. Sans fanfaronnerie, je pense que Jean-Michel Foucher, le Directeur du site et interlocuteur des Haras Nationaux, à l’instar de Pierre Maire, président du Lion Equestre et de tous les bénévoles qui ont apporté leur pierre à la réalisation de « Cette Première », sont tous ravis du résultat final. Un concours qui, profitant de la réputation du « Mondial », avec sa qualité d’accueil en autres, a tous les atouts pour pousser le public à venir honorer le rendez-vous. Le bouche à oreille, cela fonctionne. Un rendez-vous mythique qui ne peut que rehausser, ancrer encore l’image dynamique de la région : l’une des terres d’excellence du complet.


Tout le monde est, en effet, ravi d’avoir vécu ou participé à cette grande première. Les cavaliers, les premiers, qui parlent de niveau d’excellence incomparable avec nombre d’autres concours traditionnels du calendrier. Les comparaisons ne sont-elles pas dangereuses ?


Non, au contraire, il y a place pour tout le monde. La concurrence bien menée ou vécue ne peut qu’être profitable à tout un chacun, la discipline en tête. Aujourd’hui, l’avez-vous remarqué ? Bon nombre d’organisateurs ont arpenté le domaine de l’Isle-Briand. Faute de moyens financiers ou structurels pour imaginer copier ce concours du Lion, tous peuvent y puiser des idées nouvelles, être boostés dans leur souhait d’avancer. C’est toujours positif de voir de beaux parcours, de confronter des expériences. Cela aiguillonne, suscite tout un chacun, avec un savoir-faire ainsi enrichi, à tendre vers une certaine excellence.


Revenons-en aux acteurs majeurs de tout concours : les chevaux. Une telle confrontation ne peut que les bonifier ?


Par rapport aux Anglais, nous souffrons, en France, d’une pénurie de grands sites comme celui de l’Isle-Briand. Des terrains offrant la possibilité d’entraîner le cheval dans de grandes galopades, avec de l’espace et un nombre conséquent d’obstacles. Dans un tel contexte, les chevaux de leur âge sont conduits à embrayer la vitesse supérieure. Ils avancent plus vite, lapalissade, dans tous les sens du terme, dans leur maîtrise technique du métier. Tout est un peu nouveau pour eux, ils apprennent. A la reconnaissance à pied, certains cavaliers ont pu trouver les parcours difficiles ou sélectifs, mais très sincèrement je pense qu’il suffisait de poser les mains et de pousser. En fait, il n’y avait aucun obstacle piège, tous étaient seulement éducatifs.


Un dernier mot sur l’équipe de France que vous alignerez aux Jeux Mondiaux de Normandie.


Tout se prépare dans la sérénité. Il y a encore deux ou trois réglages en cours. Je n’ai pas affiné tous mes choix, mais j’avance et l’on reste optimiste.


17/07/2014

Actualités régionales