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Internationaux d’Attelage à Saumur (49) : un Show très chaud, en or et argent pour les Bleus

Décidément ce printemps pré « Jeux mondiaux » favorise les tricolores toute discipline confondue ! Après la Voltige, le Dressage, le CSO et le Complet, l’Attelage à son tour, inscrit à son palmarès trois victoires et une médaille d’argent remportées lors de la 30e édition de ses Internationaux à Saumur, déroulés sous un soleil de plomb et les clameurs d’un très nombreux public. Dans le CAI, Claire Lefort, attelage à « un poney », Marion Vignaux « un cheval », et Franck Grimonprez « deux chevaux » font retentir la marseillaise. Devant les Etats-Unis et derrière les Pays-Bas, l’équipe de France : Benjamin Aillaud, Sébatien Mourrier et Sébastien Vincent, remporte l’argent de la coupe des nations dans la catégorie « 4 chevaux ».
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Objectifs tenus pour Benjamin Aillaud.


Médaillé d’argent par équipe, après une belle remontée de la 14e place à l’issue du dressage à la 4e du classement final individuel, Benjamin Aillaud était très satisfait de ses quatre beaux KWPN (mi Hackney) bai brun (deux 7 ans et deux 8 ans) achetés poulains par l’IFCE, (ainsi que ceux de Frédéric Bousquet).


« Septième dernièrement de la Coupe du Monde à Windsor, et compte tenu de ce qu’on sait faire, l’objectif ici, était d’être classés dans les cinq premiers. 4e, c’est donc parfait. Et surtout les chevaux ont terminé fabuleusement bien. Ils ont déroulé la partition parfaite de la « mania ». Ils ont été exceptionnels. Ils commencent à être en confiance. Le lendemain d’un marathon éprouvant comme Saumur, ils sont capables d’être parmi les chevaux les plus disponibles sur le circuit aujourd’hui, dans la dernière épreuve. Très perméables, très agréables. Aucun moment en péril, une bonne gestion du temps. Je prends quelques petites secondes sur la maniabilité, , mais c’est plus ma décision de rester dans le tempo plutôt que d’aller chercher la première place. Ce n’était pas le but. Je veux encore travailler les chevaux sur cette épreuve, mais ne pas les exploiter pour aller gagner à tout prix. De même dans le marathon. Etre à leur écoute, c’est très important. On les a débourrés il n’y a pas deux ans. Donc pour les amener à être médaillés par équipe sur une coupe des nations moins de deux ans après, c’est grâce à l’écoute. La passion…, l’amour des chevaux…, plus vous les écoutez, plus vous réglez tous les détails, humains, techniques, etc.., avec l’équipe qui m’accompagne. »





De bon augure pour les JEM !


« Oui, mais il faut encore affûter. Il reste encore trois mois. C’est un quart d’année, et cela fait moins de deux ans qu’on les travaille, donc un huitième de temps depuis le débourrage… Par contre je suis super content de la fabuleuse récupération des chevaux après le marathon. Pour cela on a un programme efficace, tenant compte du respect des chevaux, qui est super pour leur moral. Ils étaient contents.


C’est quoi le secret ? « S’occuper de ses chevaux quand tout le monde fait la fête. On les sort en main régulièrement, au pas un quart d’heure toutes les 30 minutes après l’arrivée du marathon jusqu’à minuit, pour faire bouger la masse musculaire. Du coup, ça fait des chevaux efficaces, qui bougent bien, à l’écoute… et puis ils ont de la classe. Oui. On peut le dire, ils étaient magnifiques, bien toilettés, bien tressés, très élégants. « Jeunes, ils n’ont pas fait énormément de concours, mais sont très confiants. Une mania comme celle d’aujourd’hui, ça « paye » une année de travail, au niveau du plaisir pris en menant. Prendre plaisir en concours à très haut niveau, c’est extra. Cela veut dire que les chevaux déroulent une bonne partition. L’objectif est réalisé. Sans faute et dans la limite du temps. Je ne pouvais pas aller chercher la 3e place, donc ce n’était pas la peine de forcer outre mesure. Et puis, en assurant, on avait la médaille pour la coupe des nations par équipe. Si j’avais cherché « la gagne » et fait une faute, on la perdait. Donc… doucement, vite ! »


Une formule qui vient compléter la devise de Benjamin Aillaud : « la gentillesse est la noblesse de l’intelligence; sans gentillesse l’intelligence n’a pas de valeur ». Déjà 3 fois vainqueur à Saumur, entre autres, et vice-champion de France en 2013, il n’a pas que l’attelage à son arc. L’homme de cheval qu’il veut être d’abord a créé une académie de Spectacles des Arts Equestres : B.A.I.H.A. (Benjamin Aillaud International Horse Académie) et est aussi Directeur équestre de la Compagnie Cavalia.





Installé au Haras de Tarbes depuis 2012, en partenariat avec l’IFCE, Benjamin ne veut pas brusquer les « choses ». « Après Saumur, retour à Tarbes pour huit jours de vacances et de récupération avant de remonter dans le nord en Allemagne, à Ladhen (près de Dusseldorff) début juillet puis à Aix-la-Chapelle. Deux étapes qui serviront de travail de fond pour aller chercher des points (en dressage, notamment), pour que les juges apprécient les chevaux et que tout se mette en place avant les Jeux Mondiaux. Et puis je suis très content pour mes co-équipiers Sébastien Mourier, (vainqueur de la mania) et Sébastien Vincent (7e de cette même épreuve). Ils remplaçaient Stéphane Chouzenoux et Thibault Coudry initialement prévus qui ont eu des chevaux sortis à la visite « véto ». Vraiment, cela a été « super ». C’est la logique. Il ne faut pas que la compétition soit un « truc » exceptionnel. Il faut qu’elle soit juste le résultat du travail des chevaux ». En attendant si ce week-end de Pentecôte a été particulièrement bon pour Benjamin Aillaud, il le fut aussi pour tout le public, venu en masse et très enthousiaste autour des obstacles, heureux de pouvoir crier « cocorico », une fois de plus, sous un ciel un peu trop chaud, mais resplendissant.





13/06/2014

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