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Gérald Dumas : « L’intelligence de la barre des AA »

(en ligne le 21 novembre 2008) L’Aveyron tient sa réputation de sa gastronomie, du fameux aligot saucisse et de sa qualité de vie. On ne sait pas en revanche qu’il s’agit également d’une terre d’élevage de chevaux Anglo-arabes.Parmi les passionnés régionaux, Photo 1 sur 2
Gérald Dumas tient un centre équestre dans une charmante bourgade, Vors, à proximité de Baraqueville, à quelques encablures de Rodez. Son activité se décompose entre le poney-club, le débourrage, la préparation de jeunes chevaux en vue des concours de sauts d’obstacles et la gestion d’une écurie de propriétaires.
En dépit de journées bien remplies, Gérald Dumas laisse une part à une autre passion complémentaire : l’élevage. Quant on lui demande d’où vient cette passion, il répond un sourire aux lèvres : « depuis toujours ». C’est lors de concours d’élevage qu’il a rencontré Roger Pomarede, éleveur aveyronnais dont l’élevage a été bâti sur la souche d’Olga, et qu’il a commencé à travailler pour lui (débourrage et présentation de jeunes chevaux). Ce dernier souhaitant réduire l’effectif de son élevage, Gérald Dumas a profité de l’occasion pour lui racheter deux juments : Obsetion et Oraison. La première pour ses origines (Obène d’Or), son modèle (une belle jument expressive bien typée Anglo-arabe) et sa production (notamment Jouable, une jument qui a bien tourné en Espagne sur des épreuves à 1,35 m). La seconde, une fille de Riago, avait 4 ans et s’est avérée être une vraie jument de concours (cycle classique 5 et 6 ans avec qualification pour Fontainebleau).
L’élevage de Gérald Dumas est résolument tourné vers le cheval de sport et plus particulièrement vers la race Anglo-arabe, « pour son énergie, sa beauté, son respect et surtout son intelligence de la barre ». Le choix de l’étalon se fait par rapport à la jument, dans le but d’une complémentarité. Même s’il reste un fervent adepte de la race Anglo-arabe (deux filles de ses poulinières ont été saillies pour conserver la souche), il n’hésite pas à croiser avec des Selle Français : Diamant de Semilly, Papillon Rouge, Dollar du Mûrier.
La production est récente, mais comme il aime à le dire, il a eu « la chance d’avoir un poulain champion de France des foals mâles AACR, avec une note de 8,2 » qui le consacre champion suprême des foals mâles AA et AACR. Chance ou destin ? Le bien nommé Uraison du Destin grandit tranquillement au Haras du Batut, chez Renée et Gilbert Sturbois, non loin de Rignac, à mi-chemin entre Villefranche-de-Rouergue et Rodez. L’histoire aurait pu commencer ainsi : « Il était une fois, quand un homme de cheval passionné, Gérald Dumas, rencontre un couple parisien, Renée et Gilbert Surbois, férus d’élevage… De leur rencontre naquit le Haras du Batut. » Mais c’est une autre histoire…

Daniel Faille

20/11/2008

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