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Gabrielle Cousin : de Montréal (Can) à Hérépian (Occitanie)

  • Montréal des Pins
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    Montréal des Pins
  • Maquisard des Pins
    Maquisard des Pins
Une forêt, une tronçonneuse, une pelle mécanique et un tracteur. On est un peu loin des moyens mis en œuvre pour construire un élevage (quoique)…Bâtisseuse, éleveuse, cavalière, Gabrielle Cousin est tout cela et n’a peur de rien. Née en France, partie au Canada très jeune avec ses parents, elle revenue dans l’hexagone il y a 4 ans. Dans le sud « car il fait chaud, j’en avais marre du froid canadien ».

Son expérience d’éleveuse a plutôt bien commencé avec un poulain sur le podium l’année dernière. Retour à Saint-Lô cette année avec trois poulains. Elle gagne le championnat des femelles avec Montréal de Pins. Rencontre avec cette femme débordante d’énergie.

« Je suis arrivée en France il y a  4 ans,  le 1er octobre. J'ai donc acheté une forêt, une tronçonneuse, j'ai coupé des arbres et j'ai commencé de construire mon écurie.

La forêt fait un peu plus d’un hectare et je suis en train d'acheter tous les petits terrains qui son autour parce que ça appartient à plein de papys qui n’ont pas utilisé ça depuis plus de 30 ans. Donc tranquillement je rachète morceau après morceau. Ils disent « ouais, on va le vendre à l'américaine », parce qu’ils m'appellent l'américaine dans mon village. Donc tranquillement j’achète les morceaux de terrain et puis je coupe un peu, puis j’agrandis une prairie, puis j'en fais une autre, puis je loue un autre terrain. En tout j'ai une douzaine d’hectares. Là j'ai acheté une pelle mécanique parce que j'en avais marre de payer les gens pour venir faire le boulot (et ils ne venaient pas), donc je vais le faire moi-même ça va aller plus vite, j'ai acheté un nouveau tracteur dernièrement pour être capable de faire tout ce que j'avais à faire. Maintenant je suis en train de construire l'écurie avec une balnéo à côté.

Ce n’est pas gros : 8-10 boxes selon un concept semi-paddock Paradise, semi-écurie. Ce sont de grands boxes de 8 par 4 ou des 4 par 4 annexés à des grandes pâtures ou des petits paddocks. Selon le besoin je peux transférer les chevaux d'une place à l'autre. À côté de ça j'ai fait la balnéo avec un bassin circulaire aquatique pour pouvoir longer les chevaux dans l'eau, il y a SPA à l'eau chaude, SPA à l'eau froide, SPA à l'eau salée, à l'eau douce, des baignoires pour les pieds aussi pour les problèmes d'abcès avec mes petites recettes de grand-mère que personne ne connaît. J'ai un bassin de nage où les chevaux sont immergés dans l'eau. En fait c'est un ascenseur qui descend le cheval dans l'eau. Il est attaché par la queue et nage sur place. Je vais me faire aussi une salle de cryothérapie.

La plupart des matériaux que j’utilise sont en bois. Je voulais ramener un côté un peu rustique canadien. Et c’est tout le bois que j'ai coupé, acacia et chêne que j’utilise également pour les clôtures. J'essaie d'intégrer les choses à la forêt, donc j’ai gardé énormément d'arbres pour pouvoir permettre aux chevaux d'être à l’ombre quand il fait 40° l'été ».

Six poulains par an

L’objectif visé par Gabrielle est de faire naitre six poulains par an. Elle était présente à Saint-Lô avec trois poulains. Père Farenheit de vains pour la pouliche Mailloux des Pins, mère Tisham des Pins (Westf) x Tribun des Pins et Cool Approach avec un courant de sang pur-sang irlandais dans la souche basse ; père Cornet’s Stern pour le mâle Maquisard des Pins, mère Ka Cool Approach avec là aussi un fort courant de PS irlandais. Ce sont ses juments de grand Prix qui sont à la reproduction. Leur souche maternelle étrangère est peu connue en France.

En revanche, celle de la championne Montréal avec pour mère Vega au Seigneur est riche d’une pléiade de bons chevaux indicés.

Et le commerce ? Le poulain de l’année dernière a été vendu. Montréal a été très regardée et demandée. Le souhait de Gabrielle était de la vendre « pour faire progresser sa structure et acheter de bonnes saillies l’année prochaine ».

E. R. 

06/10/2022

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