- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

Zoom sur l’élevage Sisqueille

  • Patrick et Mapie à Pompadour cette année
    Patrick et Mapie à Pompadour cette année
Upsilon, Tenareze, Trouble Fête… pas moins de trois chevaux issus de l’élevage de Patrick et Mapie Sisqueille étaient présents au Lion d’Angers cette année où Tenareze termine notamment double Champion du Monde. Installés à Jouetard sur la commune de Castera Verduzan dans le Gers, les Sisaqueille  mènent de front leur exploitation agricole et la location de gîtes, tout en produisant des champions. Pour mieux connaître ces passionnés, Mapie a répondu à nos questions. 


Pour commencer, faites-nous un petit historique votre élevage.


Fin des années 90, nous étions installés près de Toulouse où Patrick avait une écurie de propriétaires et de valorisation de jeunes chevaux en CSO. Pour ma part, j’étais amateur passionnée, mais exerçant une profession totalement différente. Patrick travaillait alors avec les bons éleveurs de la région (du Maury, de Ceran, du Grasset et d’Aulix). Le père de Patrick était viticulteur et cavalier, passionné de chevaux. Mon grand père était éleveur d’arabe et d’Anglo-arabe et je le suivais comme son ombre… Nous savions donc tous les deux qu’un jour on ferait naître nos chevaux. On s’est lancé dans l’aventure en 1997, date de notre déménagement dans le Gers à Jouetard. Patrick devient agriculteur tout en déménageant son écurie de valorisation de jeunes chevaux. Utopie du Maury était dans nos bagages, mais comme jument de sport. De mon coté, j’arrête mon activité professionnelle et m’investis à temps plein sur l’exploitation. On fait naitre de suite nos premiers poulains, mais l’élevage se structure avec l’arrivée d’Ovive que l’on doit à Mme Iriart et d’Utopie comme poulinière. Les installations prendront forme petit à petit, aujourd’hui nous avons un bon outil de travail et 5 poulinières.


Pourquoi le choix de ne pas avoir d’affixe ?


A l’origine on a fait naitre 1 à 2 poulains par an pour notre plaisir, nous ne nous considérions pas comme éleveurs professionnels, parce que ce n’était pas notre activité principale, on était essentiellement agriculteur et cavalier. On s’est posé la question, mais rien ne nous est venu à l’esprit, comme on ne cherchait pas à être connu, on n’a pas jugé cela indispensable. Aujourd’hui on pourrait bien sûr le regretter…


Patrick est cavalier de CSO, comment êtes-vous passé au CCE ? Avez-vous cherché à produire des chevaux pour le CCE ou est-ce plutôt « un hasard » ?


On cherchait absolument à produire des chevaux de CSO avec les souches que l’on aimait. Lorsque l’on a rencontré Tom Carlile, il nous a acheté Tenareze qui avait 3 ans, puis comme nous avons très vite sympathisé et qu’une collaboration s’était installée, il nous a ensuite acheté Upsilon à 4 ans. Mais encore, au jour d’aujourd’hui, on ne peut pas dire que l’on recherche plus le cheval de complet que de CSO, puisque les objectifs restent les mêmes : des chevaux dans le sang qui bougent bien et qui sautent.


Vous semblez bien entourés. Quelle sont les personnes qui ont été importantes pour la réussite de votre élevage ?


En premier lieu les personnes les plus importantes sont celles qui nous ont permis d’avoir nos juments.


Renée-Laure Koch nous a confié du jour où on s’est installée à Toulouse tous ses poulains. On a travaillé toutes ces années dans une grande confiance mutuelle. La famille du Maury est vraiment exceptionnelle. On a toujours beaucoup estimé Renée, c’est une femme passionnée qui a beaucoup de réussite dans tout ce qu’elle entreprend.


Puis Maïté Iriart nous confiait également bon nombre de ses produits, toujours enthousiaste et active sur les terrains de concours, elle nous a permis de faire naitre Ovive en nous confiant par amitié sa mère Garce d’Aulix pendant un an.


Il y a bien sûr Tom Carlile, qui a si bien valorisé nos poulains en concours complet, cela était aussi une belle rencontre humaine. Nous avons ensemble une grande complicité et ses qualités ne sont plus à vanter.


La notoriété, quel effet cela vous fait et comment voyez-vous l’avenir de l’anglo?


C’est très difficile à réaliser, c’est arrivé si vite, on estime avoir eu beaucoup de chance d’avoir pu réaliser notre rêve de vivre là où on vit d’une activité certes difficile, mais qui nous passionne. Si nos chevaux font de la publicité pour les AA, on en est ravi. La race AA est dans une situation difficile qui d’après nous n’a pas d’issue sans une ouverture à bon escient. Le principal étant de produire des chevaux que l’on aime, dans le sang, tant mieux s’ils sont AA.


18/12/2014

Actualités régionales