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TVA, élevage, marchés : que de nuages…

Un an après les manifestations contre « l’équi-taxe », l’inquiétude et le ras-le-bol règnent dans les élevages et les centres équestre. Quel taux appliquer et pour quoi ? Du vrai flou artistique, dans lequel naviguer à vue est une obligation et les budgets 2015 bien difficiles à définir… L’ifce publie les tendances du troisième trimestre 2014, en termes d’élevage, de commerce et d’utilisations. 2015 s’annonce difficile…moins pour l’ifce qui vient de recevoir du gouvernement une rallonge de 6M€.



« Concernant l’élevage, la tendance est la même depuis le début d’année : la plupart des productions (trot, selle, poney, trait, âne) affichent une baisse (plus ou moins marquée selon les races) des juments saillies, sauf en galop. Les ventes aux enchères de galopeurs affichent des indicateurs records tandis que les résultats des trotteurs sont plus contrastés. En volume d’achats, le marché intérieur des chevaux de selle et poney ralentit, tout comme les importations. Du côté des utilisations, le nombre de cavaliers licenciés à la FFE affiche une baisse en fin de saison (31 août 2014) alors que les cavaliers compétiteurs progressent toujours. Les paris hippiques affichent de nouveau une baisse au 3e trimestre, après celles déjà observées fin 2013 et au 1er semestre 2014. Par ailleurs, les abattages de chevaux connaissent une baisse marquée. »


Elevage : stabilisation


Après 3 années de baisses marquées, notamment en 2013 (-14% sur la période janvier-octobre), les enregistrements de juments saillies en 2014 montrent que le cheptel de poulinières tend à se stabiliser (-1,4%), la tendance à fin juillet laissant


déjà présager un moindre repli. Cependant cette tendance masque des disparités


entre les races. Si le Selle Français et la production hors stud book (OC type sang) suivent la tendance générale, l’Anglo-arabe (+11%), l’Arabe (+4%) et le Mérens (+4%) sont en croissance. De l’autre coté, le Demi-Sang Arabe (-4%) et le Lusitanien (-6%) voient leurs effectifs diminuer.


Marché : les élites se démarquent


L’année 2014 montre une tendance à la baisse du prix moyen : -21% pour les ventes


organisées par l’agence NASH et -15% pour les ventes de sélection organisées par l’agence Fences (nouveau format depuis 2013). Ces résultats confirment la tendance observée dans les enquêtes prix réalisées au 1er semestre 2014.


A l’inverse, les ventes élites de l’agence Fences montrent une belle progression du prix moyen (+27%), le meilleur depuis 6 ans. De plus, les exportations représentent près de 60% du chiffre d’affaires soit le meilleur score depuis la création des ventes en 1989.


Les ventes européennes « Elite » de jeunes chevaux de sport ont connu une baisse des prix en 2013. Les premières ventes de l’année 2014 sont bien meilleures et montrent des prix moyens qui se redressent nettement (de +14% à+58%) hormis pour le Westphalien (-2%). Les ventes du deuxième semestre confirment cette tendance avec des prix moyens également en nette progression pour Oldenbourg, Wetsphalien et Holsteiner (+2% à +55%) . Seul l’Hanovrien affiche des prix en baisse (-12%).


Marché intérieur : baisse de la demande


Après deux années de baisse mesurée (-1% à –2%), le marché intérieur se rétracte encore en 2014 (-5%) aussi bien en chevaux de selle qu’en poneys.


En poneys, les évolutions sont assez contrastées avec de fortes baisses : en poneys ONC (-8%, 7858 poneys), New forest (-12%), Fjord (-10%) et en Dartmoor (-23%). Parallèlement, on observe également de bonnes progressions pour le Landais (+24%) et le Shetland (+12%). Les principales races de sport évoluent peu (PFS : +1%, 1565 poneys) mais le Connemara (-3%, 840 poneys) subit la concurrence toujours plus forte des importés.


En chevaux, les 2 principaux cheptels échangés sont en baisse : le Selle français (-12%, 8 530 chevaux), chevaux ONC (-7%, 6 791 chevaux).


L’Arabe, les chevaux OC et quelques races étrangères sont les seules en croissance.


Imports : vers un nouveau recul des importations en 2014


L’année 2013 a enregistré la première régression des importations de chevaux de selle et poneys (-6%). Les données enregistrées de janvier à octobre 2014 montrent une baisse similaire des importations (-7%).En poneys, comme en 2013, la principale race importée est le Connemara, qui est toujours en croissance (+15%, 530 imports) alors que les imports de Shetland reculent nettement (-24%, 253 imports).


En chevaux, les 2 principales races importées régressent : PRE (-4%, 639 imports), KWPN (-14%, 535 imports), alors que certaines races de sport augmentent toujours (Z, SBS, BWP).


Paris hippiques : nouvelle baisse des paris en ligne


Après une croissance de 0,5% seulement sur 2012, le montant des enjeux sur les courses hippiques a diminué en 2013 (-1,7%). Cette baisse a affecté en particulier le


réseau des points de vente PMU (-5%) mais aussi, pour la première fois, les paris en ligne (-1%) alors que dans le même temps, les paris sportifs ont continué de croître


(+20%). La tendance observée au troisième trimestre 2014 confirme celle du 1er semestre : une baisse de –9% des mises sur les courses hippiques a été enregistrée.


Courses : fragile équilibre


Le Conseil d’Administration de France Galop a maintenu au niveau de 2014 le montant des allocations 2015 soit 281 M€ malgré un exercice déficitaire.


Pourtant, ce maintien était loin d’être acquis. En effet, le PMU table sur 5,2 % de baisse de son résultat net en 2015, ce qui signifie 44,2 M€ de moins pour les sociétés-mères (805,4 M€). C’est d’autant plus délicat que l’année 2014 était elle-même déjà en repli de 32 M€ par rapport à 2013.


La presse hippique, elle, se concentre. Le groupe Paris Turf, éditeur de titres Paris Turf, Paris Courses, Tiercé Magazine, Bilto, Week-End, vient de finaliser le contrat d’acquisition de son concurrent Geny Infos, filiale à 100% du PMU, créé en 2011.et renforce ainsi sa position de quasi-monopole


18/12/2014

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