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Trop chère finale...

Tribune« L'Association Nationale du Selle Français, à laquelle nous appartenons depuis 10 ans a décidé de nous fermer la porte du concours étalons. En effet deux de nos entiers de 2 ans étaient qualifiés et nous les avons engagés en juillet dernier au prix de 245 € l'engagement par cheval.M. Benoit Chaigne, directeur de l'ANSF nous a contactés quelques jours avant la finale pour nous imposer d'effectuer en urgence les radiographies de nos deux entiers. Le coût des radiographies + interprétations des clichés effectués par le CIRAL s'élève à 450 € par cheval hors déplacement dans une clinique capable d'effectuer les clichés.En additionnant tous ces coûts, l'engagement d'un cheval pour le concours étalons des mâles de 2 ans revient à 695 € pour un concours ou seuls 10 chevaux seront approuvés, pour 1 an seulement, et pour une dotation inexistante.

Ces pratiques coûteuses n'ont qu'un seul résultat : faire entrer dans ces finales « Selle Français » des sujets souvent médiocres et qu'on ne retrouve que très rarement sur la scène internationale à 7 ans et plus. L'image du stud book français est donc terni une fois de plus par des pratiques de sélection inadaptées et l'ANSF doit savoir qu'en sélectionnant ce type de chevaux, elle tire son image et la qualité de ces chevaux vers le bas.

En ces temps difficiles économiquement, j'aurais préféré que nous unissions nos forces, nous, acteurs du monde de l'élevage de chevaux de sport, petits ou grands éleveurs, mais le nouveau président en a décidé autrement.

Les bons chevaux n'ont nullement besoin d'être regardés 5 mn au modèle et 5 mn en liberté dans un rond par un jury pour que l'on vous dise que votre entier est bon et qu'il peut reproduire dans le stud book SF.
Ceux qui continuent à le croire seront les vaches à lait de l' ANSF. J'encourage les éleveurs à ne plus présenter leurs entier à ce concours étalons où les courants d'air sont plus nombreux que les acheteurs.

Les radiographies de nos chevaux sont bien entendu nécessaires mais il me semble que le site de St Lô rénové à coup le millions d'euros est tout à fait capable de radiographier les chevaux à l'issu des résultats pour ne retenir que ceux qui sont dans la norme voulue par le stud book, norme qui elle aussi pourrait être revue et corrigée.

J'encourage donc amicalement tous les acteurs de cette filière à se regrouper auprès des associations régionales pour faire pression sur l'association nationale, afin qu'elle cesse de nous décourager, et que les éleveurs aient une autre envie que de laisser leurs sujets dans les pâtures en attendant des temps meilleurs. »

Olivier Hue, Haras de Vaupillon

17/10/2012

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