- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

Top Sires - Chazey-sur-Ain (01) : de vrais Sires...très seuls...

  • Coupe de coeur
    Coupe de coeur
Le Top Sires de Chazey-sur-Ain, cette année, a fait grise mine, alors même que c’était la dernière étape du Tour de France des Etalons. Si l’Association des Syndicats d’Eleveurs de Chevaux de Rhône-Alpes (Asecra) n’a rien changé à sa formule, que plus de 50 étalons étaient présentés, et de très beaux Sires, le public n’était pas (beaucoup) au rendez-vous. Interrogations.


L’étape en Rhône-Alpes du Tour de France des étalons 2015 réunissait pourtant plus de 50 étalons, poneys, et non des moindres. Les grands haras privés régionaux étaient là : le Domaine de Laye et Vol de Nuit Batilly, jeune 6 ans très démonstratif (L’Arc x Cabdula du Tillard), Beligneux le Haras et ses Sires aux titres prestigieux, représentant le Montellier, mais également le Haras de Chatenay nouvellement acquis, et une nouvelle structure « European Stallions », le Haras d’Aubigny de Pierre Valette, le haras du Pichatier et ses chevaux Pie, Equi Diffusion. Michel Guiot venait de Champagne-Ardenne, représentant tant son haras de Talma que la nouvelle entité France Etalons avec Denis Hubert, qui « démarre seulement. Mais les projets fusent, Denis et moi sommes sur la même longueur d’ondes. D’autres étalons sont en cours de tractations ». L’entreprise The Stallion Company venue de Rodez avec huit étalons terminait son Tour de France avec femme et enfant, le Haras de Meautry venait de Touques, de l’Ouest comme le Haras de Couvains, Bernard Lecourtois du Haras de Brullemail, ou le haras de Bois Margot et le GFE. Claire Bresson, du haras de Gravelotte, venue de la région parisienne, a présenté un Canturano très joueur et attachant, 7 poneys représentaient les races du Poney Français de Selle avec Ugo des Clas Dorcamp, du domaine de Laye, du Connemara avec Uiskey d’Or et du Welsh avec Jerry Lee de Lachem.


Comme chaque année, la matinée fut consacrée à la présentation en carrousel des étalons tenus en main. Puis l’après-midi le public put les admirer soit à l’obstacle, soit en reprise, en main ou montés. D’habitude vers quinze heures les gradins sont combles, l’allée devant les stands tellement encombrée que personne ne circule plus. Or à quinze heures on ne pouvait même pas dénombrer 200 personnes rassemblées...


Qui n’était pas là ? De nombreux éleveurs rhônalpins étaient absents, on rencontrait peu d’Auvergnats, encore moins de Bourguignons. Pourtant les Suisses étaient là, y compris Michel Werly, le président des éleveurs de chevaux suisses, avec des éleveurs. Comment expliquer cette défection régionale ? La présentation d’étalons huit jours plus tôt à Rosières, en Lorraine, à 300 kilomètres à peine, y a-t-elle joué un rôle ?


Hooligan de Rosyl (In Chala A x Bill de Varfeuil), du Haras de Charmoy, Newton de Kreisker (Diamant de Semilly x Papillon Rouge), Unesco du Feu (Diamant de Semilly x Eclair des Bois), excusez du peu ! Korrigan d’Ole, jeune fils de Baloubet du Rouet, présenté par François Giffon, ou Hurlevent de Brekka, le fils de Quidam de Reval, beau gris de 17 ans présenté par le Haras de Meursange, venu de Bourgogne. Ou encore Verbois des Monceaux, Quool du Bois Margot, Negus de Talma ou Ulhan du Temple, Canturano, Quintero la Silla et Utrillo VD Heffinck. Il y en avait pour tous les goûts et (presque) toutes les bourses. Très bien présentés, dans le carré de dressage fleuri, c’était un régal.


De jeunes étalons furent découverts également, comme Excalibur de la Tour Vidal, jeune étalon de 5 ans, fils d’Ugano Sitte et Thelma de la Tour Vidal par Ogano Sitte, né à l’écurie de la Tour Vidal, les écuries de Jean-Louis Bourdy-Dubois, à Vichy en Auvergne. Rappelons que l’élevage de la tour Vidal est l’élevage de Mylord Carthago, Sysley de la tour Vidal, Gaudy ex Sire de la tour Vidal... Déjà agréé sBs, Sisley vient d’être agréé par le Selle Français grâce à une dérogation qui lui a été accordée au vu de la qualité dont il a fait preuve dans son année du cycle des 4 ans en France. Il sera disponible pour la saison de monte 2015 en IAC. Jean-Louis Bourdy-Dubois est là, en, voisin, discret comme à son habitude, pour présenter deux de ses étalons. C’était bien de voir réunis l’un des étalons les plus célèbres au monde, et son naisseur, là, au cours d’une journée d’élevage comme tant d’autres.


Pour le public ce fut une belle journée, pleine d’enseignements divers. Pour les étalonniers beaucoup moins. De nombreux kilomètres, la fatigue, y compris celle des chevaux, pour ne pas rencontrer beaucoup de public. Certains sont repartis... écoeurés. Il faudra sans doute repenser la formule : faut-il préserver deux salons si proches géographiquement, à si peu de temps d’intervalle. Est-ce l’endroit qui fait débat ? Michel Guiot le pense, et propose d’opter pour un lieu plus central comme Mâcon, qui pourrait parfaitement attirer tout l’est de la France, sans s’éloigner de la Suisse. D’autres, comme Anne-Sophie Levallois ou Claire Bresson, n’hésitent pas à dire qu’en-dehors de Saint-lô, les autres salons attirent trop peu de foule.


A méditer.


26/03/2015

Actualités régionales