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SHF m@rket : un effet vitrine

Bien organisés, professionnels avec tous les outils (communication, catalogues précis, videos, photos, flèchages) indispensables à un tel événement, ce sont les commentaires que suscitent les concours-ventes placés sous l’égide de la SHF au Mans en début de mois et à Mâcon-Chaintré dernièrement.

Les sites choisis sont géographiquement bien situés et parfaitement adaptés à ce genre de manifestation. Un peu plus de cent chevaux et poneys y étaient proposés à la vente. De l’avis de tous, éleveurs et vendeurs, ces concours-ventes sont une bonne initiative et finalement un moyen de rassemblement inédit pour les marchands qui peuvent venir y faire leur marché. Tous ne s’accordent pas sur ce point que certains trouvent « toxiques ». La Chambre syndicale, partie prenante dans cette affaire, n’est pas de leur avis (lire ci-contre l’interview de leur président Eric Giraud).

Si l’offre est importante, la demande en revanche n’est pas de la même teneur. Jérôme Ringot, cavalier pro de Bourgogne, à qui était confié le rôle de « facilitateur d’affaires » sur les deux rassemblements est persuadé de l’utilité des ces ventes. « Il y a de la demande, constate-t-il, nous avons eu énormément de contacts sur ces deux ventes. Le samedi nous avons eu à faire à une clientèle pro, le dimanche semble attirer davantage d’amateurs. Maintenant est-ce la bonne période pour organiser ? Ce n’est pas sûr. Beaucoup de gens sont en concours. Faut-il organiser ça un dimanche et un lundi pour, le lundi, recevoir ceux qui étaient en concours le dimanche ? Tout cela, comme les fourchettes de prix, est à voir dans le débriefing ». 

10% de chevaux auraient été vendus au Mans. Une chose est certaine, la base de données qui résulte de ces rassemblements, consultable sur shf-market.com est un outil efficace qui prolonge ces ventes. 

Catherine Savare, éleveuse à quelques kilomètres du Pole Européen du cheval au Mans estime que « Le système est bon. Les structures se prêtent à l’événement. La date est bien placée, car elle lance en quelque sorte la saison des jeunes chevaux. Ce type de concours les prépare. Si en plus on peut les vendre à cette occasion, c’est idéal ».

Ces rassemblements sont généralement bien perçus par les éleveurs qui ont du mal à écouler leur production, même s’ils ne vendent pas immédiatement. Dans le collectif, difficile d’imaginer mieux. Ces organisations ont un coût. La question est de savoir si elles pourront être pérennisées. Yves Chauvin (lire page 2) semble optimiste sur ce sujet.

 

E. R.

20/03/2014

Actualités régionales