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Philippe Martin élu président de la FENECSO

Grande Semaine de l’Elevage Fontainebleau (77) 29 août-6 septembre Mise en chantier sous l’impulsion de Jean-Marie Charlot il y a quelques années, la fédération nationale des associations d’éleveurs de chevaux de sport (FENECSO) vient de réaffirmer son existence en élisant pour la première fois un président
et un bureau. Philippe Martin s’est beaucoup démené, épistolairement du moins, pour faire connaître et reconnaître cette fédération qui se situe à la marge des associations nationales de race. L’élection s’est faite à Fontainebleau dans une ambiance électrique sur la base de fragiles convictions. Utile cette ?fédération ? Philippe Martin, l’oeil rivé vers la future Maison-mère s’explique.

Quelle était l’ambiance à Fontainebleau ?

« Comme je manque d’expérience politique, je présume que c’était une bonne ambiance d’élection. Après nous avoir longtemps ignorés, ceux qui refusaient cette fédération comprenant l’intérêt qu’elle suscitait dans les régions, ont fait monter la pression, c’est bien naturel ! »

Pour qui et pourquoi cette fédération ?

« D’abord pour les éleveurs qui nous ont élus ! nous avons des comptes à leur rendre, à eux seuls ! Nous sommes élus pour les représenter, pour les défendre, pour faire la promotion de leur région.

Nous sommes élus pour aider les éleveurs à abaisser les coûts partout où c’est possible. Nous sommes élus pour organiser régionalement l’écoulement de la production.

Nous sommes élus pour exiger la modernisation des procédures administratives et la réduction de leurs coûts.

Nous sommes élus pour alléger les contraintes.

Ensuite pour les Présidents élus. Personne ne peut imaginer la solitude dans laquelle se trouve un jeune Président de région, fraîchement élu, trop souvent par faute de candidat. A peine installé dans son « fauteuil » les difficultés et embûches lui sautent à la figure de toutes parts !

De l’intérieur, on découvre ce que l’on ne pouvait imaginer et ce pour quoi personne ne nous avait préparé. Si l’un de nos amis un peu plus aguerri ne nous vient pas en aide, on peut très vite se décourager. Individuellement isolé, chacun dans sa région, nous ne pouvons que subir et faire subir. Regroupés, nous serons entendus .

Enfin pour garantir l’autonomie des régions. Il ne se passe pas de mois où ne fleurisse ici où là une nouvelle structure, pas d’année où d’aucuns ne réclament des redécoupages ou regroupements.

Nos régions, calquées sur les circonscriptions des Haras Nationaux, existent depuis plusieurs dizaines d’années, sont inscrites dans les statuts d’associations nationales et sont parmi les plus anciennes structures actuelles. Construisons sur l’existant.

Si une collaboration ou des mariages sont envisageables ou souhaitables, ce ne doit être qu’à la seule initiative des régions concernées. Ce ne peut être sous quelque pression que ce soit, faute d’échec programmé.

Deux règles encadrent le commerce, la première juridique : sous l’intitulé « abus de position dominante », on exige la libre concurrence entre les marques, les régions, les pays; la deuxième économique : on désigne par « zone de chalandise », les régions naturelles autour desquelles se regroupe une clientèle potentielle. Ces découpages n’ont rien de politique : ils suivent une rivière, une route, une voie de chemin de fer. Il en va de même pour l’élevage. Certaines barrières entre régions sont aujourd’hui infranchissables : culturelles – ancestrales - géographiques - sociologiques - humaines.

Laissons le temps au temps ».

Quelle est la représentativité ?

« Toutes les 19 régions ont participé à l’élection du Bureau et de son Président. C’était inespéré. La moitié du Bureau, dont le Président, a été élue à la majorité absolue dès le premier tour.

Six des huit candidats que nous avions présentés ont été élus. Personne à ce jour ne conteste l’existence de cette fédération ni la légitimité de ses élus ».

Comment allez-vous fonctionner ?

« Dès le départ, nous avions annoncé que nous ne voulions absolument pas d’une nouvelle association. Notre bureau travaillera par Mail - Fax ou Courrier. Chaque dossier voulu par la majorité des Présidents, nécessitant engagement de dépenses fera l’objet d’appel spécifique, soit auprès des associations, soit auprès de notre Maison-Mère, soit auprès d’organismes habilités via notre Maison-Mère.

Une cotisation symbolique de 100 €/an par association pour frais de secrétariat sera proposée ».

Recueilli par E. R.

10/09/2009

Actualités régionales