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Matthieu Gay-Perret, Champion du Monde de Trec

Matthieu Gay-Perret est savoyard, il a acheté son unique cheval il y a un peu plus de 10 ans, en tombant sous le charme d’un Franches-Montagnes : Vandale de Tremalla. Aujourd’hui, il est le seul cavalier de TREC (Technique de Randonnée Equestre en Compétition) à être à dos d’un Franches-Montagnes à haut niveau amateur en France. Matthieu a gagné le Circuit Coupe France 2022 et est devenu Champion du Monde cet été à Lamotte-Beuvron. Il nous raconte son histoire, cette victoire en TREC et sa relation avec Vandale…

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
« Je suis un grand passionné de moto-cross et le cheval est venu par la suite. Je n’étais pas du monde du cheval, dans ma vie professionnelle je suis paysagiste. Le cheval est complémentaire dans mes activités loisirs. La moto, on ne peut pas forcément en faire tout le temps - les terrains ne sont pas toujours ouverts, le sol pas toujours praticable - Alors que le cheval, c’est dès que je veux ! »

Comment avez-vous connu la race du Franches-Montagnes ?  
« Quand j’ai voulu acheter mon cheval, je suis allé essayer plusieurs chevaux chez un vendeur en France, dont un Franches-Montagnes. Je n’étais pas un grand cavalier, j’avais 10 heures de centre équestre. Je me rappelle que le vendeur m’a dit : “ Prends un Franches-Montagnes, c’est plus sécurisé pour toi ! ”. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Vandale de Tremalla, qui avait 3 ans et une semaine de selle. J’ai eu un gros coup de cœur pour ce cheval. »

Pouvez-vous nous parler de Vandale de Tremalla ?
« Vandale a son petit caractère ! Il peut être à la fois énergique et très posé. Quand on est au départ d’un PTV (Parcours en Terrain Varié), on entend un décompte et dans ces moments-là je le sens sous la selle, il monte en ébullition… Heureux de partir sur le parcours en fait. Devant un obstacle, je peux sentir toute son énergie et tout de suite après il est capable de redescendre en pression. Il est aussi très câlin et respectueux envers l’homme. »

En quoi le FM est un bon cheval pour le TREC ?
« C’est un cheval très endurant pour l’orientation. Il récupère très vite. Je n’ai jamais été refusé aux contrôles vétérinaires sur les concours. Quand je vois les autres chevaux, ils se font souvent refuser pour des boiteries ou des fragilités, alors que le FM est robuste. Le Franches-Montagnes c’est le couteau suisse. Finalement, il est fait pour toutes les disciples, pour quelqu’un qui veut se faire plaisir en loisirs, c’est l’idéal. On peut faire ce qu’on veut avec un FM, il apprend très vite. À beaucoup de personnes qui veulent acheter un cheval, je leur conseille cette race. On a un énorme sentiment de partage avec le FM. »

Qu’est-ce qui vous plaît dans la discipline du TREC ?
« Je me suis lancé dans le TREC pour la compétition. Quand j’ai acheté mon cheval, l’idée c’était de faire de la balade, mais je suis compétiteur ! Au bout d’un moment quand on se promène autour de chez nous, on a fait le tour… Et l’accès à la compétition permet de voir autre chose. Par exemple sur le Circuit Coupe de France, il y a 6 étapes un peu partout en France. Cela permet de voyager, de randonner ailleurs que chez soi et de rencontrer beaucoup de monde. Car le TREC c’est aussi une grande famille. C’est très convivial et sur les compétitions il y a un bel esprit de partage.  Ce qui me plaît aussi, c’est que les compétitions se déroulent généralement le samedi et le dimanche. Résultat : on fait du cheval tout le week-end ! Ce n’est pas court comme peut l’être une épreuve de CSO… On profite vraiment de notre cheval et de la nature. Il ne faut pas avoir peur de voyager, de bouger, pour que le cheval découvre de nombreux univers. Il s’adaptera à tout et n’aura peur de rien, c’est ce qui fait qu’il deviendra un bon cheval de TREC. »
Comment vous êtes-vous préparé pour les Championnats du Monde de Lamotte-Beuvron ?
« Le TREC, ça ne se prépare pas la veille pour le lendemain ! Ce sont ces 3 dernières années qui ont fait qu’on en est arrivés là : 3 années de concours à sortir le cheval pour lui apprendre à voyager très facilement. L’année Covid nous a aussi permis de beaucoup nous entraîner à la maison sur les obstacles et les difficultés PTV.  L’hiver, je fais aussi du ski joering avec Vandale. C’est un super entraînement pour travailler l’endurance ! Une personne qui fait beaucoup d’endurance m’a également dit : “ respecte ton cheval, laisse-lui du repos ”. Entre chaque compétition, on travaillait très peu pour laisser le cheval se reposer et ça a été très bénéfique car j’ai eu un cheval disponible toute l’année. »

Quelques mots sur cette première place ?
« Pour moi, participer a déjà été une belle expérience ! À l’issue de la première épreuve, j’ai vu que j’étais premier du classement provisoire et je me suis dit “ Là ça rigole plus ! ”. J’avais 5 points d’avance sur l’Italien et toutes mes chances de gagner... Alors qu’à la base je n’étais pas dans les favoris. J’étais à la fois surpris et heureux, c’était la concrétisation de tous les concours de l’année et de toutes ces années de travail. Je tiens aussi à souligner qu’on était 3 à remporter cette victoire : Vandale de Tremalla, ma groom et moi. On parle surtout du cavalier, du cheval mais il y avait aussi ma groom, Laetitia Katzenfort, qui m’a bien aidé à m’occuper du cheval. »

Quelle est la prochaine étape ?
« Maintenant, du repos. Ça ne veut pas dire rien faire ! On va faire des balades par-ci par-là, je me suis aussi engagé avec Vandale sur quelques épreuves de complet. L’année prochaine, mon projet est de repartir sur le Circuit Coupe de France mais aussi sur des épreuves à l’étranger : en Suisse, en Allemagne, en Italie, etc. »

Interview Association Franches-Montagnes de France

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