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Master Pro de Vittel : la revanche de Gwendolen Fer

  • Gwendolen Fer/Romantic Love
    Gwendolen Fer/Romantic Love
  • Le podium du Grand National avec Dominique Simonin,  Emmanuèle Perron Pette, vice-présidente de la FFE et Franck Perry, maire de Vittel
    Le podium du Grand National avec Dominique Simonin, Emmanuèle Perron Pette, vice-présidente de la FFE et Franck Perry, maire de Vittel
  • Alexis Goury/Elastic Girl Blanche
    Alexis Goury/Elastic Girl Blanche
  • Nicolas Touzaint/Absolut Gold*HGC
    Nicolas Touzaint/Absolut Gold*HGC
  • Fabrice Saintemarie et Cronos de Pleysse
    Fabrice Saintemarie et Cronos de Pleysse
  • Anouk Canteloup/Daniel Del Imperméable
    Anouk Canteloup/Daniel Del Imperméable
  • Pierre Michelet, Thierry Touzaint et Jean-Pierre Blanco
    Pierre Michelet, Thierry Touzaint et Jean-Pierre Blanco
  • Marie-Christine Duroy
    Marie-Christine Duroy
  • Le podium As Jeunes 1 : 1er Jules Perrin, 2e Carla Hassoun, 3e Emma Calandrini
    Le podium As Jeunes 1 : 1er Jules Perrin, 2e Carla Hassoun, 3e Emma Calandrini
  • Zazie Gardeau/César de Commarin
    Zazie Gardeau/César de Commarin
  • Cédric Lyard/Unum de’Or
    Cédric Lyard/Unum de’Or
  • Joséphine Heteau, championne Pro 2
    Joséphine Heteau, championne Pro 2
La canicule a en partie asphyxié le concours. Chaleur oblige, il a fallu pour le bien de tous, chevaux et cavaliers notamment, avancer à 8h le départ sur le cross. Fraîcheur idéale, de courte durée, qui n’a pas réussi à mobiliser la foule habituelle des amateurs. Dommage pour ce spectacle rare, magnifiquement mis en scène par les équipes de Dominique Simonin.

 

Il a manqué un peu de partants pour faire de ce Master Pro de Complet une vraie fête comme celle du Master pro de CSO. Thierry Touzaint, le sélectionneur national, s’en explique plus loin. Le suspense fut tout de même total jusqu’au bout.
Fautifs sur le CSO, Nicolas Touzaint et Absolut Gold*HDC qui tenaient la corde depuis le dressage durent laisser le titre convoité à une Gwendolen Fer très motivée sur son Romantic Love, sans faute sur le dernier test. Elle a en quelque sorte pris sa revanche sur le championnat d’Europe d’Avenches en Suisse l’année dernière où Romantic lui avait joué un mauvais tour. Elle double la mise avec Arpège de Blaignac (Santander H) en remportant la Pro 2.
Cross assez galopant, reconfiguré à l’inverse de ceux des années passées. La montée des golfs annonçait la première difficulté, le panoramique de l’Hermitage en 5A-5B qui fit d’entrée quelques dégâts. Nicolas Touzaint parti en ouvreur avec Diabolo Menthe en fit les frais. Alexis Goury/Trompe l’œil d’Emery dut abandonner après une chute dont le cheval sortit boiteux, chute et abandon pour Camille Lejeune/Dame de Cœur Tardonne. Le choix entre 3 et 4 foulées était décisif. Arnaud Boiteau/Quoriano*IFCE y connurent quelques soucis. En revanche, passage sans difficultés pour Nicolas/Absolut Gold*HDC pour son second tour, pour Gwendolen Fer/Romantic Love qui fit le maxi le plus rapide, pour Anouk Canteloup/Daniel Del Imperméable, pour Elora de Artola/Seven Nouvolieu (qui retrouvait l’air lorrain de sa naissance), une petite nouvelle dans le groupe Pro Elite, cavalière chez Luc Château, qui bouclent leur tour avec un petit temps dépassé, pour Sébastien Cavaillon/Quatchina Blue Z.
Huit couples allaient poursuivre l’aventure après les abandons de Christopher Six/Totem de Brecey, Alexis Goury, Rapahaël Cochet et Camille Lejeune.
Le podium du championnat fut celui du Grand National. C’est donc l’écurie Equithème-La Gée qui griffe cette étape devant Forestier-Royal Horse et Cap sellerie.

Pro 1 : Triplé pour Fabrice Saintemarie

17 couples disputaient le Championnat de France Pro 1. Fabrice Saintemarie fait un enviable triplé en remportant le championnat avec Cronos de Pleysse (Scarface de Mars x Cap de B’Neville) et en se classant dans l’épreuve 2e avec Cronos et 3e avec César du Roy. Le cavalier de l’ENE installé dans l’Ain Louis Seychal et son étalon Bakar de l’Océan LA (Grafenstolz x Gunter d’L’Herbage), en pole position après le cross perdent leur titre de champions de France en fautant au dernier test.
Cédric Lyard et Unum de’Or, 4e à l’issue du dressage, et sans-faute sur le cross avec 2,4 points de temps dépassé, prennent la 3e place après une seule faute au saut d’obstacles. Véronique Réal, venue de Bordeaux avec le jeune Dubai du Léou (Herald x Nouma d’Auzay), 3e après l’un des trois seuls cross maxis, va malheureusement perdre tout espoir de podium en fautant deux fois (+4 points de temps dépassé) sur le CSO : elle prend la 6e place au classement final. L’épreuve est remportée par Alexis Goury/Elastic Girl Blanche (Canturo-Bamboula du Thot) née en Lorraine chez Xavier Cerf. La 4e place est pour Luc Château/Bastia de l’Ebat. Luc était à Vittel avec huit chevaux.

Pro 2 : Joséphine Héteau sans partage

Joséphine Héteau et Vidoc de Loume*IFCE (Jarnac x Iago C, AA), qui décidément explosent les compteurs cette saison en remportant le CCI3*-S de Saumur, puis la Pro 1 du Lion d’Angers remportent le titre et l’épreuve. Camille Collet Vidal est vice-championne, associée à Camelot du Nord, et Jonas de Vericourt/Reliquaire est sur la 3e marche.

40 prétendants au départ de cette épreuve. La Toulousaine Zazie Gardeau était au coude à coude avec deux autres couples, après avoir réalisé l’un des deux seuls cross maxis, avec César de Commarin LA, (Nouma d’Auzay - Idéal de la Loge) tout près du titre. Hélas... Le couple 3e du CCI3*-S de Saumur va fauter par deux fois au dernier test. Même déconvenue pour le Francilien Quentin Faucheur qui disputait là sa 1re épreuve avec l’ancienne monture 3 et 4* de Victor Lévêque RNH MC Ustinov (Ustinov) : 2e après le cross sans-faute (5,2 pts de temps), 4 points à l’hippique le relèguent à la 5e place.  Joséphine Héteau et Vidoc de Loume*IFCE (Jarnac x Iago C, AA), 3e après un cross pénalisé de 4,4 pts de temps, est sacrée championne de France Pro 2 grâce à leur sans-faute (ils sont 8 en tout) à l’hippique.
Camille Collet Vidal est vice-championne, associée à CONNO) du Nord, en réalisant un parcours de saut d’obstacle vierge de toute faute, comme Jonas de Vericourt.
L’épreuve est gagnée par Gwendolen Fer/Arpège de Blaignac devant Joséphine et Camille Lejeune/Norway Harris.

Pro 4 : Astier Nicolas champion avec Dirty Old Town

27 couples au départ sur les 32 engagés.16 maxis. À l’issue des deux premiers tests (dressage+cso), les 5 premiers se tenaient à deux points seulement ; on savait que la bataille serait rude. Et elle le fut pour celle qui tenait la tête depuis le dressage : Marie Bouchanville et son étalon Cher Époux qui fait son retour en compétition fautent sur le cross et laissent le champ libre et la victoire au 2e, Astier Nicolas et l’espoir irlandais de 7 ans, Dirty Old Town, 5e du CCI2*-L de Chaumont en Vexin il y a trois semaines. Nicolas Touzaint, 4e et 5e au provisoire avec le fils de Nouma d’Auzay, Voilà d’Auzay qui s’offrait une mise en jambes et le jeune espoir de 7 ans Fibonacci de Lessac*HDC (Carinjo x Bright Silver, ps), réalise deux maxis sur le cross et prend les 2e et 3e places sur le podium.

Du côté des As

La jeune génération était également présente à Vittel ! Ils seront les premiers aux prix !

• As Jeunes 1
Ils étaient onze à disputer le titre dans la catégorie As Jeunes 1.
Le Manceau Jules Perrin/Sirocco du Gers, l’ancienne monture de Tom Carlile remporte l’épreuve. Le club hippique du Mans était venu en force avec six cavaliers et sept chevaux pour préparer ici l’Open Amateur qui va se dérouler à deux pas de chez eux la semaine prochaine. Derrière lui Carla Hassoun/Eloi de la Lande et Emma Calandrini/Devinette d’Alroben.

• As Jeunes Elite
Chez les As Jeunes Élite c’est le test du saut d’obstacles qui sera le plus déterminant, mettant en difficulté les meilleurs du dressage parmi les 19 engagés. Sept couples seront maxis sur le cross. La jeune Aquitaine Lucie Marcel, de l’écurie Pons (64) remporte l’épreuve en étant la seule des 19 engagés à sortir sans une seule pénalité des deux tests du cross et du CSO. Bien que 11e à l’issue du dressage, elle effectue une spectaculaire remontée et s’impose avec sa jument Celeste du Bailly (Qui Sera de l’Arc x Vatout, trak).  Paul Barret s’empare de la seconde place, 6e après le dressage, sans-faute aux obstacles sur le cross, et malgré un petit 4 points au Cso. Le cavalier junior venu du Tarn, vainqueur du Pro 2 au Grand National du Lion d’Angers, déjà avec Dealer of Love, est le Champion de France As Jeune Elite 2022. 3e, le fils d’Emmanuel Quittet, Valentin Quittet Eslan, Vice-champion de France Amateur 2 Jeunes avec Casanova d’Ems (Elan de la Cour x Tango de Brejoux, AA), cheval né dans l’élevage familial. 4e au dressage, remonte d’une place avec seulement 1,6 point de temps dépassé sur le cross et une faute au saut.

Thierry Touzaint : « la faute au calendrier »

La première chose à déplorer sur ce championnat : le manque de participants. Selon Thierry Touzaint, « c’est le calendrier qui en a décidé ainsi puisqu’il y avait des chevaux un peu partout sur des épreuves internationales. J’aurais préféré avoir plus de partants ici. »  À  propos du cross : « la combinaison n°5 arrivait un peu vite sur le parcours. On a voulu raccourcir le cross à cause des conditions climatiques et nous avons mis cet obstacle un peu trop tôt et il était aussi un petit peu trop difficile. Il fallait bien gérer le nombre de foulées.
Dans l’ensemble nous avons vu des belles choses, » explique-t-il. « De jeunes cavalières se sont bien classées et c’est toujours intéressant. Je pense surtout à la petite Canteloup qui a débuté au Lion d’Angers où elle avait très bien couru et là elle a confirmé son niveau. C’est sympa d’avoir des nouvelles têtes sur le marché. Evidemment j’aurais aimé avoir Totem dans le classement ».

A propos du championnat du monde (Pratoni  del Vivaro 14-18 septembre)
« Il faut que je voie à nouveau certains chevaux en concours. Parce que même s’il y a quinze chevaux dans le Groupe I, ce sont les cinq meilleurs dont nous aurons besoin à Pratoni. J’ai deux piliers dans l’équipe : Absolut Gold*HDC/Nicolas Touzaint, qui a de nouveau magnifiquement sauté ici, et Totem de Brecey/Christopher Six, même si le cross ne s’est pas passé comme d’habitude pour lui ; il faudra donc que nous le revoyions en concours d’ici au mois d’août. » Car, rappelle le sélectionneur, « les chevaux qui vont bien dans leur tête et dans leur physique sont ma base pour construire une bonne équipe ».

E. R.

Les classements

Pro Elite – Grand National : 1. Gwendolen Fer/Romantic Love; 2. Nicolas Touzaint/Absolut Gold*Hdc; 3. Elora de Artola/Seven de Nouvolieu*Ene-Hn.
Pro 1 : 1. Alexis Goury/Elastic Girl Blanche; 2. Fabrice Saintemarie/Cronos de Pleysse; 3. Fabrice Saintemarie/Cesar de Roy.
Pro 2 : 1. Gwendolen Fer/Arpege de Blaignac; 2. Josephine Heteau/Vidoc de Loume*Ifce; 3. Camille Lejeune/Noreway Harry.
Championnat Pro Elite : 1. Gwendolen Fer/Romantic Love; 2. Nicolas Touzaint/Absolut Gold*Hdc; 3. Elora de Artola/Seven de Nouvolieu*Ene-Hn.
Championnat Pro 1 : Fabrice Saintemarie/Cronos de Pleysse; 2. Louis Seychal/Bakar de l’Ocean LA; 3. Cedric Lyard/Unum De’or.
Championnat Pro 2 : 1. Josephine Heteau/Vidoc de Loume*Ifce; 2. Camille Collet Vidal/Camelot du Nord; 3. Jonas de Vericourt/Reliquaire.
Pro 4 : 1. Astier Nicolas/Dirty Old Town; 2. Nicolas Touzaint/Voila d’Auzay; 3. Nicolas Touzaint/Fibonacci de Lessac*Hdc.
As Jeunes Elite : 1. Lucie Marcel/Celeste du Bailly; 2. Paul Barret/Dealer Of Love; 3. Valentin Quittet Eslan/Casanova d’Ems.
As Jeunes 1 : 1. Jules Perrin/Sirocco du Gers; 2. Carla Hassoun/Eloi de la Lande; 3. Emma Calandrini/Devinette d’Alroben.

Ils ont dit

Gwendolen Fer
« Je suis arrivée là dans le but de faire un véritable podium, voire prétendre à la victoire, je sais que Romantic et moi on en était tout à fait capables, on est un vieux couple assez aguerri à ce niveau d’épreuve. J’étais déçue de ma reprise de dressage parce que j’ai raté 2-3 trucs, je visais plus d’être en tête dès le dressage. Le cheval a déroulé un très, très, bon cross, il a fait ça avec beaucoup de facilité, il était encore en pleine forme aujourd’hui, il a 17 ans et je suis vraiment surtout ravie de son état de forme.
J’ai trouvé le parcours de cross plus fluide que l’an dernier, ça reste encore pour moi un petit peu sinueux quand même, ce n’est pas hyper galopant, mais déjà je trouve qu’ils ont changé des choses par rapport à l’an dernier et c’est vraiment très bien, c’est encourageant.
Je l’ai préféré dans ce sens-là et puis il y avait des boucles qui n’étaient pas pareilles que l’an dernier, il y avait la boucle de l’autre gué là-bas qu’on n’avait pas cette année, c’est vrai qu’en tout cas ils ont fait un travail formidable pour la qualité du sol. La veille avec quelques cavaliers on s’inquiétait que le terrain soit un peu dur. Ils ont bossé toute la nuit et on avait un terrain formidable le lendemain donc je remercie vraiment les organisateurs. C’est vrai que c’est loin pour tout le monde mais c’est un site qui est superbe et on est ravis de venir. »

C’est un peu la revanche sur le championnat d’Europe ?
« Oui, tout à fait, c’est la revanche sur le championnat d’Europe, c’est vrai qu’on est un peu comme ça avec ce cheval-là, on est capables des plus belles victoires et on est aussi capables de faire bien moins, on n’est jamais trop à l’entre-deux, on est toujours tout en haut ou tout en bas. »

Votre programme maintenant ?
« C’est vraiment lui qui me le dicte, selon sa forme du moment. J’ai l’impression qu’il est en pleine forme donc j’ai vraiment envie de me tourner vers Burghley qui est fin août et c’est un très gros concours, je pense que ce cheval est taillé pour faire ces épreuves-là ».

Elora de Artola
« Je suis cavalière maison chez Luc Château, j’ai eu 28 ans et mon cheval qui me permet de faire ces épreuves-là c’est Seven de Nouvolieu qui a été acheté par l’École Nationale d’Équitation à 3 ans, il a fait jusqu’aux 6 ans avec Stéphane Gigot, ensuite il a été passé à la formation, il faisait passer le DES aux élèves. Moi je l’ai monté quand j’étais en formation initiale, j’ai fait mon DES avec et 2 ans après que j’ai quitté l’école il a été réformé et du coup je l’ai acheté. Il a aujourd’hui 16 ans. On a commencé la Pro élite au Lion d’Angers l’année dernière. Je n’ai que Seven pour sortir en concours. Luc et Caroline sont en train de me confier un 4 ans pour commencer un peu les jeunes chevaux et j’ai une 2 ans qui est la petite sœur de Cocorico que j’ai achetée chez eux à l’élevage. J’ai trouvé le cross vraiment intéressant à monter, ça a changé de ce qu’on avait d’habitude je trouve, avec le dénivelé, la façon dont était monté le parcours. Pas de difficulté sur le 5, j’ai la chance d’avoir un cheval qui a beaucoup de force, du coup j’ai vraiment pu enrouler l’obstacle A en panoramique, il a vraiment fait un petit saut autour et derrière j’ai continué tranquillement en B, en tout cas pour moi et mon cheval c’était vraiment une combinaison hyper bien montée ».

Fabrice Saintemarie
« Je partais sur ce CCE avec deux chevaux prêts et j’espérais le classement. Tout s’est super bien goupillé, Cronos de Pleysse a donné le maximum de ses capacités. Il a mis un peu de temps au dressage pour être prêt parce que son physique n’est pas évident il est plutôt fait pour galoper. Mais à force de travail et de prendre le temps le cheval est vraiment en train de finir de se construire donc je suis content. Bientôt on sera au Haras des Pin pour la Pro Elite et j’aimerais beaucoup être sélectionné pour mon premier CCE 4* long à Boekelo ».

Quant au panoramique de l’Hermitage « Pour nous la combinaison arrivait plus tard que sur la Pro Elite. Mais il est vrai qu’en voyant les chevaux monter très fort  sur le premier obstacle panoramique et la façon dont certains éprouvaient de grandes difficultés, on s’est dit que pour nos chevaux moins expérimentés, ça n’allait être simple. Thierry a bien fait de le supprimer ».

Joséphine Heteau
« Mon cheval Vidoc de Loume est super en forme en ce moment ! Ça fait quand même 3 victoires consécutives ! Il y a 3 semaines on était champions jeunes cavaliers en Pro 1. Il a été top sur le cross alors que parfois ça peut être son petit point faible, mais là, on a pris notre temps parce que le parcours était assez dur. Mon cheval a vraiment été génial et j’en suis super contente. »

ER et FP

Rencontre

Marie-Christine Duroy de Laurière

Marie-Christine qu’est-ce qui nous vaut le plaisir de vous revoir ici ?
« D’abord le souvenir parce que mon nom de scène c’était Duroy et j’étais plus connue sous le nom Duroy, j’étais Bisontine donc Vittel était incontournable dans la préparation des chevaux et surtout l’international qui avait lieu 15 jours-3 semaines avant les championnats du monde des jeunes chevaux. Mes chevaux passaient toujours ici pour faire un effort physique, c’était le dernier avant l’échéance et ça a toujours marché, ça m’a toujours réussi. Je n’étais pas revenue à Vittel depuis 15 ans. J’ai jugé le championnat de France Pro Elite et Pro 2 ».

Parlez-nous un peu de vos derniers chevaux
« Quart du Placineau bien sûr, qui était d’ailleurs un cheval que les Haras de Rosières avaient acheté. Je suis venue ici avec Harley, Ut du Placineau. Dès qu’il y avait une compétition à Vittel j’y allais, d’abord parce que c’était proche et puis c’est une topographie qui ressemble au Complet, au Complet de ma génération. C’est vrai que Vittel c’est particulier, il n’y a pas besoin de faire difficile pour que ce soit technique, il y a de telles variations de terrain. C’est ça qui est passionnant ici ».

Vous avez marché le cross ?
« Oui bien sûr j’ai reconnu. On a fait le tour bien sûr en tant que membre du jury pour voir les difficultés qui étaient proposées. On se doutait que ce n’était pas une épreuve au rabais et je trouve qu’elle a rempli son rôle. Il y a eu une ou deux chutes c’est dommage, mais en même temps c’est du Complet et le risque 0 ça n’existe pas en équitation ».

La combinaison 5A-5B ?
« Il y en a qui l’ont bien franchie aussi, il faut savoir des fois perdre quelques secondes pour soigner ce type d’obstacles, ce n’était pas du tout hors cotes loin de là, c’était juste technique ».

Vous avez eu quelques succès à Vittel  
« J’ai eu des succès, j’ai même couru en course. Je suis tombée au saut du loup et du coup quand on l’avait en épreuve de cross de Complet je savais qu’il fallait faire attention. J’ai connu Vittel sous toutes ses formes, je suis venue voir les pré-olympiques en 76, puis les pré-olympiques qui me concernaient. C’est pour moi le meilleur, le plus beau terrain qui se prête à cette discipline.Il n’y a pas à rougir des Anglais ici ».

Vous élevez toujours ?
« J’ai élevé et j’ai arrêté, mais je suis encore propriétaire de chevaux, j’en ai un qui était à Badminton cette année avec Cédric Lyard, j’en ai un avec Maxime Livio qui va aller au championnat du Monde au Lion d’Angers, j’en ai un avec Gwendolen Fer. J’avais tout arrêté puis ça me manque maintenant donc j’en rachète ».

E. R.

Jean-Pierre Blanco fait le bilan du dressage

Des reprises de qualités, c’est ce que Jean-Pierre Blanco retiendra de ce Grand National à Vittel. Pour nous, il fait état de la progression « ascendante » des cavaliers de concours complet en dressage.

Les cavaliers en Pro Elite ont tous eu une note au dressage entre 66 et 73%. Les spectateurs, et juges ont pu voir des reprises de  qualité. Sélectionneur et entraîneur de l’Équipe de France en dressage, Jean-Pierre Blanco a pris la succession de Serge Cornu l’année dernière. « Tout en essayant de travailler plus de choses, je définis le point faible d’un cheval pour plus travailler dessus. » Il est vrai que sur ce Grand National, le nombre d’engagés en Pro Elite était faible (12), mais l’entraîneur a été « très satisfait des résultats et des moyennes ». D’autant plus que pour les Championnats du monde qui se tiendront en septembre à Pratoni Del Vivaro (Italie), les cavaliers devront dérouler une reprise 5*. « Techniquement elle est très difficile pour les chevaux, il y a par exemple quatre changements de pieds. Mais après ce que l’on vient de voir, je suis confiant. » Effectivement, sur la totalité des engagés, 7 d’entre eux obtiennent une note au-delà de 70%. « Absolut Gold*HDC, le cheval de Nicolas Touzaint, par exemple, est en très grosse progression. Dame Decoeur Tardonne, celui de Camille Lejeune, on l’estime beaucoup pour l’avenir. Donc les voir avec de telles notes, c’est encourageant. Mais ce qui est sûr, c’est que le niveau a progressé. »

Le dressage, un « vrai travail de fond »

« Si on a autant d’évolution dans le niveau, c’est parce que le dressage est un vrai travail de fond qui se fait sur le long terme », explique l’entraîneur. Côté entraînements, dès le mois de janvier, des stages sont organisés à Saumur où sont conviés les groupes 1 et 2 sur une semaine chacun. « A ce moment-là, on fait un état du niveau des chevaux, on définit un axe de travail et jusqu’au premier Grand National en mars, ils viennent régulièrement à Saumur, ensuite, c’est sur les concours que je les regarde. » Mais dès que l’emploi du temps de l’entraîneur (qui est d’ailleurs très chargé) le permet, il se déplace chez les cavaliers afin de faire un suivi personnel. « C’est indispensable car si on ne voit pas où en sont les chevaux, on ne peut pas progresser rapidement. »

F. P.

 

07/07/2022

Actualités régionales