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Lure Grand National : Branack Huon maillot jaune et Ar Tropig remporte l’étape

CSO Grand National Lure (70) 1er-4 juillet Magnifique concours que cette étape du Grand National à Lure. Jérôme Hurel l’a jouée en patron. Ouvreur du barrage avec la fille d’Espoir Brécéen, Ophéline de Gorgon, née chez Emmanuel de Donato dans la Meuse, il a imposé son tempo de vainqueur.Tout Photo 1 sur 9
près de lui, René Lopez/Noblesse des Tess (Cumano) récents 2es d’une des grosses épreuves du CSIO de La Baule puis Simon Delestre/Vancouver DML (Pacific), un crack KWPN qu’il a éduqué sur le circuit classique et qu’il retrouve après un passage d’un an aux USA, pour les Grands Prix. Avec son oeil d’expert, Simon, meilleur cavalier du concours de Lure, avait vu juste lors de la reconnaissance du Grand Prix qu’il a faite avec Yannick Bichon au micro. Ce Grand Prix a été très sélectif. Jean-François Gourdin, le chef de piste, a dessiné un parcours assez technique, qui, au-delà d’être délicat, a tenu en haleine un public enthousiaste, toujours aussi nombreux, pour cette 8e étape du Grand National. Sur quarante-six couples engagés en ce dimanche après-midi, six écuries du Grand National étaient présentes au barrage sur huit finalistes.

L’Ecurie Ar Tropig s’est donc imposée avec Jérôme Hurel et Ophélie de Gorgon devant l’Ecurie Cavalassur, représentée par Simon Delestre en selle sur Vancouver DML. Sur la troisième marche du podium, nous retrouvons l’Ecurie Branack Huon avec Alain Bourdon et Kassandre Erger*Branack, qui conserve son leadership avant l’étape de Saint-Lô. Le retour remarqué d’Alexandra Francart, qui est arrivée première ex-aequo avec Simon Delestre du Petit Grand Prix Dimanche matin, a permis à l’Ecurie CWD Sport 1 de se classer à la quatrième place avec Iman du Rozel. Lure étant une étape décisive pour la suite de son programme, Alexandra s’est dite très satisfaite de son retour à la compétition et le Circuit du Grand National lui a permis de se préparer avec ses chevaux pour les échéances internationales à venir.

Côté jeunes, belle performance de Nils Candon qui termine à la 5e place avec Balthazar Van de Roshoeve représentant l’Ecurie Groupe Dallamano. Il remporte ici le Challenge des Jeunes de la Sellerie Butet.

Lure confirme son savoir-faire et a une nouvelle fois offert un accueil très chaleureux et convivial.
Etienne Robert

Branack Huon, l’écurie en pointe

Les Bretons sont en pôle position sur ce circuit 2010. Alain Bourdon et Jean le Monze pilotent de mains de maître cette écurie depuis le départ, à Vidauban. Qui se cache derrière le sigle Branack Huon? Deux éleveurs, une femme et un homme, deux personnalités différentes unies par la passion du cheval et une idée commune du sport. Isabelle Lurton d’abord. Bordelaise, elle est à la tête d’une écurie d’une quinzaine de chevaux confiés à Alain Bourdon pour la valorisation sportive et le commerce et à Jean le Monze pour l’élevage. Son objectif : le haut niveau. Elle est d’ailleurs à la base d’un projet de syndication de chevaux performers destinés à l’écurie France. « Nous allons tenté, explique-t-elle, de faire dans le jumping ce qui se fait dans les courses en syndiquant de bons chevaux destinés à défendre nos couleurs en équipe de France. Il faut que nous gardions nos performers chez nous. Le premier cheval auquel nous avons pensé, c’est Topinambour pour maintenir ce couple qui nous fait rêver. Nous ne sommes qu’au début du processus. J’ai bon espoir de rassembler autour de ce projet un cinquantaine d’actionnaires-investisseurs qui empêcheraient ainsi la « fuite «  de nos performers.

Le sigle Branack, affixe de l’élevage, est en fait la contraction Brane Cantenac, un des grands crus classés du Bordelais, propriété d’ Isabelle et Henri Lurton.

Huon, c’est Roger Huon, éleveur breton, à Kervec (22) et industriel spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de fertilisants organiques. L’entreprise, connue des éleveurs de chevaux par la marque « Equi’Pouss », engrais organique spécifique aux patures pour équidés, est aujourd’hui dirigée par son fils Christophe. Roger, lui, laisse libre cours à sa passion de naisseur-sélectionneur avec quelques-unes des meilleures souches maternelles françaises, sous l’affixe Kervec. Seigneur Kervec (Quidam-Kannan-Voltaire) est issu de son élevage. L’ étalon, 3e de sa génération au championnat de France de St-Lô, a confirmé sa classe à 3 ans et favorablement impressionné les experts lors du testage 2009. Quatre poulinières sont à l’élevage. Elles sont issues des souches de Chalusse, du Château, savamment croisées. Jean le Monze exploite la carrière sportive des Kervec.

En sponsorisant cette écurie, Isabelle Lurton et Roger Huon ont mis la Bretagne sous les feux de la rampe du Grand National. C’est un des mérites, et non le moindre, de ce circuit que de promouvoir des élevages et des cavaliers.

Etienne Robert

Lure : potins respectueux

Secrets d’une réussite ? Paroles d’anciens

Ils seraient fâchés que nous les dénommions de telle façon, mais le mot se veut tendre. Nous préférerons «  fidèles », « courageux », « un peu fous ». Equiland 70 fêtait ses vingt ans dans la joie. Mme Gabillot se souvient : « La première fois c’était vraiment une petite fête hippique, avec des baptêmes à poneys, etc. ». Ces quelque seize passionnés de l’association Equiland 70 ont œuvré avec enthousiasme et acharnement. Qui cherche les sponsors ? «  Nous nous y mettons tous, et depuis le début. On prend notre bâton de pèlerin, et on y va… » Et ils ont réussi leur pari : des sponsors fidèles, un maire qui s’enthousiasme, qui va chercher la Région et le Département. Sens de la communication : la reconnaissance du Grand Prix, Marcel Delestre cette année la fit avec les officiels. Silencieux au début, (intimidés ?) « Ils n’en finissaient plus de poser des questions à la fin », nous confiera-t-il. Et le parcours fut commenté au micro par Simon…Delestre. De quoi impliquer le public et les touristes venus en curieux, qui reviendront l’année suivante, peut-être, et cela fera vivre la ville, les restaurants, les hôtels. Et la boucle est bouclée. Respect enfin : sourire, gentillesse et efficacité des bénévoles. Les « loges » réservées aux sponsors confortables, mais sans forfanterie. Juste une manière de les remercier. Question de respect. Le succès de Lure c’est sans doute avant tout cela. Respect des cavaliers, ils vous le diront  tous : Lure est une fête, parce qu’ils ont de vrais emplacements pour les camions, au bord de la rivière, que la fête dansante du samedi soir est à la portée de toutes les bourses. Soirée que personne ne bouda, même pas les champions du lendemain…
Et au bord coule une rivière

La nouvelle piste en sable, après le déluge de 2008, sonnant le glas de la belle herbe, fut une fois de plus très appréciée des cavaliers. Le tapis rouge était encore plus rutilant que l’an dernier. Les flammes du Grand National donnaient au site sa solennelle harmonie. Bravo à toute son équipe qui résista aux ors de la fête du samedi soir pour être irréprochables dimanche. Les hymnes des tours d’honneurs sonnaient la cadence et faisaient battre le cœur. Frédéric Gabillot, nouveau président d’Equiland 70, rendit hommage à son prédécesseur, Christian Didier, à l’initiative du projet en 1990, et qui en tint les rênes… 19 ans. Au revoir, Christian ! Dimanche en début de soirée deux chevaux et leurs cavaliers se rafraîchissaient dans la rivière ombragée.
Carine Robert

La FFE innove à Lure

En plus de la retransmission en direct de l’épreuve du Grand Prix, des tests ont été effectués sur le petit Grand Prix, dimanche matin, en vue de mettre en place un système de paris en ligne pour le saut d’obstacles. Ainsi, prochainement, vous pourrez parier directement sur vos favoris en ligne sur Internet.
08/07/2010

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