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Les Pays-Bas en tête de la première journée de dressage

  • Alexandre Ayache/Zo Vhat
    Alexandre Ayache/Zo Vhat
Après la première journée de dressage aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, les Pays-Bas sont en tête de la compétition par équipe, devant le Danemark, médaillé d'argent, et la Grande-Bretagne, médaillée de bronze.   Cependant, avec le meilleur score de la journée obtenu par la dernière à entrer dans le ring, mais la première du contingent allemand, Jessica von Bredow Werndl et la charmante jument TSF Dalera, qui a enregistré un record personnel de 84,379, les champions olympiques en titre par équipe et les grands favoris semblent prêts à prendre la tête après la deuxième session du Grand Prix de demain.

Lors d'une soirée sportive exceptionnelle, ce sont deux solides performances d'Edward Gal et Total US (78.649) et de Hans Peter Minderhoud avec Dream Boy (76.817) qui ont assuré l'avantage à l'équipe en orange.

 

Les athlètes ont concouru dans trois groupes distincts et deux cavaliers de chaque groupe se sont qualifiés pour le Grand Prix Freestyle de mercredi prochain qui décidera des médailles individuelles.

 

Dans le groupe A, les cavalières qualifiées sont la Britannique Charlotte Fry (Everdale) et la Suédoise Therese Nilshagen (Dante Weltino OLD) et dans le groupe B, la Danoise Cathrine Dufour (Bohemian) qui a obtenu le deuxième meilleur score de la journée (81.056) et la Néerlandaise Gal. Dans le groupe C, les deux premiers sont von Bredow-Werndl et l'Américaine Sabine Schut-Kery (Sanceo), cette dernière ayant réalisé une superbe performance ce soir pour un score de 78.416.

 

 Trois autres groupes s'affronteront demain, et les huit meilleurs des 14 nations en lice se qualifieront pour le Grand Prix Spécial de mardi, qui décidera de la destination du titre olympique de dressage de Tokyo 2020.

 

 Alexandre Ayache et Zo What pour la France


Le couple tricolore faisait partie du dernier groupe de la journée, le Groupe C ; l’occasion de pouvoir prendre la mesure de l’épreuve avant de se présenter devant les juges.
Les choses sérieuses ont vraiment commencé quand le groupe B est entré dans la compétition, d’abord avec le Néerlandais Edward Gal et son fils de Totilas, Total Us. Un vrai cran au-dessus des couples précédents, ils ont décroché un score de 78.649% et ont pris la tête du classement provisoire jusqu’à ce que la Danoise Cathrine Dufour, N°6 mondiale, et Bohemian, derniers à s’élancer dans ce groupe, ne survolent la reprise de 33 figures et obtiennent un total de 81.056% !
Faisant partie des favoris, le Britannique Carl Hester, vice-champion olympique par équipe en 2016, et son bai En Vogue ont ouvert les hostilités dans le Groupe C sous un ciel menaçant. Avec un total de 75.1241%, ils n’ont pas longtemps gardé la tête du groupe, car le Néerlandais Hans-Peter Minderhoud et Dream Boy ont totalisé 78.416%. Et puis la pluie a commencé à tomber un peu avant qu’Alexandre Ayache et Zo What entrent en piste. Légèrement tendus en début de reprise, le couple tricolore s’est vite relâché et a déroulé une reprise très fluide, notée cependant à 68.929% par les juges. Un score en dessous des espérances du cavalier de l’équipe de France qui affichait néanmoins un sourire en sortant de piste.
Après le passage d’Alexandre Ayache et Zo What, l’épreuve s’est emballée d’abord avec l’Américaine Sabine Schut-Kery qui a obtenu 78.416% avec Sanceo, puis avec l’Allemande Jessica von Bredow-Werndl, championne du monde par équipe en 2018 et N° 2 mondiale, qui a placé la barre à 84.379% avec TSF Dalera.
Le Grand Prix se poursuit demain avec les Groupes D, E et F. Pour l’équipe de France, Morgan Barbançon Mestre et Sir Donnerhall II sont dans le Groupe E et s’élanceront à 12h48 (heure Française), Maxime Collard et Cupido PB sont dans le Groupe F.
Les deux meilleurs couples de chaque groupe et les six cavaliers suivants avec les meilleurs scores (y compris les ex aequo) seront qualifiés pour la finale individuelle (Grand Prix Freestyle).


ILS ONT DIT

Alexandre Ayache (Zo What) : « C’est un sentiment incroyable de rentrer en piste pour les Jeux olympiques. On rêve de cela toute une vie. Mais aujourd’hui, c’est aussi un peu amer à la sortie. Les points ne sont pas montés où ils auraient dû. J’aurais peut-être pu en décrocher davantage dans les appuyers au trot et dans le reculé. Je suis évidemment un peu triste pour l’équipe. On a fait ce qu’on a pu pour faire le mieux possible mais cela n’a pas suffi. Je n’ai pas encore visionné mon épreuve, nous allons analyser ce résultat avec le staff. »

Jan Bemelmans, sélectionneur national de l’équipe de France de dressage : « Nous avons manqué de concours cette année. Et cela n’a pas aidé puisque Zo What avait été arrêté après sa blessure à Ornago (ITA, sept. 2019). De fait, Il est clair que les juges n’ont pas assez vu le cheval cette saison pour savoir ce qu’il est capable de faire et à quel moment il sait prendre les points. Le cheval a fait son job et a produit de belles figures à la moitié de la reprise comme le passage, le piaffé… mais les juges n’avaient pas de recul suffisant pour être plus généreux. »

Emmanuelle Schramm, DTN adjointe en charge du dressage : « On sait tous combien ce couple est capable de performer pour atteindre plus de 70%. Zo What était tendu au début de la reprise et il faut savoir que c’est un cheval très émotif, même si Alexandre a beaucoup travaillé sur ce point. Partis d’assez bas, ils sont tout de même parvenus à remonter en retrouvant rapidement leur aisance habituelle sur les principaux mouvements, jusqu’à atteindre pratiquement 69%. Même si nous partageons la déception d’Alexandre, cela fait partie du sport. »

Sophie Dubourg, DTN : « Ce résultat est loin d’être une contre-performance. On reste dans la course et on attend l’entrée en compétition des deux cavalières de l’équipe demain. Rien n’est perdu pour l’équipe de France. Il faut y croire jusqu’au bout. »

 

 

24/07/2021

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