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Le stylo à six-coups de Gérard Vidal par Jean-Louis Gouraud

Il est rare qu’un auteur publie six livres d’un coup. À moins qu’il s’agisse d’une œuvre posthume, et de l’édition par les héritiers des manuscrits trouvés dans les tiroirs du mort. Mais ici, l’auteur est bien vivant. Il s’appelle Vidal, comme le célébrissime romancier, acteur, scénariste et essayiste américain. Sauf que ce

Il est rare qu’un auteur publie six livres d’un coup. À moins qu’il s’agisse d’une œuvre posthume, et de l’édition par les héritiers des manuscrits trouvés dans les tiroirs du mort. Mais ici, l’auteur est bien vivant. Il s’appelle Vidal, comme le célébrissime romancier, acteur, scénariste et essayiste américain. Sauf que ce dernier (décédé en 2012) se prénomme Eugène-Luther (Gore pour les intimes), alors que celui dont je parle est un bon Français de France, et ne se prénomme que Gérard.


Gérard Vidal, donc, vient de publier en rafale quatre romans largement autobiographiques et deux romans historiques ayant pour point commun de se dérouler dans l’univers du cheval.


Qui est donc ce romancier prolifique, dont nul, jusqu’alors, n’avait entendu parler ? Du moins comme écrivain, car comme cavalier, beaucoup l’ont bien connu sur les terrains de concours et, pendant une douzaine d’années, à la présidence du Cercle Hippique Stéphanois.


Gérard Vidal s’est découvert une passion pour l’écriture sur le tard, après avoir exercé toutes sortes de métiers. Son père, armurier, aurait voulu que son fils devienne armurier à son tour. La seule trace de l’influence paternelle est que, lorsqu’il a enfin dégainé, le fils a fait usage d’un six-coups : six livres d’un coup ! Un tir groupé : tous publiés chez Les Impliqués, une filiale des éditions de l’Harmattan, n°1 des éditeurs français, devant le groupe Hachette, en nombre de parutions (plus de 2 000 par an) !


S’ils sont édités simultanément, l’écriture de ces six romans s’est étalée sur une bonne quinzaine d’années : « J’ai commencé par écrire mes aventures d’enfance en 2000, raconte Gérard Vidal : elles sont parues sous le titre « Mémoires d’un jeune con » ! J’ai alors découvert le plaisir d’écrire, et me suis lancé dans la rédaction d’une trilogie, « Cheval de vie ». Depuis, je ne me suis pas arrêté d’écrire, écrire encore ».


En vérité, cet écrivain compulsif est aussi un grand lecteur et, lorsqu’il le faut, un grand documentaliste. C’est en fréquentant le fameux dictionnaire d’André Monteilhet, « Les Maîtres de l’œuvre équestre », qu’il découvrit, par exemple, qu’on ne savait pas grand-chose de la vie du vicomte d’Abzac (1744-1828), qui pourtant dirigea le Manège Royal de Versailles et fut un des plus grands écuyers de l’histoire de l’équitation française. Il entreprit alors des recherches, compulsa des archives, et finit par rédiger une biographie romancée, « Le vicomte d’Abzac, écuyer mythique » dont Loïc de la Porte du Theil, ancien écuyer-en-chef du Cadre Noir de Saumur dit qu’il faudrait en rendre la lecture obligatoire à tous ceux qui aspirent à apprendre l’art de monter à cheval.





NB : pour trouver d’autres informations sur les six ouvrages de Gérard Vidal, consulter www.lesimpliques.fr.


26/04/2018

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