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L’avenir s’éclaircit pour le haras de St Lô

Depuis le désengagement de l’Etat, l’avenir du Haras national de Saint-Lô était menacé. Mais à moins de trois semaines des fêtes de fin d’année, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation a validé la proposition de rachat pour 1,5 millions d’euros faite par les quatre collectivités à savoir la Région Normandie, le Département de la Manche, Saint-Lô Agglomération et la Ville de Saint-Lô.


André Denot, président du Syndicat Mixte du Pôle Hippique parle d’«intégrer le Haras dans son ensemble ». En effet, le Haras, associé aux installations du Pôle Hippique de Saint-Lô porte haut la filière équine en Normandie et dans toute la France. C’est une véritable économie qui génère des emplois. Mais, pour le faire fonctionner convenablement, il faudrait investir entre 500 000 à 600 000 euros par an, sans compter les frais d’entretien du site. « Il faut donc que les collectivités investissent 1 million d’euros par an sur le site » affirme André Denot. Une démarche nécessaire car cet attachement au Haras de Saint-Lô est presque « viscéral et charnel pour les Saint-Lois » insiste Catherine Saucet, première adjointe au Maire de Saint-Lô. Même si l’offre de 1,5 million d’euros reste très inférieure à l’évaluation du bien (5 millions), l’IFCE a donné son accord sur ce prix. L’accord de l’engagement des collectivités auprès du Syndicat Mixte est prévu le 20 décembre pour être signé début février 2017.


Le devenir du Haras …


Le Haras de Saint-Lô porté par les collectivités, devrait diversifier ses événements et les développer dans le but de rendre le site plus touristique. De nouvelles activités ont déjà étés pensées, notamment par Yann Adam, directeur du Syndicat Mixte du Pôle Hippique de Saint-Lô. D’ailleurs, cette année, le Haras de Saint-Lô à accueilli de grands événements sans rapport avec le cheval : Le Grand Départ du Tour de France, la marche pour le Téléthon la semaine dernière… et Yann Adam s’en réjoui. « On pourrait concevoir un tourisme d’affaire ici. D’ailleurs, on peut en parler, le salon du patrimoine aura lieu ici au Haras les 7 et 8 juillet prochain. ». D’autres ambitions sont à la carte comme développer le domaine des spectacles équestres. Mais avec déjà 140 jours d’événements équestres à Saint-Lô, il faut tenir compte de la concurrence et apprendre à se diversifier. Et même si Jean-Claude Heurtaux, à la tête de deux grands événements organisés au Pôle Hippique tous les ans a été récompensé comme meilleur organisateur de l’année 2016 au salon du cheval de Paris, personne ne perd l’objectif de donner une image novatrice au Haras de Saint-Lô. Un de leurs principaux objectifs est la promotion culturelle, l’exploitation de la marque Haras Nationaux. Ce sont de véritables marqueurs de patrimoine.


Et les employés ?


Au Pôle Hippique, près de 30 personnes travaillent sur le site. Et « 80% d’entre eux travaillent sur les événements. C’est le contraire ailleurs » affirme Franck Barlet, directeur général adjoint de l’IFCE. « Il faut rassurer les agents. » l’IFCE continuera à participer au projet et donc à verser près de 300 000 euros en 2017, ce qui va diminuer progressivement jusqu’à la fin de la convention en 2020. D’ailleurs, cela permettra à l’IFCE d’avoir des bureaux et donc une présence physique au Haras de Saint-Lô. Tous les agents resteront à l’IFCE mais il n’y aura pas de réembauche pour l’instant. Dix d’entre eux seront partie prenante du projet du Pôle Hippique à partir du 1er janvier 2017.


Ce terrain d’entente permettrait de maintenir les activités actuelles du site, avec une participation conséquente de la Région, du Département, de Saint-Lô Agglo et de la ville de Saint-Lô.


14/12/2016

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