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L’Anglo-Arabe résiste et prouve qu’il existe…

  • Alain James, président de l’ANAA
    Alain James, président de l’ANAA
Le conseil d’administration de l’ANAA a souhaité organiser cette Assemblée Générale en présentiel, c’est pourquoi, crise oblige, elle s’est déroulée tardivement. Les adhérents ne pouvant se rendre à l’AG pouvaient cependant y assister en visio conférence.

Du positif pour l’Anglo-Arabe mais il faut rester vigilant

Après les remerciements notamment de Michel Guiot et Emilie Morichon, respectivement nouveau président et nouvelle directrice pour leur intervention sur la nouvelle organisation et les projets de la SHF, le président Alain James a débuté son compte rendu moral avec une note positive. En effet malgré la crise sans précédent, l’effectif Anglo-Arabe a augmenté tant au niveau des naissances que de la participation aux concours d’élevage, support du programme d’élevage de la race.  

Alain James reste confiant pour la suite : «  Les aides à la race pure mises en place avec l’aide du fonds EPERON semblent porter leurs fruits et malgré un petit effectif l’anglo-arabe est très présent sur la scène internationale même si on le retrouve souvent en croisement. Nous avons également de la demande pour de la bonne génétique anglo-arabe en France et à l’étranger, qu’on a d’ailleurs un peu de mal à satisfaire ».  

La labellisation des reproducteurs se poursuit et conditionne les aides du programme d’élevage : l’aide aux foals finalistes à Pompadour issus de reproducteurs labellisés, la prime PACE AA et la surprime PACE, la prime aux mâles de 2 ans et 3 ans qui participent aux concours d’élevage. « Nous avons édité un Memento digital à destination des éleveurs sur lequel tous les règlements et les aides sont référencés » précise Alain James. « Les mesures mises en place sont là pour favoriser la race pure qui est le réservoir de la race et maintenir les bonnes souches en race pure. En effet on constate une fuite des meilleures juments anglo-arabes (celles avec le plus grand nombre de points PACE) vers d’autres races. Nous avions proposé en début d’année un dossier de demande de soutien au transfert d’embryon pour les bonnes juments, mais il n’a pas été retenu. Nous allons le retravailler avec une analyse fine des chiffres de l’élevage et mieux définir les contreparties ».  

Concernant les actions de promotion et de communication, même si l’année 2020 a été compliquée, l’ANAA a pu sortir comme prévu les deux magazines Anglo’Mania dont un spécial étalons. Dès le second semestre 2020, l’ANAA a pu être présente sur plusieurs grands événements équestres et le contexte sanitaire a permis de justesse de pouvoir organiser les Journées Internationales de l’Anglo-Arabe pendant la Grande Semaine de Pompadour. « L’an dernier, nous n’avons pas pu accueillir les délégations étrangères, mais le live vidéo a permis à de nombreuses personnes de suivre les épreuves à distance. Malgré tout, beaucoup d’éleveurs étaient satisfaits des contacts pris pour les chevaux présentés et Il y a eu des ventes effectives ». 

Des finances saines et des ressources propres à la hausse

Le point sur l’année 2020 étant fait et le rapport moral adopté à l’unanimité, le trésorier a pris la parole pour annoncer la bonne santé financière de l’association.

Patrick Davezac, sous le contrôle du commissaire aux comptes qui a validé l’exercice financier 2020 et qui a félicité le bureau pour sa bonne gestion, a présenté des comptes 2020 sains avec un résultat positif de près de 50 000 €. L’ANAA, malgré le covid, n’a pas subi de disparité financière négative. Ce résultat est dû notamment à l’augmentation des subventions, des prélèvements sur les livrets à la naissance et des cotisations des adhérents. Parallèlement les charges ont diminué. Ces comptes ont été adoptés à l’unanimité. 

Cette bonne gestion financière et l’augmentation des fonds propres permettent de maintenir et développer les actions 2021.  

Se rassembler pour l’avenir de la race

Ainsi les aides du programme d’élevage seront reconduites. Mais au-delà de ce soutien direct au éleveurs, Alain James souligne l’urgence de définir un plan pluriannuel d’actions permettant de soutenir plus fortement la race. «  Le projet de table ronde réunissant les acteurs de la filière et les politiques est une nécessité. Cela fait plusieurs mois que celle-ci aurait dû être organisée mais le contexte sanitaire n’a pas permis sa réalisation. Elle doit être précédée d’un état des lieux précis de l’élevage anglo-arabe, et je compte beaucoup sur cette rencontre, pour apporter des idées innovantes pour l’avenir de la race et obtenir un soutien financier aux projets qui vont émerger. Nous devons la faire dès que possible et y associer le syndicat Anglo-Course car nous avons des préoccupations aussi bien en sport qu’en course ».

Dans le prolongement de la production, la valorisation et la commercialisation sont des préoccupations majeures pour la plupart des éleveurs. Afin de faciliter les contacts, l’ANAA a mis en place dès ce printemps un programme intitulé « Cavaliers Partenaires » référençant des cavaliers pro dans toutes les disciplines qui proposent aux éleveurs des tarifs de valorisation intéressants. L’idée est de mettre en relation les utilisateurs et les producteurs. « Nous avons pas mal de demandes de cavaliers mais pour l’instant peu d’offres de chevaux d’éleveurs. » s’étonne le Président. 

Nous ne doutons pas que les éleveurs seront au rendez-vous des prochaines Journées Internationales de l’Anglo-Arabe à Pompadour. Elles se dérouleront du 10 au 12 septembre prochain. Avec un programme identique à l’an dernier, ces journées seront, espérons-le, à nouveau un moment de convivialité pour tous. L’événement devrait cette année accueillir des éleveurs étrangers et des délégations d’achat. Le live vidéo des épreuves sera maintenu et chaque jury sera composé d’un juge ANAA, d’un juge extérieur à la race et d’un juge étranger. Les épreuves des 3 ans seront également le support de qualification des espoirs du complet pour tous les AA. Les 5 meilleurs seront retenus pour participer à la finale au Lion d’Angers du 21 au 23 octobre prochain. 

Côté course, le Grand Show Anglo de la Teste se déroulera le 23 septembre. François Maillot, responsable de la branche course à l’ANAA, nous annonce déjà près de 100 chevaux de la génération des 2 ans engagés sur cette édition. Les éleveurs se mobilisent bien, il y a du commerce et des échanges avec les entraîneurs. Le jury sera cette année éclectique et extérieur à la race, il sera composé d’un étalonnier, d’un cavalier, d’un courtier et d’un entraîneur. Une vente aux enchères online est également annoncée pour le 30 septembre, le Grand Show étant le support de la sélection pour l’agence de vente. 

Parlons de l’anglo-arabe

En 2021 la promotion et la communication n’est pas en reste, en témoigne l’intervention de Pascale Caillouët responsable de la commission communication de l’ANAA. « Au-delà de notre revue Anglo’Mania qui rencontre toujours un franc succès, nous avons déjà pas mal communiqué depuis le début de l’année sur les revues telles que Grand Prix Magazine et le Journal Le Cheval, avec qui nous avons un partenariat. Nous avons également une place privilégiée chaque mois dans la revue internationale Breeding News. C’est très important de communiquer auprès du public et de montrer que la race est présente et performe ». L’ANAA sera également au rendez-vous de 9 événements en France et en Europe dont les Grandes Semaines SHF, et les événements internationaux tels que les championnats d’Europe de CCE à Avenches, le Mondial du Lion ou encore le 5 étoiles de Pau. 

A l’occasion des journées internationales de l’anglo-arabe, les passionnés pourront trouver la boutique de textiles sur le stand et le livre incontournable « l’Anglo-Arabe » de Rafaelle Cherchi édité en français, avec près de 200 pages consacré à la race. 

L’Assemblée s’est clôturée par un pot de l’amitié, un moment d’échange convivial après plusieurs mois passés sans se retrouver.

27/08/2021

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