Lamotte : L’or de Laura

Blaireau

En 2009 Laura, la fille de Caroline et Thierry Klein, avait déjà fait fort dans la catégorie des B3 ponam  en devançant 160 concurrents. En 2010, à seulement neuf ans, Laura réitère son exploit de battre « de plus de deux secondes », comme elle le souligne si timidement, la dizaine de cavaliers 1er ex-aequo avant le barrage, et qui rêvaient également de décrocher l’or.

Si Laura a su faire la différence, elle qui, selon ses dire « ne stresse pas et a confiance en Blaireau », c’est quand même un peu grâce à son père. Lui qui s’y connaît question barrage : « Papa m’a dit de prendre une option après le double. Mais ce n’était pas facile. Je ne savais pas si j’allais y arriver », raconte la championne. « Et puis une fois sur le barrage, je l’ai bien senti, et avec Blaireau on a été les seuls à prendre ce raccourci ».

Après quatre années de compétition, le couple Laura-Blaireau semble imbattable. D’ailleurs avec toute sa modestie, la cavalière énumère ses titres et raconte qu’elle détient « trois titres de championne régionale, 99 flots et 64 coupes ».

Un trio en or

« Elle n’est obligée de rien » racontent ses parents, « elle travaille bien à l’école, et c’est tout ce qu’on lui demande. Le reste après, ce n’est que du bonus », constate sa maman, Caroline. ?« C’est encore la bonne période. Elle nous écoute et ce n’est pas difficile de la faire travailler à cheval » commente Thierry, « Laura est quelqu’un de très appliqué. » Et quand on demande à la double championne de France, comment c’est de travailler avec papa, elle répond avec son cœur : « je préfère quand c’est Philippe Poulet qui m’entraîne aux concours. Car quand c’est papa, je ne peux pas discuter avec mes copines au paddock » s’amuse à raconter la jeune fille, un sourire en coin en direction de son père.

L’avenir semble bon pour Laura qui se prépare également à la compétition avec de grands poneys et des chevaux. Elle monte déjà Get Up du Butin, avec qui elle a été 13e des championnats de France en D4 Ponam en 2009 mais aussi Jedaye d’Ambre avec qui elle devrait faire les épreuves niveau « As 3 », dès cette année. Quant à Blaireau, « Je l’adore et je pense le monter encore un an », souligne la cavalière qui au passage, avec ses parents, souhaite remercier Linda Sigriste, la propriétaire du petit bolide gris ainsi que Philippe Poulet son coach par intermittence quand papa est en concours.

Avec tout cela, la jeune fille a des rêves plein la tête et quand on lui demande ce qu’elle fera quand elle sera plus grande, elle répond du tac-au-tac : « Papa ne veut pas que je fasse cavalière, alors je serai pharmacienne ! »
Alix Thomas