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L’Ain, carrefour européen

Dans le cadre des Coupes de Monde à Lyon, Pascal Bouvet, président d’Equid’Ain et homme d’amitié et de synergies, a rassemblé sur le stand du Conseil de la Filière cheval Rhône Alpes, tous les acteurs concernés par « L’Ain, terre de cheval ». Tous ont répondu à l’appel : Jacques et Martine Robert, Michel Robert, Sylvie Robert, Georges Blanc, son ambassadeur emblématique, Marc Damians, ancien président de la SHF, le président de l’Agglo de Bourg, Alain Landais, président de Bourg-Sports Equestres. Il associera les époux Neyrat (Béligneux le haras), Jacques Damians de Créa-vert, Max Donguy. Parce que pour Pascal un territoire est une histoire d’hommes et de femmes qui partagent des valeurs communes et ont besoin les uns des autres pour les vivre. Dans l’Ain, le cheval est au cœur.

L’Ain, qu’il décrit « entre Lyon, Genève et Macon, une sorte de triangle d’or centré sur Bourg en Bresse » a les atouts d’un carrefour européen moderne, à proximité immédiate de la Suisse et de l’Italie, et c’est le rôle de l’association Equid’Ain de le faire savoir.


« Quand Marcel Rozier a quitté St-Etienne-sur-Chalaronne à l’âge de 20 ans, au volant de sa 4 CV, pour rejoindre Barbizon puis Bois-le-Roi, il n’y avait pas grand-chose ici pour donner matière à ses ambitions.


Sous l’impulsion d’éleveurs passionnés dont on retrouve encore aujourd’hui les petits-enfants, les SHR de Lent, Chalamont et Ambérieux en Dombes ouvraient la voie des compétitions et orientaient la production vers le cheval de sport; c’était avant que l’élevage de la Dombes ne bénéficie du demi-frère d’Ibrahim, Mersebourg et de l’anglo arabe Maroc.


3 lignées de pionniers


C’est dans les années 65/75 qu’ont éclos 3 lignées de pionniers.


La lignée Beligneux : avec Jean Sarrazin, le précurseur, olympique en CCE à Mexico, puis tragiquement disparu. Elle a donné Michel Robert, depuis reparti dans son Isère natale où il a formé Julien Gonin qui, lui, a fait le voyage en sens inverse pour venir s’installer dans l’Ain ; la lignée Beligneux a laissé un grand nombre de passionnés hardis avec un goût du chalenge hérité de leur solide formation initiale au Concours complet


La lignée de la Société d’Equitation Bressane avec Françoise Bonnet, aidée de Jacques Robert, a donné au plus grand nombre le goût d’une équitation propre, ouvrant la voie du Hunter, une multitude d’enseignants qui ont essaimé pour créer les nombreux clubs du département et aussi toute une équipe de cadres fédéraux et d’organisateurs avertis : Marc Damians y a fait ses premières armes et Alain Landais en est issu.


La lignée St Matin du Mont avec Guy Martin et ses jeunes employés de talent Carlos Lopez et Juan Carlos Garcia, Jean le Monze, et l’élève qui a dépassé le maître Hubert Bourdy, fondateur à Marlieux d’une dynastie où Kevin Staut a appris. Un héritage marqué par le talent en compétition et un sens du commerce aiguisé.


Enfin plus récemment une Lignée est apparue dans le Pays de Gex, transfrontalière et polyglotte, tournée vers l’élevage au début mais, faute d’espace, le plus souvent vers des établissements où fleurit en ce moment la passion du dressage.


Tous ont eu leur influence sur la pratique de l’équitation, (l’une de plus denses de France, l’Ain se situant entre 5 et 8), sur les éleveurs, sur l’amélioration de la qualité des services. Ils ont créé une ambiance, ont pu attirer des propriétaires français ou étrangers, suscité des vocations d’organisateurs de compétition, sur des sols adaptés, qui permettent aux professionnels de qualifier leur chevaux pour Fontainebleau sans parcourir plus de 60 km (aller-retour souvent !)



La jeunesse
est au rendez-vous


Julien Gonin, cavalier qui flirtait avec la 100e place de la ranking List de la FEI, avant de céder ses meilleurs chevaux pour venir s’installer dan l’Ain ou il mène un travail de fond consciencieux qui à nouveau lui ouvrira les portes des plus grosses épreuves internationales et de la Coupe du Monde où il a déjà brillé.


Et Nadja Peter-Steiner, membre de l’équipe suisse, actuelle 143e mondiale, qui contribue elle aussi à tirer vers le haut l’élite de nos cavaliers et des entreprises dont ils utilisent les services.


Les talents ne suffiraient pas, si la Chambre d’agriculture et la Safer n’étaient pas attentifs à la problématique équestre, tout comme s’y sont ouvertes la Ville de Bourg en Bresse et Bourg-en-Bresse Agglomération, attachées au Jumping International de Bourg, l’un de leurs plus beaux fleurons. Le Conseil Général de l’Ain et la Région Rhône-Alpes ont beaucoup investi dans ce bel outil de promotion qu’est le Parc du Cheval Rhône-Alpes à Chazey sur Ain que préside Marc Damians.


Que voilà une région menée par des hommes d’avenir, les pieds bien ancrés dans le sol qui les a vus naître, dont le CSI**** de Bourg-en-Bresse est le reflet : un événement qui a réellement une âme.



Dans notre prochaine édition : le CSI**** de Bourg-en-Bresse, Les Ain’Pertinentes.


30/04/2014

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