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Gracieux, Julien Epaillard

  • Julien Epaillard (© ER)
    Julien Epaillard (© ER)
  • Julien Epaillard aux prix (© ERà
    Julien Epaillard aux prix (© ERà
  • Abdelkebir Ouaddar/Istanbull (© ER)
    Abdelkebir Ouaddar/Istanbull (© ER)
  • Abdelkebir Ouaddar (© ER)
    Abdelkebir Ouaddar (© ER)
  • Julien Anquetin/Baya du Ter (© ER)
    Julien Anquetin/Baya du Ter (© ER)
  • Charles Berthol/Laurens S (© ER) (© ER)
    Charles Berthol/Laurens S (© ER) (© ER)
  • Guillaume Rolland-Billecart/Chaccaree (© ER)
    Guillaume Rolland-Billecart/Chaccaree (© ER)
  • Nicolas Houzelle/Crazy Girl des Lotus (© ER)
    Nicolas Houzelle/Crazy Girl des Lotus (© ER)
  • Jennifer Hochstadter/CSIO Bel (© ER)
    Jennifer Hochstadter/CSIO Bel (© ER)
  • Jérémy Le Roy/Razzia des Sables (© ER)
    Jérémy Le Roy/Razzia des Sables (© ER)
  • Laura Klein (© ER)
    Laura Klein (© ER)
  • Paul Delforge/Britney du Banney (© ER)
    Paul Delforge/Britney du Banney (© ER)
  • Romain Duguet (© ER)
    Romain Duguet (© ER)
  • Philippe Rozier/Dessenger (© ER)
    Philippe Rozier/Dessenger (© ER)
Nancy-Jump’Est. Julien Epaillard/Gracieux du Pachis (Tinka’s Boy) ont enlevé de mains de maître le Grand Prix 2* Cheval Liberté concluant les trois semaines d’un marathon équestre hors normes, de fréquentation, d’organisation et de… météo.

Pas le moindre nuage sur la ligne bleue de Lorraine cette fois alors que l’année dernière vents, pluies, grêle s’étaient ajoutés au Covid pour compliquer la fête.

Retour de La Baule où il était le chef d’orchestre officiel de la piste, Grégory Bodo a rempli sa mission sur le sable de Rosières. Superbe tracé, apprécié de tous et en particulier de Marcel Rozier qui en a commenté les difficultés et les contrats de foulée avec une rare justesse.

70 concurrents à l’appel, 8 au barrage et 16 à 4 points. La faute était partout possible sur ce tracé, comme toujours sans piège pour les chevaux.

Julien Epaillard, N°1 des cavaliers français et 12ème mondial, déjà présent sur le 3* de la semaine dernière, n’a pas raté son entrée en matière avec deux de ses nouveaux chevaux (Lire par ailleurs l’interview).  Gracieux du Pachis qui tournait il y a encore peu de temps sous la selle d’Alexa Ferrer a signé avec lui sa première victoire.

A ses côtés Abdelkebir Ouaddar, le Marocain volant, double sans-faute avec Istanbull et Franck Goubard/Liberty pour le podium. Puis, pour la Suisse Pierre Kolly/Dialina (0+0) et Romy Herzog/J’adore (0+4), Rik Hemerick/Maestro de B, vainqueur du 3*, Paul Delforge/Britney du Banney et Philippe Bernard/Défi de Boisy.

Belle démonstration de Philippe Rozier et son hongre gris de 9 ans Dessenger (Messenger) exclu du barrage pour du temps dépassé.

Fabien Rulquin d’abord au titre d’organisateur puis Grégory le partenaire titre, ont dit leur satisfaction et adressé leurs remerciements aux cavaliers, au public très nombreux et aux équipes. A la manœuvre de l’organisation, Nelly Rulquin fut chaleureusement félicitée. Pas l’ombre d’un faux pas tout au long de ces trois semaines qui font de Jump’Est LE concours N°1 du Grand Est. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

ER

En tête à tête avec Julien Epaillard

Quelques minutes avant le départ du Grand Prix 2* Cheval Liberté, Julien Epaillard, 12e mondial, qui allait gagner l’épreuve trois heures plus tard, nous a accordé un entretien. Discussion à bâtons rompus sur ses nouveaux chevaux, Gracieux du Pachis SBS (Tinka’s Boy-Caretino) qui tournait il y a peu avec Alexa Ferrer et Carbone du Cyan SF (Diamant de Semilly-Caretino Z) un entier né chez son cavalier Gwénaël Garo, sur sa saison et ses objectifs, sur sa méthode qui consiste à ne plus ferrer ses chevaux.

Julien, qu’est-ce qui nous vaut ta présence ici ?
Je suis venu ce week-end avec deux nouveaux chevaux que j’ai récupérés depuis pas très longtemps : Carbone du Cyan avec qui je participe à mon 3e concours et Gracieux du Pachis que je monte pour la 2e fois. Je suis venu la semaine dernière pour le 3*, les conditions sont bonnes et c’est un bel outil de travail pour faire évoluer des chevaux avec un niveau  raisonnable, 2 étoiles. Je trouvais que le programme était bien adapté à ce genre de situation.

C’est Gracieux qui est le plus apte ?
Non, je teste un petit peu les 2, là on est dans les réglages. Carbone a fait la 145 de samedi très bien, il a fait un petit 4 points, il a gagné la 140 ce matin. C’est histoire de partager un petit peu la tâche et les tester sur du 145. Je connais un tout petit peu moins bien, j’ai un concours de moins avec Gracieux et c’est pour ça que je l’ai mis dans une petite épreuve le premier jour, je voulais voir sa réaction, la 145 hier, je l’ai trouvé très bien hier, donc je voulais tester un petit peu le Grand Prix avec lui aujourd’hui. Ce sont des chevaux qui ne vont rien faire le week-end prochain parce que je serai à Saint-Tropez au Global Champions Tour du Athina Onassis Horse Show. Ensuite ce sont des chevaux que je vais emmener aux 4* de Ogplabbeek.

Tes chevaux de tête en ce moment ce sont lesquels ?
La jument vraiment la plus prête en ce moment pour faire du 5 étoiles c’est Caracole de la Roque qui est 2e d’un 5* à Saint Tropez-Grimaud et une autre fois 4 pts Saint Tropez-Grimaud aussi, donc ça c’est une jument qui a 10 ans, qui commence à être bien régulière au niveau 5*. C’est la jument la plus prête. Derrière j’ai quand même beaucoup de bons chevaux qui sont encore un tout petit peu tendres mais je pense que d’ici 3-4 mois je devrais avoir vraiment deux piquets pour faire du 5*.

Toujours partisan de l’absence de fers ?
Ah oui toujours. Ça fait 2 ans maintenant que je n’ai plus de chevaux ferrés du tout.

Même sur herbe ?
Sur herbe évidemment il faut trouver des solutions, on est en train d’en trouver. Je suis convaincu par ce système, et je pense que je ne reviendrai pas en arrière.

Qu’est ce qui t’a amené à adopter cette méthode ?
Oh c’est plein de plein de choses, c’est avant tout Michel Hécart qui m’a orienté là-dessus et puis après je m’y suis intéressé, c’est quelque chose qu’il faut faire, il faut s’entourer de gens qui connaissent vraiment, c’est une démarche où il y a tout un système qui va autour, ce n’est pas qu’enlever les fers. C’est quelque chose qui s’est fait petit à petit et voilà c’est en train d’évoluer, d’avancer. Il y a beaucoup de cavaliers maintenant qui le font, je suis loin d’être le seul. Les numéros 1 et 3 mondiaux ont tous leurs chevaux déferrés, Eckermann et Fredricson. Je passais un peu pour un marginal au début et aujourd’hui c’est une pratique qui est en train de se démocratiser, tout le monde est en train de se creuser un peu la tête. Je trouve même qu’il y a des maréchaux, un peu frileux au début, qui commencent à s’ouvrir à la méthode. Les choses évoluent, il faut se remettre en question et apprendre et je pense que les gens sont de plus en plus ouverts à cette méthode.

C’est le parage le plus important ?
Oui, il faut un parage adapté, ce n’est pas non plus quelque chose de très, très compliqué, mais c’est surtout qu’il faut vraiment suivre ça de très près, régulièrement, je pense que c’est important aussi que les cavaliers s’y intéressent, regardent les pieds de leurs chevaux. On a un regard différent après sur nos chevaux. On est plus impliqués dans l’état général du cheval. Moi c’est quelque chose qui m’a passionné, qui m’a redonné goût vraiment à plein de choses, à regarder mes chevaux de façon différente.

Alors à la Bosquetterie il y a de l’élevage ?
Oui. On a une petite quinzaine de poulinières pour 6 à 10 naissances par année. C’est un élevage familial, on s’amuse, c’est assez artisanal. C’est un élevage qui a une vingtaine d’années, on essaie de connaître nos juments, de savoir comment les croiser et on a eu la chance de sortir quelques bons chevaux, on a aussi un 9 ans dans lequel on croit beaucoup. C’est Donatello d’Auge, il a gagné un Grand Prix 2* à Saint Tropez-Grimaud il y a 15 jours, je vais l’emmener au global ce week-end en 2e cheval pour qu’il prenne un peu de métier. Voilà, on s’amuse, on essaie en même temps de produire le maximum de qualité.

Safari, il est toujours sur le circuit ?
Oui, il était là la semaine dernière, là il est encore 2e d’une épreuve qualificative le premier jour avec Bilal Zario mon cavalier.

Pas de regret de t’être séparé de Billabong ?
Ce n’est pas une question de regret. On me confie des chevaux dans un certain objectif, mon but c’est de remplir l’objectif du propriétaire. C’est comme ça, c’est mon métier.

L’équipe de France c’est un but pour toi ?
Oui bien sûr, pour moi tout a un but, après il faut que les chevaux aillent, je pense que Caracole cette année est le seul cheval que j’ai dans mon écurie avec l’expérience suffisante  pour aller faire un championnat. On va avancer gentiment et puis on verra où ça nous mène.

Pas de d’engagement à La Baule cette année ?
Non, La Baule ne faisait pas partie de mon programme, je trouvais que c’était trop tôt pour la jument. Elle va participer à Grimaud et à Cannes, et puis après on verra, pourquoi pas peut-être la Coupe des Nations à Rotterdam si ça va bien sur ces 2 concours-là.

Des nouvelles de Queeletta  ?
Queeletta est arrêtée en ce moment, on verra si ça repart ou pas. Elle est chez ses propriétaires et ils en profitent pour faire quelques transferts d’embryons.

Propos recueillis par ER

Avec Fabien Rulquin : Rosières, son avenir et sa mémoire

Qu’est-ce que tu retiens de ce magnifique Jump’Est, Fabien ?
« Le beau temps (rires).
On aspirait à ça depuis l’année dernière. C’est ce qu’on aurait dû mettre en place, malheureusement avec le huis clos, la rhino, ce fut une édition un peu édulcorée. Cette année on a pu enfin faire cette édition comme on l’imaginait. Et tout le monde, National comme petit niveau, a bénéficié de cette mise en place, à l’exception du VIP car il est difficile de vendre des tables sur un national. On était quasiment à 90% de la configuration finale pour le national. Même chose pour les internationaux. Le dernier week-end on était full de chez full. Donc très satisfait du remplissage et de la qualité des cavaliers qui sont venus, avec un petit regret pour René et Simon mais bon il faut qu’on reste à notre place aussi ».

Un 4* en perspective ?
« Je ne dis pas qu’un jour on ne le fera pas. Là, il faut sortir le bilan. Le budget global du concours est de 970 000 € sur les 3 week-ends. Il y a plus de 300 000 € de dotations, à peu près pour 270 000 € de boxes, chapiteaux et divers aménagements, presque 80 000 €, pour les stewards sans les hébergements. On a eu du bol il a fait beau.
On avait installé 616 boxes sous chapiteau et 170 starbox pour les jeunes chevaux.
Grosso modo on a atteint les 1 800 partants sur les 3 jours de compétition par semaine ».

Ça vous donne des idées pour Rosières dans l’avenir ?
« Pour le concours on a des idées pour réaménager, pour recevoir, etc.. Par rapport à l’évolution du site on voit plein de choses à faire. Il faut qu’avec la Région on arrive à trouver la solution. On a porté notre candidature pour la DSP. Après il faut que ça se passe dans des conditions qui nous permettent d’avoir une belle visibilité sur ce qu’il va pouvoir être possible de faire dans l’avenir. Il y a beaucoup de travaux à faire, il manque deux carrières, un parking camions correct, au moins une carrière extérieure supplémentaire, ça c’est obligatoire, pour pouvoir faire la détente et garder le manège pour des événements comme une vente de chevaux. Il faut des boxes en dur, au moins 400 pour que les gens puissent être reçus dans les meilleures conditions possibles. Il y a tout le réseau d’eau à mettre en place, le réseau électrique, les eaux d’assainissement, les sanitaires. C’est énorme ».

C’est un peu un retour aux sources pour vous ?
« J’ai débuté à Rosières quand j’avais 7 ans. Grégory a débuté à Brabois chez M. Rivet et est venu à Rosières peu de temps après. On a tout appris avec Vonvon Rousseau. Mon père a été président du club pendant une dizaine d’années.  Il l’a fait monter en puissance en organisant de gros concours et puis comme dans tous les systèmes associatifs à un moment donné il fallait passer la main. Le problème est venu des Haras qui ont préféré qu’il n’y ait plus de club là pour profiter de l’ensemble des installations.
J’ai édité un petit livre qui retrace la vie de Rosières. Il y a un nombre incroyable de cavaliers régionaux qui sont passés par là et qui ont laissé des traces au plan national et international. L’objectif c’est de faire évoluer ce bouquin-là avec d’autres photos. Je lance un appel à tous ceux qui auraient des images de cette époque-là. L’iconographie est déjà riche mais je suis sûr qu’il y en a d’autres très anciennes qui trainent au fin fond des tiroirs.  

C’est ma fille qui a fait ça avec Sophie Girardin. C’est un clin d’œil à tous les gens qui sont attachés à ce site et qui en font la réputation. Comme la Coupe de France Coca-Cola que l’équipe de Dombasle-Rosières a gagnée. A l’époque c’était retransmis sur la Une ».

Amis lecteurs, à vos recherches d’images du vieux temps pour illustrer cette chronique mémorielle.
E. R.

16/05/2022

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