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CSIO***** Saint-Gallen (Suisse) 3-6 juin

Le temps des premièresLe CSIO de St Gall de cette année 2010 restera sans doute dans les mémoires des organisateurs et ceci pour plusieurs raisons. Pour la première fois une journée complète fut annulée en raison d’une Photo 1 sur 1
météo diluvienne le jeudi d’ouverture. Pour la première fois une nation (la France) remporte une 3e victoire d’étape consécutive en coupe des nations. Pour la première fois, les spectateurs pouvaient parier sur les différentes épreuves via la loterie nationale suisse présente sur le concours. Enfin pour la première fois Karsten Otto Nagel remporte le Grand Prix de St Gall. Des premières qui donnent ainsi une nouvelle tournure à ce qui reste sans doute l’un des plus beau concours sur herbe et en tous cas le plus doté du circuit avec plus de 2 millions d’€uros !
Coupe des Nations : la France fait le Triplé

Plus qu’une victoire, c’est un véritable exploit que réalise l’équipe de France, composée du duo devenu presque incontournable, Kevin Staut, Pénélope Leprevost qui signent les seuls doubles sans-faute. A leurs cotés, Nicolas Delmotte et Olivier Guillon ont contribué par leurs performances à la première marche du podium devant une équipe allemande composée pour l’occasion des ténors avec Ludger Beerbaum, Marcus Ehning, Marco Kutscher et Karsten Otto Nagel. Une forte équipe germanique qui regrettait sans doute cette défaite concédée sur le fil par le point de temps dépassé de Ludger Beerbaum avec sa talentueuse Ghota. Pour Laurent Elias c’est un peu la revanche de l’an dernier où la France prenait le petit bouillon. Cette fois-ci ce sont les vainqueurs de 2009, les Etats-Unis, qui partent en fondue avec de lourds scores et 22 pts accumulés. La roue tourne et la France se retrouve au sommet, assurée d’ores et déjà de son maintient en 1re ligue et de bon augure pour la suite, dont les championnats du monde seront le point d’orgue cet automne.
Le GP Longines pour Otto Nagel

Sans doute un peu frustré par la victoire française en coupe des nations, les Allemands tenaient à se rattraper en ce dimanche de Grand Prix. Une épreuve délicate où seuls trois cavaliers sur la cinquantaine de partants réussirent le sans-faute. Parmi eux deux Allemands ! L’incontournable Markus Ehning en selle sur Sabrina, rejoignait son compatriote Karsten Otto Nagel, auteur du premier sans-faute avec son excellente jument grise Corradina. Seul l’Irlandais Cian O’Connor réussissait à briser l’hégémonie allemande en plaçant un sans-faute avec sa nouvelle monture K Club Lady. Comme l’avouait en conférence de presse le chef de piste Rolf Ludi, le chronomètre fut sans doute la cause de bien des déboires. Un temps très serré qui poussait à la faute des ténors comme Mac Lain Ward qui ne réussissait pas la passe de trois après ses victoires des GP de La Baule et de Rome avec Sapphire. Désillusions complètes chez les Suisses où Steve Guerdat, vainqueur de la chasse la veille accumulait les barres avec Trésor V pour un total de 17 pts. Pius Schwizer s’élançait en dernier et le stadium retenait son souffle. Le n°1 mondial se devait d’être de la partie devant son public mais là aussi deux barres de Carlina (pas dans le coup ce week-end), réduisaient à néant les espoirs d’une victoire helvète. C’est Théo Muff sur Accomet (8e avec 5 pts) et Beat Mändli sur Louis (6e avec 4 pts) qui sauvèrent l’honneur en prenant part au classement.

Ehning emballé, Guillon classé !

Dans la deuxième manche qui fit office de barrage, les douze cavaliers qualifiés se devaient de prendre des risques. A ce petit jeu c’est Otto Nagel qui l’emporte en signant le sans-faute le plus rapide en 50,98, devançant ainsi le fougueux irlandais Cian O’connor qui prend la seconde place. Dernier à s’élancer, Markus Ehning semblait en mesure de l’emporter mais c’est avec une précipitation inhabituelle qu’il abordait cet ultime tour. Un emballement qui lui coûte la victoire pour deux fautes et fit gagner une place à Olivier Guillon, 5e avec Lord de Theize. Le couple français réussit les meilleurs chronos des deux manches, faisant penser qu’il aurait pu assurer un peu en première phase. On ne leur en voudra pas et cette nouvelle performance d’Olivier Guillon confirme tout le potentiel de nos cavaliers français, prouvant ainsi à ceux qui en douteraient encore que nous avons en France des cavaliers de haut niveau, un élevage tout aussi performant et une équipe en bleu qui gagne !
Christian Gerhard
10/06/2010

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