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Cannes : la sérénité d'Edwina

(en ligne le 13 juin 2010) Il fallait que l’Australienne Edwina Alexander ait des nerfs sacrément solides pour remporter ce Grand Prix Jaeger-LeCoultre de la Ville de Cannes.  
Du culot aussi et surtout « une vraie confiance en mon cheval » comme elle l’expliquera après son exploit.
Le scénario qui a découlé du parcours du chef de piste français Serge Houtmann était pour le moins original et Jessica Kuerten a tenu à le souligner en conférence de presse : « Dix-sept cavaliers sans faute en première manche, cela changeait des autres étapes du Global Champions Tour ; puis cinq barragistes sur un tracé assez excitant : chapeau, c’est du bon boulot ! » Le tracé de ce barrage se terminait par une longue longue galopade qui menait sur un énorme oxer aux couleurs de la ville de Cannes : spectacle garanti ! Les cavaliers s’en donnèrent à cœur joie pour essayer d’aller chercher la victoire. Mais l’affaire n’était pas si simple : Marcus Ehning fut le premier à s’en rendre compte. Mais sa faute sur le dernier n’a refroidi ni Kevin Staut, ni Jesssica Kuerten. Ils sont tous deux partis de bon cœur sur cet ultime obstacle… et l’ont accroché tous les deux ! « Ma jument est une Lamborghini, s’amusait Jessica Kuerten, mais quand une Lamborghini est mal pilotée, cela se termine dans un arbre : c’est ce qui est arrivé ce soir, Libertina est exceptionnelle, elle a gagné avant-hier, mais je l’ai mal montée, cette faute est pour moi. Mais je reste satisfaite, mon objectif était de finir dans les trois premiers, je suis troisième. Ce Global Tour est un circuit fabuleux et reste mon objectif principal cette saison. » Kevin Staut analysait sa faute avec un humour voisin : « Je crois que je suis allé trop vite. Je sais que Le Prestige St Lois commet souvent une faute sur le dernier, j’aurais pu essayer de mieux soigner cet oxer, mais je me suis pris au jeu ».
Après cette avalanche de fautes, Edwina Alexander, dernière à partir n’avait plus qu’à assurer un sans faute : « Oui, j’ai dû changer de stratégie au dernier moment et suis partie plus lentement pour assurer ce sans faute synonyme de victoire. C’est une autre sorte de risque : à la première faute, je pouvais tout perdre, mais j’avais une telle confiance en Itot du Château… » Une victoire qui faisait plaisir à son homme, Jan Tops, directeur et inventeur du Global Champions Tour qui tenait à souligner que « ce concours est chaque année encore plus mature. Le public sait apprécier le sport et ce dernier qui est le grand vainqueur ce soir avec ce scénario fantastique : dommage que la capacité de ce stade soit réduite, mais ce lieu est tellement magique : c’est une étape importante de mon circuit. » François Bourey, directeur du Jumping de Cannes acceptait le compliment mais tenait à souligner « la sportivité de Jessica et de Kevin qui sont partis sur ce dernier obstacle sans chercher à assurer quoi que ce soit. C’était beau ! Merci à vous deux et merci à Edwina pour cet autre type de risque qu’elle a pris pour gagner. » Edwina, elle, n’avait qu’une seule chose en tête : goûter enfin au champagne dont elle avait été inondée sur le podium après sa victoire.
L’histoire du Global Champions Tour et de la France n’est pas terminée pour cette année puisque ce circuit repassera par Chantilly du 22 au 25 juillet. Une chance incroyable pour le public français – et cantilien donc : on l’aura compris, le dénouement d’une étape du Global Champions Tour n’est jamais deux fois le même, mais c’est à chaque fois un scénario et des émotions fabuleuses. Vivement l’été !
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10/06/2010

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