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Aventure : Alienor le Gouvello : 5 330 km avec trois chevaux sauvages à travers le bush australien

  • Aliénor et ses chevaux (© Cat Vinton). Voir aussi son site http://guyfawkesheritagehorse.com
    Aliénor et ses chevaux (© Cat Vinton). Voir aussi son site http://guyfawkesheritagehorse.com
  

Parisienne mais d’origine bretonne, Alienor Le Gouvello était partie il y a une dizaine d’années pour trois semaines de vacances en Australie. Tombée sous le charme de l’Outback et des grands espaces de ce vaste pays, elle n’a jamais pris son vol retour... A 20 ans elle commence à faire du travail social avec les enfants dans les communautés aborigènes. Ses loisirs, elle les occupe à voyager à travers le monde à cheval ou à moto. Dans la famille Le Gouvello, il y aussi Raphaëla, navigatrice, vétérinaire de formation qui a défié à la planche à voile l’océan atlantique, la Méditerranée, l’océan indien et le Pacifique. Rencontre avec Aliénor, une autre aventurière de la famille, qui rentre d’un périple de plus de 5000 km dans le bush australien avec trois chevaux sauvages.


Pourquoi des chevaux sauvages et pourquoi un tel périple ?


« Les chevaux sauvages parce que je les ai rencontrés pour la première fois quand je travaillais dans le désert chez les aborigènes et j’ai été fascinée. En tant qu’Européenne on ne voit pas des chevaux sauvages tous les jours. Ces chevaux se sont adaptés de manière incroyable à tout environnement en Australie, dans le désert, dans les montagnes, sur les côtes, dans les forêts tropicales, absolument partout. Et j’ai toujours eu le désir de faire quelque chose avec un cheval sauvage, d’apprendre à travailler avec lui, de communiquer, de le dresser de manière douce. Une amie m’a parlé de ce périple qui s’appelle The National Trail, qui est un des plus longs parcours au monde. Il traverse l’Australie du sud au nord, de Melbourne à Cooktown, traverse trois états, 18 parcs nationaux, 53 forêts domaniales et qui fait 5 330 kms. Au départ, je m’étais dit qu’éventuellement je ferais quelques parties de ce périple, et au final j’ai décidé de le faire en entier. J’ai mis 18 mois à me préparer, à trouver des chevaux sauvages, puis les dresser. La traversée a duré une an ».


Quels enseignements tirez-vous de ce long périple ?


« Enormément de choses. Tout d’abord ça a été un challenge assez fort, surtout comme femme de voyager dans la nature pendant 1 an, mais ce que j’en retire de plus beau c’est la relation que j’ai créée avec mes chevaux sauvages. Je monte à cheval depuis que j’ai 5 ans, mais vraiment je n’ai jamais eu ce rapport avec un cheval comme j’ai eu avec ces chevaux. Après avoir gagné leur confiance en les dressant, puis de passer 1 an sur la route ensemble où on a vécu 24h sur 24 où vraiment j’ai appris à observer et à connaître les plus intimes traits de leurs caractères, on est devenu une famille. C’est ça que j’ai vraiment aimé. Le soir ma jument allait se mettre à côté du feu de camp avec moi, elle aimait se chauffer le ventre. Le matin un de mes hongres aimait mettre sa tête sur mon épaule et il attendait que je finisse mon bol de porridge pour le lécher comme un chien le ferait. Ils sont vraiment devenus mes meilleurs amis, ma famille. Ensemble nous avons parcouru 5 000 kms et réalisé un exploit dans la mesure ou eux n’ont eu aucune blessure, aucun souci de santé. »


Et que sont-ils devenus vos 3 chevaux ?


Jamais je ne m’en séparerai, ils sont en vacances en ce moment pendant que moi je suis en vacances ici en France pour revoir ma famille. Ils sont dans la propriété de mon amie en Australie.


Vous allez refaire d’autres expéditions de ce genre ?


Cette expérience m’a pris 3 ans. C’est énormément de temps, de financement, d’énergie. Juste après avoir fini ma traversée de l’Australie j’ai été sponsorisée pour aller faire une course d’endurance dans le désert du Gobi en Mongolie. Maintenant je prends un peu de temps pour réfléchir à un autre voyage.


Vous ferez un récit de cette aventure ?


Oui. Je travaille sur un livre racontera mon voyage avec mes chevaux et surtout pour mettre la lumière sur cette région de l’Australie et promouvoir un management des aborigènes de manière responsable et humaine. Il sera très riche en images et comportera quelques anecdotes de mon voyage. J’ai soumis le projet à Jean-Louis Gouraud qui m’a fait savoir que les éditions Arthaud avaient donné leur accord pour publier. Il sera terminé l’année prochaine.


15/02/2018

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