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6 ans : Nemetis de Lalou sera au Mondial du Lion

Grande Semaine de Pompadour Le titre de champion de France des 6 ans a été décroché par Nemetis de Lalou, par Yarlands Summer Song et et Vishna du Loup par Garitchou, vainqueur du CIC* avec Lionel Guyon. Photo 1 sur 6
Nemetis succède donc à sa propre sœur Métisse de Lalou (Yarlands Summer Song), victorieuse l’an dernier avec sa naisseur et propriétaire Catherine Lacroix, installée dans les Yvelines et chez qui travaille Lionel Guyon.
Deuxième marche du podium New de la Berchère SFA (Fidji du Fleury) et Camille Piat, jeune étudiante bourguignonne coachée par Henri Bernard, instructeur à l’Etrier de Bourgogne. New de la Berchère a été confié par ses éleveurs, les époux Juker installés en Côte d’Or, à Camille Piat en milieu d’année dernière.
Troisième marche pour Newman du Roulet AA (Quercus du Maury*HN) né chez Michel Sertier-Grouffier et présenté par Mathieu Lemoine.
Pour François Belz, président du jury, « les épreuves de modèle et dressage étaient une répétition pour le Mondial du Lion. Les chevaux ont déroulé sur l’herbe la reprise du CIC*, bien moins difficile que la reprise qu’ils ont pu effectuer lors de la deuxième partie de saison où ils enchaînent épaule en dedans, cession à la jambe, mais qui a l’avantage de donner de la valeur aux chevaux en incitant les cavaliers à les dresser et les travailler. La reprise du CIC, dont une des rares difficultés est le reculer, a l’inconvénient de ne pas permettre de développer les allures. Sur 59 chevaux, une douzaine de chevaux sortent du lot, des chevaux sont sages et soumis. Mais remarquons que beaucoup de chevaux de cavaliers en même temps au championnat d’Europe étaient montés au pied ».
Les 6 ans au Mondial du Lion d’Angers du 18 au 21 octobre (soit les quatre meilleurs 6 ans, le meilleur du critérium et le cheval ayant totalisé le plus de gains avant la finale) : Nemetis de Lalou, New de la Berchère, Nectar du Rabutin, Newman du Roulet, Nuit d’Arcy SFA (Clisco du Pitray) et Nikita d’Argonne SFA (Folamour du Bois*HN).

Les cycles libres à Fiorino et Nuts Garandes

Chez les première année, victoire du cheval allemand Fiorini (Florestan) né chez W. Pschenny et qui était présenté par sa propriétaire Magali Norton, maman d’une petite fille de 5 ans, épouse d’un mari féru de triathlon, mais aussi cavalière amateur.
Installée près de Bordeaux, Magali Norton, qui courait pour la première fois une finale de jeunes chevaux et qui a également classé Ondine de Belle (Hostens de Belle) 12e, s’est rendu la semaine suivante avec ces deux 5 ans à la finale des jeunes chevaux de dressage à Saumur.
Deuxième et troisième places de cette finale pour Onyx de Vigny SF (Baloo du Camp) présenté par la Nivernaise et cadette Camille Bouchanville, et Norton des Erables SFA, un fils de Flipper d’Elle monté par sa propriétaire Alexandra Serkova.
Chez les deuxième année, la victoire est revenue à Nuts Garandes SFA (Useful), né chez Catherine Katri et présenté par sa propriétaire Juliette Beiker.
Alors que cette dernière vit en Suisse, Nuts est lui en France, en Haute-Savoie, dans les Ecuries de Vulbens de René Aberlé, l’entraîneur de Juliette.
Namely SFA (Fakir de la Lande) monté par Valérie Henrion et Narcos des Rollées SFA (Vicomte Manciais*HN) monté par Kim Curty ont terminés aux 2e et 3e places.

Statistiques...

206 chevaux engagés en cycle classique
148 Selle Français (133 SFA, 7 SFB et 8 SF)
32 Anglo-arabe dont 1 Anglo de complément
11 Chevaux de Selle et 4 Pur Sang
4 BWP, 3 Old, 2 Han, 1 Westf et 1 Z
Yarlands Summer Song super star. Une fois encore, avec dix produits engagés cette année, l’étalon de Marie-Christine de Laurière, Yarlands Summer Song (Fleetwater Opposition Trak) était l’étalon le plus représenté. l’Anglo-arabe de complément Sarastro (Nightko) figure en deuxième position avec 8 produits engagés, devant l’Aanglo Quercus du Maury*HN (Quatar du Plape*HN) avec 7 produits.

Ventes : Quarma de Mela top price à 37 500 €

Le public s’est déplacé en nombre à la première vacation organisée par l’Agence Pompadour dans le manège Pitou du Club Med. « Environ 80 % des hongres et femelles présentés ont trouvé acquéreur pour un prix moyen de plus de 9 000 €, commente François Monmarson. Nous avions un lot de foals femelles exceptionnel qui s’est bien vendu, comme Charme de Preuilly Host (Corofino), partie à 11 000 €. »
Deux 3 ans ont particulièrement fait monter les enchères. Qurack de Falaise SF, un fils de Jarnac et Melbourne d’Auvray par Fétiche du Pas, né chez Jean-Michel Lorin, a été échangé tard dans la soirée pour 15 500 €. Queyrac de Lagrillère SF, un fils de Dandy de Plapé et Chipie de Plancat par Neld’Or, né chez Claude Vergne, a été acheté par Xavier Leredde pour 17 000 €.
A la deuxième vacation, 65 % des mâles présentés ont trouvé acquéreur pour un prix moyen de 16 500 €. Le Top price des foals, Tilippe le Bel, un Anglo-arabe de croisement par Tinka’s Boy KWPN né au Haras de Béligneux, est parti pour ?15 000 €, tandis que le Top price des 3 ans s’est échangé pour ?37 500 €. Il s’agit de Quarma de Mela SF, un fils de Dollar du Mûrier né chez Anaïs Adde, acheté par les époux Perron Pette, acquéreurs cette année de trois chevaux et du Top price de l’année dernière, Poète de Prueilly (For Pleasure).
Le champion 2007 des 3 ans entiers Anglo, Quismate Kahn (Quercus du Maury) né chez Hassim Padavia, s’est échangé pour 29 000 €, tandis que Quitale de l’Aubrée, un fils de Sarastro né chez Laurent Gatineau, qui a remporté la section Anglo de croisement, s’est vendu ?26 000 €.
« Les*HN n’ont pas pu acheter les six chevaux qu’ils souhaitaient, conclut François Roemer. Les enchères ont dépassé le budget qu’ils s’étaient fixés. Cela montre qu’il y avait un vrai potentiel d’acheteurs, ce qui est bon signe. »

5 ans : Ocarina du Chanois d’une barre

A l’issue du saut d’obstacle, ultime test du championnat, la victoire est revenue au jeune Maréchal des Logis Donatien Schauly, 22 ans, en selle sur le SFA Ocarina du Chanois. Ocarina est un fils de Fango in Blue*HN et Galaxie du Chanois par Ténor de Conde*HN, né chez Martine Lebée-Legendre.
Médaillé de bronze par équipe aux championnats d’Europe juniors en 2002 puis d’argent en 2003 avec Erion de Gerbal*Mili SFA (Qui du Prieuré*HN), le cavalier du CSEM de Fontainebleau a accueilli dans son piquet Ocarina à la fin de son année de 4 ans. « Il a débuté la compétition à 5 ans. C’est un cheval très sérieux et calme, plutôt facile. Le cross était assez difficile avec une grosse entrée dans l’eau suivi d’une sortie assez technique composée de deux haies à trois foulées à prendre en ?biais ».
Sur la deuxième marche du podium, est monté Benoît Parent, le cavalier du Haras de Hus, en compagnie de Princesse Pilot, une Hanovrienne par Prestige Pilot et Whyoming par Watzman. Et sur la troisième l’Azuréen Olivier Chapuis en compagnie de Don Glorieux de Hus.
« Prestige Pilot et Don Glorieux de Hus sont nés dans le même élevage, chez Wilhelm Klausing, raconte Benoît Parent. Puis tous deux ont été achetés par Xavier Marie du Haras de Hus. Don Glorieux, qu’Olivier Chapuis a racheté en fin d’année dernière, a été ici vice-champion de France à 4 ans. Nous aurions aimé qu’il gagne... »
Le titre lui a en effet échappé de peu : alors qu’il menait le provisoire à l’issue du dressage et du cross, Olivier et Don Glorieux ont commis une faute sur le saut d’obstacles qui les a rétrogradé à la 3e place.

4 ans : Pénélope Fonroy coiffe au poteau Feelovia

Pour une différence de points au style, la jeune Camille Combes est passée avec sa jument Oldenburg Feelovia (Lovis Corinth et Enanco S Han) de la première place au provisoire, acquise après les épreuves de présentation et de modèle, à la 2e de la finale des 4 ans avec -37,5.
A l’issue d’un cross qui a posé peu de problèmes - 73 des 83 concurrents au départ sont rentrés dans le temps et sans incident -, Jérôme Gaurieau et Pénélope Fonroy (Jarnac et Danae de Champs par Alban A) a pris la tête du classement avec un total de -36 points pour remporter à la fois le critérium international et le championnat dont les classements étiaent cette année identiques.
Cavalier pro de 28 ans, détenteur d’une seconde catégorie, Jérôme Gaurieau est installé avec sa compagne Claire Barré à Chasseneuil-sur-Bonnieure en Charente, où ils dirigent ensemble une écurie de concours et gèrent un élevage de cinq juments.
Née chez Florence Van Hoenacker, Pénélope Fonroy appartient aujourd’hui à Gilles Van Den Bulk et Aurélie Simon. « Je l’ai débourré pour un autre propriétaire, raconte Jérôme. Elle a participé à ?3 ans au national à Fontainebleau où elle a terminé 5e puis est revenue à l’écurie. Elle a donc débuté cette année en compétition sur CSO et CCE. C’est une jument avec une bonne tête, une bonne locomotion et un bon coup de saut. Pour l’instant, nous n’avons pas encore trouvé son point faible... »
Comme Pénélope Fonroy et Feelovia, Praline Roctaillade est qualifiée Elite. Cette fille de Qredo de Paulstra et Taella de Chazelle par Arlequin, présentée par Bertrand Poisson, a terminé 2e ex-aequo du championnat avec Feelovia.

Pratoni del Vivaro : deux médailles pour le prix d’une

Sacré champion d’Europe de façon magistrale, Nicolas Touzaint a permis à son équipe de remporter une médaille d’argent, sésame glorieux pour les JO de Pékin
Rarement une compétition n’a autant fait jouer les nerfs des Bleus, alternant craintes et espoirs au fur et a mesure de nombreux rebondissements. Lors du dressage remporté par Bettina Hoy et Ringwood Cockatoo qui ont fait le meilleur score de leur carrière, hormis Nicolas Touzaint et Galan de Sauvagère, bons seconds, les reprises françaises ont manqué de brio ou peut-être d’impartialité des juges. Qu’importe, l’équipe pointait en 3e position derrière l’Allemagne et la Grande-Bretagne, et le cross s’annonçait comme étant des plus sélectifs.
La journée du lendemain l’a confirmé au-delà de toutes les prévisions. Arnaud Boiteau et Expo du Moulin avaient été choisis pour être les ouvreurs de l’équipe de France. « Partir en numéro 1, c’est une marque de confiance mais ce n’est pas la place la plus facile. J’ai tout donné pour l’équipe. » C’est effectivement ce qu’a fait le cavalier du Cadre Noir, auteur d’un superbe cross jusqu’à la dernière combinaison où Expo, victime d’une tendinite, refusa d’aller plus loin.
La nouvelle est tombée comme un coup de massue dans le camp français, mais ils ont continué à y croire, Thierry Touzaint en tête : « On n’a pas baissé les bras, on a révisé nos plans et on a attaqué. » Il fallait à la fois terminer coûte que coûte et prendre des risques sur les délicates combinaisons directionnelles en 9 et 11 (les cibles).
Une nécessité encore plus impérieuse après que Didier Dhennin et Ismène du Temple sont passés à côté d’un fanion, alourdissant le score de l’équipe de 20 pts. Même punition pour Eric Vigeanel et Coronado Prior qui ont tenté en vain la voie directe sur le juge de paix des cibles, deux strings maigrichons après une véritable descente en toboggan. Restait Nicolas et Galan qui ont fait une démonstration de cross dans un rythme effréné. Ils ont été les seuls à finit dans le temps imparti de 10’34’’.
Malgré ses déboires, l’équipe se trouvait en 3e position. C’est dire la sélectivité du cross ! Un tiers des partants ont arrêté là la compétition, surtout à cause du dénivelé et de la chaleur. L’Allemagne était alors 2e mais réduite à trois couples après l’élimination de Franck Ostholt. Les Anglais, toujours à l’aise sur les cross difficiles, prenaient le large.
Du coté de nos individuels, Jean Teulère n’a concédé que 11’’ et remonté à la 6e place avec Espoir de la Mare. Quant à Cédric Lyard et Jolly Hope de Treille, ils furent la révélation de cette épreuve, réalisant le deuxième meilleur temps et en étant les seuls à ne prendre aucune option.
Le lendemain, coup de théâtre : l’Allemagne n’avait plus d’équipe, Marius le cheval d’Hinrich Romeike, s’étant blessé. La France jouait donc pour conserver son titre de vice-champion d’Europe détenu depuis Pau en 2001.
Nicolas Touzaint n’avait pas une barre d’avance sur Zara Phillips jusqu’à ce que la championne en titre, avec un Toy Town visiblement fatigué, essuie un refus dans le double. Il n’y a eu que huit sans-faute dans cet ultime test. Nicolas Touzaint en était, tout comme Cédric Lyard et Eric Vigeanel. Son second titre de champion d’Europe était dans la poche avec une large avance. Une performance qui a constitué le pivot de la médaille d’argent de l’équipe.
Pas de suspense pour la qualification olympique car il y avait suffisamment de Français bien placés au classement mondial pour constituer une équipe. Pour se qualifier « par la grande porte », dixit l’entraîneur Thierry Touzaint, il restait deux places à prendre sur ces championnats.
La Grande-Bretagne avait déjà son billet depuis les mondiaux d’Aix la Chapelle. Les deux places échouent à la France et à l’Italieb médaillée de bronze, au grand damne de la Belgique qui ne pourra pas présenter d’équipe à Hong-Kong.
Le bilan, laissons-le à l’entraîneur : « Avec une médaille d’or, une médaille d’argent et trois Français dans le top 5, on ne va pas pleurer. Mais on aurait pu encore faire mieux... C’est important de prendre un avantage psychologique en vue des JO. Quoi qu’il en soit, je touche du bois, j’aurais de quoi faire une belle équipe à Hong Kong ! »

Guillaume Grégoire
05/10/2007

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