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L’histoire d’une rencontre

   

A Pompadour, comme à Fontainebleau, mais en moins grandiose, les médaillés d’or de Rio ont été fêtés. Il y avait là Astier Nicolas et Mathieu Lemoine ainsi que Michel de Chateauvieux, co-propriétaire de Piaf de B’Néville et instigateur de son achat. Petite cérémonie sympa, trois petits tours de piste en calèche...et puis s’en vont. Ainsi va la vie dans le Complet.


Belle occasion de revenir sur cette rencontre entre Astier Nicolas et ce fondu de Complet qu’est Michel de Chateauvieux qui créa il y a une vingtaine d’années Le Complet, un mensuel, puis son successeur, lecomplet.com. Michel repéra Astier lorsqu’il montait à poney dans un centre équestre du sud-ouest. Centre équestre dans lequel un certain Thomas Carlile faisait lui aussi ses classes... Michel raconte.


« Astier montait à poney. Je l’ai vu à Lamotte-Beuvron. Il était champion de France poneys. Il avait 14-15 ans. Il était dans le Sud-Ouest chez Marie-Reine Périé. Tom montait aussi chez elle. Je me suis dit : « Tiens il est amusant ce gamin ». Ensuite il a fait les Championnats d’Europe Poneys, -qu’il gagne- et je continue à le suivre de près via Le Complet, le journal. Passé à cheval, il était Junior, il gagne le CCI 1* de Nimes, avec Jackti. Il était avec sa mère et je lui ai dit « Astier, je vais me débrouiller pour t’acheter un cheval, et on ira aux Jeux Olympiques ». C’était il y a 10 ans et ça c’est fait petit à petit. Il a été Champion de France Juniors, il a été aux Championnats d’Europe Juniors, il a été aux Championnats d’Europe Jeunes Cavaliers, toujours avec Jackti. Quand j’ai été prêt pour pouvoir acheter le cheval je lui ai dit : « Ça y est, c’est OK, je t’achète un cheval, objectif Rio, et on y va ».


Je ne savais pas quel cheval j’allais acheter. On cherchait. Et c’est Marie-Reine qui a trouvé Piaf, qu’elle avait eu dans ses écuries pour un autre élève. C’est elle qui m’a dit  : « Michel, c’est celui-là qu’il faut que tu achètes pour Astier. » Donc on a négocié avec Jean-Baptiste Thiébot, l’éleveur, et on a acheté le cheval, qui n’avait pratiquement rien fait à part un peu de CSO.


On l’a acheté en fin d’année de 6 ans, en novembre. Et puis Astier l’a mis en route. Il a fait sa première B à Cognac. Après Astier est parti à Hartpury finir ses études d’ingénieur agronome, avec le cheval, en Angleterre. Cette année-là, on a eu le Trophée du Cheval ayant eu la meilleure progression au cours de la même année. Trophée remis par l’association des propriétaires anglais. L’année d’après on a fait Blenheim, championnat des 8-9 ans, honnêtement je ne me souviens plus du classement. L’année d’après, il a gagné Bramham, le Championnat des moins de 25 ans, et puis c’est parti. Et puis ça a été le premier Badminton, 9e, à l’époque 2e meilleure performance d’un Français à Badminton, après il y eut Aix-la-Chapelle.


Laurent Bousquet a été le premier à le mettre sur les rails des chevaux JO/JEM, et on visait Londres mais Laurent a estimé que le cheval n’était pas prêt. A la fin de Londres Laurent m’a dit : « J’ai bien fait de ne pas le prendre, parce que ton cheval aurait été écœuré, et on l’aurait cuit ». Donc nous n’avons pas fait Londres, et je remercie Laurent d’avoir pris cette sage décision. On a suivi le cours normal. Il a eu un petit passage à vide après un problème de respiration, donc on l’a laissé tranquille pendant six mois et depuis, il n’a pas arrêté. »


Astier est aujourd’hui installé près de Deauville au haras de la Vigne. Comme pour Piaf, Michel a organisé un nouvel achat de cheval avec toujours pour objectif, les JO.


06/10/2016

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