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Ils ont dit...

  

Simon Delestre


Si vous deviez me donner deux adjectifs pour définir l’état d’esprit dans lequel vous êtes aujourd’hui, quels seraient-ils ?


Je dirai content déjà d’être sélectionné mais je reste tout de même prudent parce que sur un concours tout peut arriver.


Comment allez-vous peaufiner votre préparation ces dernières semaines ?


Je ne vais pas changer grand chose. Ryan est un cheval qui saute très peu à l’entraînement donc le but va vraiment être de le faire voyager le mieux possible pour qu’il puisse arriver à Rio au mieux de sa forme. Une fois arrivés sur place, je vais voir comment il se sent et je vais adapter le travail par rapport à sa façon de se comporter sur place.
Il va sauter à Knokke cette semaine juste deux épreuves à 145/150 pour le laisser dans le bain de la compétition


Après votre malheureux épisode de votre rêne avec Napoli, vous avez une revanche à prendre, quels sont vos objectifs ?


C’est un autre moment, un autre époque ? Je ne suis pas focalisé sur ce qu’il s’est passé à Londres. On va essayer de faire le maximum par équipe et je pense qu’on a une équipe solide. Il ne faut pas penser qu’on est meilleurs que les autres mais on n’a pas non plus à rougir face aux autres. Si on arrive vraiment à avoir une bonne dynamique par équipe, j’espère qu’on arrivera à faire quelque chose de formidable en individuel.


Philippe Rozier


Comment avez-vous réagi à cette sélection ?


J’ai très bien réagi parce que je l’ai accepté. Être cinquième c’est bien, c’est un rôle qui est très important qu’il ne faut pas prendre à la légère. On doit être au service de l’équipe à 200 % avec l’entraîneur. C’est un rôle que j’ai déjà joué deux fois donc je sais où je vais, je sais pourquoi j’y vais donc c’est important.


Est-ce que le fait d’être en cinquième laisse un goût amer ?


Non parce que les quatre qui sont devant moi sont de supers cavaliers avec de bons chevaux. Il faut qu’il y ait un cinquième et un sixième, etc. Mon cheval est arrivé au bon moment, il va bien. Être dans les cinq meilleurs couples de France, je trouve que c’est plutôt enrichissant.


Avez-vous une pression particulière ?


Je n’ai aucune pression. J’ai déjà participé à quatre olympiades et ce seront mes cinquièmes. La pression on l’a quand notre cheval ne va pas bien, quand il n’est pas en forme. Là ce n’est pas le cas, tous les voyants sont au vert. Souvent quand il y a de la pression c’est que quelque chose ne va pas derrière. Aujourd’hui avec l’expérience qu’on a tous, c’est plus de l’adrénaline que de la pression.


Comment allez-vous peaufiner votre préparation ces dernières semaines ?


Mon cheval va se reposer et va aller faire de bonnes balades en forêt pendant une semaine après Aix la Chapelle parce que c’est un concours très difficile, très gros et très éprouvant qui dure du mardi au dimanche. Nous allons ensuite nous regrouper chez Julien Epaillard quelques jours avant le départ puis ce sera l’avion pour Rio.


Bosty


Après avoir été cinquième à Londres, vous entrez dans l’équipe pour Rio avec une jeune jument cette fois, pétrie de qualités mais sans grande expérience encore du très haut niveau. Comment allez-vous gérer cela ?


Je vais faire comme j’ai fait toute la saison. La jument va bien, il ne faut pas se mettre plus de pression que ça. Il faut essayer de rester concentré sur ce qu’on sait faire, la technique et le reste. Ensuite on verra les parcours qu’ils vont nous mettre mais on va répéter un peu avant de partir quelques combinaisons et ce genre de détails techniques, mais on ne va pas la mettre dans le rouge non plus maintenant, ce qu’il faut c’est les préserver. Il faut garder le moral, les garder frais. Il faut qu’ils soient contents de sauter pour pouvoir demander un peu plus s’il y a quelque chose de difficile à Rio. Comme elle n’a pas beaucoup d’expérience, on va essayer de ne pas lui demander trop avant. Elle a sauté toute la saison indoor en faisant les Coupes du Monde, et en sautant Bâle, Doha et d’autres gros concours et elle a bien fait. C’est pour ça qu’on comptait dessus. Il faut continuer maintenant.


Est-ce que ça vous met une pression supplémentaire ?


Non pas de pression supplémentaire. J’essaierai de faire le mieux possible. Si elle est en forme et que je la monte bien, il n’y a pas de raison que ça ne se passe pas comme d’habitude. Maintenant je la connais parce que ça fait plus de 3 ans que je la monte. C’est le nombre d’années qui est important. Elle a vraiment avancé et là où il y avait des gros parcours comme Rotterdam, elle s’est toujours battue. Elle est vraiment guerrière. On a de la chance, il va faire chaud et on a de la chance d’avoir une équipe avec des chevaux qui ont tous du sang.


Comment allez-vous peaufiner votre préparation ces dernières semaines ?


On va aller à Knokke cette semaine, puis nous allons nous regrouper pour les derniers réglages où nous allons travailler nos chevaux et ils partent la semaine d’après. Ca va aller vite, il reste 15 jours, on va peaufiner un peu le travail et la condition gentiment sans leur tirer dessus. Ce sont des petits réglages, le plus gros est fait.


Quels sont vos objectifs là-bas ?


On y va pour avoir une médaille. La priorité est pour l’équipe et ensuite on verra. L’équipe c’est important à mon sens. On a vraiment une carte à jouer. Après en individuel, on va voir si les chevaux sont bien là-bas. Déjà faire une belle médaille par équipe ça serait tellement magnifique …


Kévin Staut


Vous êtes incontournable dans tous les grands championnats par votre sang froid et votre envie d’être performant pour l’équipe avant tout. Vous étiez avec votre jument de cœur aux derniers jeux, cette fois vous amenez Reveur, dans quel état d’esprit êtes-vous ?


Rêveur est aussi mon cheval de cœur ! J’ai vraiment énormément d’affection pour lui. C’est un cheval que je connais bien et c’est réciproque ! Je suis donc dans un bon état d’esprit


Est-ce que le choix de Reveur a été une évidence ou vous avez longtemps hésité avec d’autres chevaux que For Joy (comme Estoy qui manquait peut-être de compétition mais qui a été brillante à Aix) ?


Rêveur a toujours été mon premier choix même si effectivement les autres chevaux de mon piquet se comportent très bien cette saison. Notamment For Joy mais il manque encore un tout petit peu d’expérience pour une échéance olympique comparé à rêveur qui a déjà participé aux jeux mondiaux et aux championnats d’Europe.


Comment allez-vous peaufiner votre préparation ces dernières semaines ?


Nous allons participer à un dernier concours cette semaine à Knokke sans sauter le Grand prix. Puis nous participerons à un stage de préparation en Normandie avec l’équipe de France avant de s’envoler pour le Brésil.


21/07/2016

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