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Benoit et Alizée Cernin : une union promise au succès !

Du côté des Cernin, il y a toujours eu des chevaux. Le père de Benoit concourut d’ailleurs jusqu’en juniors avec son frère Julien avant d’arrêter de monter pour s’installer et de créer une exploitation bovine à Chassy (71). Benoit, quant à lui, eut pendant très longtemps peur des chevaux, et s’il les aimait, c’était de loin ! Il commença tout de même à monter à l’âge de 8 ans, à Neuzy, dans un poney-club. Il passera ses galops jusqu’au 4 à l’occasion de stages au Poney-Club de Laizé, puis les autres chez Jean Martinot. A 10 ans, il passera à double-poney et ses parents, Anne et Laurent l’emmèneront sur les 5e catégories. Débutant en E3, il terminera l’année vice-champion de Bourgogne de E1. Photo 1 sur 1

C’est en 2001 que la famille Cernin vient s’installer à Génelard, dans l’ancienne station des Haras Nationaux. Les parents de Benoit passent alors à l’élevage exclusif de chèvres et vendent les fromages de leur production. La première bonne monture de Benoit sera alors Houri d’Harmonie (Val de Merzé), qui appartenait à la monitrice de Jean Martinot et qui était très délicate. Benoit courra une dizaine de B1 avec elle. Il montera aussi Harry du Breuil (Upsalin IV, vendu par la suite en Italie), Joyeuse de Chanay (Veneur d’Etenclin*HN), et Hévéa Rouge (Papillon Rouge*Normandie), confiée par Bernard Barbery. Pour se perfectionner, Benoit part pour un mois chez Bouvard, il y restera finalement 6 mois. Igor de Grenaille (Cook du Castel) lui est alors prêté, et Benoit remportera avec lui le Critérium Junior à 18 ans.
Benoit rentre ensuite à Génelard pour s’occuper des jeunes chevaux achetés à 6 mois et qui ont maintenant l’âge d’être exploités. De plus, Bernard Riche lui confiera nombre de jeunes chevaux de son élevage, dont Noblesse (Tarzan de Beaulieu), Napoléon (Ernest), Nuit (Tarzan de Beaulieu), Queiros de Chanay (Airborne Montecillo). Il gagnera également de nombreuses épreuves avec Joystick Bons Sires (Cacao Courcelle) confiée par Brigitte Le Gallée, Oscar du Bassin (Pégase Gerbaux, né chez Louis Potignon en Saône-et-Loire et monté désormais par Bruno et Margaux Broucqusault) et Noureiv Folatière (Ernest, aujourd’hui chez Quimery).
Sur les concours, Benoit rencontre Alizée et c’est le début de leur belle histoire. Originaire de l’Yonne, Alizée monte en catégorie Amateur et est titulaire d’un monitorat qu’elle a préparé à Bonvaux. Elle rejoint Benoit à Génelard en 2009 avec ses deux montures de l’époque : Othello de Petra, entier par Narcos, monté en 6 ans par Jonathan Perez - à qui Benoit et Alizée confient tous les débourrages de leurs jeunes chevaux - et Nightfever (Quatoubet du Rouet*HN) avec lequel elle courait les GP Amateur 1,25 m. Cette même année, elle prend une licence Pro à mi-année pour sortir sa toute prometteuse jument Mecklenburg Little Lina (Limborat, Holsteiner) arrivée suite à la vente de Nightfever. Elle participe avec cette jument à des épreuves jusqu’à 1,40 m. Othello, quant à lui, trop fort pour Alizée, passe sous la selle de Benoit. Une SARL est alors constituée, AB Cernin, et ainsi plusieurs chevaux sont achetés par le couple : Hévéa Rouge, Natif des Roches (Echogène Latour*HN vendu un an après au Venezuela), Oasis du Reversey (revendu également 3 mois après son achat). Le commerce des chevaux occupe une partie importante de leur activité pour laquelle ils travaillent avec Laurent Guillet installé dans l’Ain, près de Bourg-en-Bresse.

Et Jeannot !

Jeannot, c’est Janissaire du Sacel (par Royal Feu). Ce cheval atypique est arrivé chez Benoit en 2008 suite à un échange. En effet, Christian Hug qui en était alors le cavalier, et qui le montait sur des épreuves jusqu’à 1,40 m, l’a proposé à Benoit contre une jument délicate que celui-ci montait. Les premiers parcours avec ce cheval « peté de sang » furent impressionnants et difficiles, Benoit étant même interdit de concours en Bourgogne avec lui, après avoir fait un saut de puce dans une combinaison. Mais Benoit n’est pas du genre à laisser tomber et a vite trouvé les boutons. De plus, Alizée, à son arrivée, a commencé à le monter sur le plat, dans le relâchement. Par contre, il ne saute jamais à la maison, arrive au paddock au dernier moment, rentre en piste sans s’arrêter et les juges qui le connaissent sonnent rapidement pour lui donner le départ immédiatement. En 2010, il remporte 21 épreuves (plus de 14 000 €) dont le GP du CSI* de Ste Cécile. Sa fougue occasionnant parfois une faute, il est toutefois souvent classé car le plus rapide des 4 points. En 2011, après une belle deuxième place du GP Pro 1 1,40 m de la première étape du Grand Régional à l’Etrier de Bourgogne, Janissaire panache à Bourg-en-Bresse en début d’année, d’où un mois de repos pour ce guerrier qui repartira de plus belle et se classera dans les trois épreuves auxquelles il participait au CSI** de Ste Cécile, et terminera 8e du GP Pro 1 1,45 m à Blanzy.
Cette ascension vers le haut niveau, Benoit la doit à son père, à Jean Martinot, Thierry Moutrille, à M. Bouvard et depuis trois ans maintenant, à Julien Gonin. Leur rencontre provoquera d’ailleurs une énorme remise en question pour Benoit qui s’aperçoit alors qu’il n’a aucune des bases de dressage, pourtant essentielles. Il se trouve face au mur. Mais sa persévérance et la présence d’Alizée lui ont permis de combler ses lacunes. En effet, Alizée étant très exigeante sur le plat et lui ayant l’expérience de la piste, leur complémentarité est évidente et efficace.
Benoit et Alizée se sont mariés en septembre et attendent un heureux événement pour ce début 2012. Ainsi le programme de la saison prochaine dépendra de la forme d’Alizée et de son retour à cheval car il y aura beaucoup de chevaux à sortir, dont 6 jeunes et 8 « vieux ». Gageons que cette nouvelle année entendra parler de Benoit et Alizée.

M. C.
19/01/2012

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