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JEM : terrain irréprochable

Le Stade d’Ornano à l’occasion de la 4e épreuve préparatoires de Saut d’Obstacles de la journée, une 145 à barrage, a connu un violent orage ce jeudi 26 juin. Ce qui fit dire aux organisateurs, non sans humour, qu’ils testaient également le terrain… Francis Clément, lui, dans une interview, explique en quoi il a voulu son terrain irréprochable (voir ci-dessous). L’orage ayant duré un petit quart d’heure, l’épreuve a pu se dérouler normalement. Le sol ? Pas de souci. Les cavaliers sont unanimes à dire qu’il est parfait.

Quelles sont les spécificités du sol de la piste du Stade d’Ornano ?

Toutes les pistes que nous faisons en provisoire, comme celle des Jeux, doivent être immédiatement performantes. Nous n’utilisons donc pas exactement les mêmes matériaux que pour des pistes définitives. L’autre spécificité n’est pas due au sol, mais à la spécificité du lieu. Dans le stade, une partie est à l’ombre et l’autre au soleil, et cela varie dans une même journée. Nous allons donc apprendre à gérer la question de l’évaporation, parce qu’on ne sait pas exactement comment ça va réagir. Ces épreuves préparatoires nous permettent d’avoir déjà une meilleure idée de ce que nous devons faire. L’autre spécificité, directement liée aux championnats du monde, est le nombre de partants, sur la même épreuve, sur une journée. Là encore, les tests nous ont donné une idée et nous sommes rassurés. Complètement.

Quelle sera la fréquence d’arrosage ?

Nous pouvons difficilement le dire. Pour le moment, je table sur un arrosage le soir, la nuit. Pendant les Jeux, nous allons être à deux équipes : une équipe de jour et une équipe de nuit. En arrosant bien la piste en milieu ou fin de nuit, on tiendra toute la journée le lendemain. Sauf conditions caniculaires et vent extrême. Mais on ne devrait pas avoir besoin de réarroser dans la journée, même avec ce nombre de partants.

Comment allez-vous maintenir le sol jusqu’aux Jeux ?

Nous l’entretenons comme s’il était utilisé. Nous n’allons pas l’abandonner là, car nous avons quand même aujourd’hui un vrai acquis de maturation. Donc nous allons le maintenir en humidité et lorsque nous reviendrons autour du 12 août pour faire les pistes de la voltige et du para-équestre, nous allons nous en occuper vraiment en conditions concours.

Quelle est l’épaisseur de sable ?

La couche finale est de 18 cm. Ce sol de surface est un mélange de sable et de micro-sable enrichis en fibres, dans lequel nous ajoutons du polyester, à base de géotextile que l’on sélectionne, parce que son grammage et sa nature sont très importants pour ce type de mélange. En dessous, nous avons une couche de stabilisation avec du sable gris, qui fait entre 20 et 25 cm. Et encore dessous, nous avons mis un géotextile très épais pour protéger la pelouse. C’est une membrane imputrescible, quasiment indéchirable.

Vous êtes donc confiant à deux mois des Jeux ?

Confiant, oui. Je suis de nature optimiste, et confiant. En revanche, j’avais encore le trac dimanche, et je l’aurai aussi avant que les Jeux ne commencent. Ce que je veux, c’est que ce soit irréprochable. Je ne veux pas que ce soit bon. Je veux que ce soit irréprochable.

Cofondateur de l’entreprise Toubin & Clément, concepteur de sols équestres, Francis Clément est présent au Stade d’Ornano pour surveiller la tenue de la piste. Les épreuves préparatoires ont permis de rendre compte du maintien du sol, nécessaire au confort et à la performance.

26/06/2014

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