- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

« Danse avec le Cadre noir » : vers l’art total

Les 13, 14 et 15 juin, les spectateurs de « Danse avec le Cadre noir » ont pu assister à la mise en scène d’une innovation dans le Grand Manège des Ecuyers. Le Cadre noir avait en effet invité la compagnie de danse Dynamo, avec laquelle il avait déjà travaillé lors du Saut Hermès, pour mettre en place un concept étonnant : allier

Les 13, 14 et 15 juin, les spectateurs de « Danse avec le Cadre noir » ont pu assister à la mise en scène d’une innovation dans le Grand Manège des Ecuyers. Le Cadre noir avait en effet invité la compagnie de danse Dynamo, avec laquelle il avait déjà travaillé lors du Saut Hermès, pour mettre en place un concept étonnant : allier l’équitation classique, dont les Ecuyers se portent les garants dans la tradition française, à la discipline de la danse et de l’expression corporelle. De cette fusion sont nées trois soirées au goût d’inattendu.


Sur la base des tableaux connus et reconnus du Cadre noir, les danseurs sont venus apporter leur originalité. Ils ont illustré, mis en valeur ce que partagent les deux univers. Pour compléter, voire réinventer le ballet équestre que le Roi Soleil avait imaginé, les cavaliers et les danseurs ont recouru à diverses techniques, variées. La convivialité était par exemple de mise dans la présentation de « La Belle Epoque ». Sur le mode du jeu, le colonel Faure a en effet enchaîné les difficultés en sautant des obstacles inattendus comme le faisaient les cavaliers des Manèges de la Belle Epoque : le point d’orgue de sa présentation a sans doute été le saut d’un triple…de piquets, sous les regards des danseurs qui l’invitaient, entre ses prouesses, à venir déguster une coupe de pétillant. Finalement, une quasi-scène d’opérette !


Plus loin du côté ludique, les organisateurs avaient aussi prévu d’édifier les spectateurs : il fallait partager des connaissances. Pour ce faire, des cavaliers réputés du Cadre noir dans les compétitions nationales – comme le maître de manège Fabien Godelle – ont présenté individuellement des mouvements académiques pendant lesquels des commentaires étaient prodigués pour éclairer sur la difficulté des enchaînements. Dans ces moments de prouesses techniques, les danseurs ajoutaient leur grâce en virevoltant sur leurs propres diagonales. Ainsi, le côté sportif était relié à une note supplémentaire d’art : la fusion fonctionnait toujours et le public se prenait au jeu pour admirer le travail effectué.


Il y eut aussi des moments plus solennels : l’écuyère Laurence Sautet a présenté un travail aux longues rênes avec un jeune cheval, accompagné par une danseuse. Les passages, piaffer se sont enchaînés dans la facilité, avec, pour tout moyen de communication, de simples longues rênes. Dans cette esthétique de la valorisation de l’unité homme-cheval, la danseuse vedette a évolué avec le couple pour emmener les spectateurs vers une émotion touchant au sacré : elle profitait des variations de vitesse ou d’amplitude du cheval pour montrer une gestuelle faite de mouvements d’enfermement et d’ouverture. Le spectateur avait l’impression d’assister à la danse d’une prêtresse antique.


Les visiteurs ont, de plus, pu assister aux tableaux attendus du Cadre noir : les Sauteurs se sont présentés, le saut en longe n’a pas été oublié et la Reprise des Ecuyers a clos le spectacle. Toutes les attentes ont donc été comblées ! Ajoutons que la vocation de partage a été complétée par l’utilisation de musiques reconnues de tous et l’on aura fait un synopsis assez exhaustif de ce nouveau concept… En espérant qu’il soit remis au programme en 2015 !


17/07/2014

Actualités régionales