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Zoom sur le centre de reproduction du Petit Hautier

   

Rencontre avec le Dr Elodie Chollet, vétérinaire qui dirige le centre de reproduction du Petit Hautier et qui par ailleurs présidente de la Fadeteq.


« Je suis vétérinaire de formation à la base et diplômée depuis 1995. En 2002 avec mon mari, nous avons acheté une ferme qui était complètement à l’abandon depuis 15 ans, à Ménerval dans le 76, la Seine-Maritime. Une ferme de 40 ha avec de nombreux bâtiments, qu’on a rafistolés progressivement et sur laquelle j’ai créé ma clinique vétérinaire. En 2004 je me suis mise à faire de la reproduction. J’ai démarré avec une quinzaine de juments, puis au fur et à mesure des années le nombre de juments à inséminer a augmenté, ce qui fait qu’en 2008 ça devenait intéressant de passer à la vitesse supérieure, donc j’ai construit un bâtiment dédié à la reproduction, avec une salle de récolte, un labo et une salle de mise en place pour les juments. A partir de 2009 on a commencé aussi à avoir des étalons en frais à proposer aux clients, en plus des étalons réfrigérés ou congelés. Nous proposons aussi la récolte d’embryons, le transfert est réalisé par AMELIS Equitechnic ».


Votre région c’est la Haute-Normandie ?


« C’est au carrefour entre l’Oise, la Seine-Maritime, l’Eure et je ne suis pas très loin de la Somme, donc c’est un parcours intéressant entre la Picardie et la Haute-Normandie. On a pas mal de chevaux dans notre secteur, principalement des chevaux amateurs et l’année dernière on a fait 180 juments. Par rapport aux élevages, nous sommes dans la moyenne nationale, c’est-à-dire à peu près 1,5 juments par propriétaire. La majorité ce sont des gens qui ont un autre travail, qui font ça pour le plaisir et qui aiment bien choisir de la bonne génétique, pour se faire plaisir principalement ».


En dehors de ça, vous êtes aussi présidente de la Fadetec.


Je suis présidente de la Fadetec depuis l’assemblée générale de septembre 2015 qui a eu lieu comme chaque année à Fontainebleau et où j’ai pris le relais de la présidence après Laurent Mangold, président depuis de nombreuses années.


C’est à ce titre-là que vous avez lancé le label REQS ?


Oui, le gros travail de fin 2015 et du début 2016, c’était la création, le développement et la mise en route du label des centres de reproduction, le label REQS (Reproduction Equine Qualité Services), qu’on présente sur les différents salons des étalons. C’est donc un label qui intéresse les centres d’insémination et les centres de reproduction. Il y a trois niveaux de labellisation possible, le niveau 1 qui se fait en auto-diagnostic et les niveaux 2 et 3 qui se font par audit de certification, par des auditeurs certifiés (Certis, entreprise de certification). Ce label va permettre, pour les centres de reproduction ou d’insémination, de garantir un certain niveau technique, un certain niveau sanitaire, un certain niveau de services qu’ils apportent à leurs clients. Cela va aussi leur donner la possibilité, en adhérant au label, de faire partie d’un réseau d’échanges, notamment des échanges scientifiques, des possibilités de formations, et dans l’avenir même des propositions de services. Ça, ca sera mis en place progressivement. Pour les éleveurs, c’est une sécurité : pouvoir choisir en toute connaissance de cause le centre d’insémination dans lequel ils vont faire inséminer leur jument, ou les centres dans lesquels ils vont mettre leurs étalons pour fabriquer de la semence congelée ou de mettre leurs étalons en station pour la saison en frais et en réfrigéré ».


Il y a aussi une activité de cocher dans votre entourage...


Oui, avec mon mari, Luc Michelon. Il est trésorier du Syndicat des Cochers, le SNCUPAA qui est en train de mettre en place cette année un label qui s’appelle le label Cocarde, pour les entreprises utilisant la traction animale, donc tous les prestataires proposant des promenades en attelage, des prestations avec l’attelage, toutes les villes ou les collectivités qui proposent des services au sein de leur ville avec les chevaux, les ramassages d’ordures, etc. Ce label va permettre, de la même manière que le label du centre de reproduction, de valider les pratiques de ces entreprises. Un cahier des charges a été défini et une certification sera faite dans le cadre de ce label Cocarde. Cela va permettre de valider certaines pratiques, la façon dont les gens attèlent, leurs diplômes et leurs assurances. »


E. R.


24/03/2016

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