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Verquigneul : Klaire... et nette

CSO Verquigneul (62) 24-26 juillet Sixième international à Verquigneul et sixième succès dans le fief du président des éleveurs du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Bernard Lesage. Très joli plateau autour d’Eric Navet, Philippe Rozier, Edouard Couperie, Thierry Pomel, Olivier Jouanneteau, Photo 1 sur 6
Grégory Wathelet à la tête d’une forte délégation belge et luxembourgeoise. Et très belle victoire dans le Grand Prix de Guillaume Foutrier/Klaire d’Honvault.

Il n’en finit pas de gagner, Guillaume Foutrier. Wisbecq, il y a quelques semaines, Moorsele un peu plus tôt. Rare qu’il ne ramène pas un flot ou une coupe à chaque sortie. Cavalier au haras des Princes depuis 4 ans, Guillaume s’est forgé une réputation de sérieux et de gagneur qu’il a confirmée à Verquigneul en remportant le dimanche matin avec Number One d’Iso (Baloubet) la 140, prix Taverne du Ch’ti à cent partants. L’affaire avait bien commencé pour lui puisque d’entrée il s’offrait avec Nino des Buissonnets (Kannan) une petite 1,35 m en hors d’œuvre et dans la foulée un accessit avec Klaire d’Honvault (Clair de B’néville) dans la grosse du premier jour. Fidèle à son plan : « deux épreuves par concours avec cette jument, le premier jour et le Grand Prix. Inutile d’en faire plus, c’est la performance et la régularité que nous visons ». Samedi calme, placé sous la nette domination du Breton de Fougères Alain Bourdon/Nouba de la Botte (Flipper d’Elle) et Amok (Prince de Revel) intouchables. Mais Guillaume n’était jamais loin de la tête. Dimanche en fanfare donc et devant un public immense. Quarante-sept dans ce Grand Prix ** à ?20 000 euros. Guillaume fut le premier à sortir sans encombres de ce circuit imposé par Gérard Delporte. La rivière, sujette à quelques discutions, fut fautive pour certains; la ligne de triple aussi. Bref tous les ingrédients étaient là, même un inoffensif vertical en N° 1, bien coloré certes, que le cheval d’Hervé Godignon refusa obstinément de franchir. Longtemps seul sans faute, Guillaume fut rejoint en seconde partie par Thierry Pomel/Lasko du Héquet, Philippe Rozier/Lauterbach, Grégory Wathelet/Cruising Z, Nicolas Houzelle/Muguet des ChambresVera Benchimol-Brot/New Boy de Logerie, Alexandre Sueur/Norton de Roye et Edouard Couperie /Storm. Huit au final. Guillaume imposa sa loi d’entrée. Tous trébuchèrent sauf Nicolas Houzelle. Le Lorrain s ‘assura tranquillement un sans-faute synonyme de deuxième place avec un Muguet des Chambres (Vesontio du Mesnil) qu’il connait de mieux en mieux. Thierry Pomel, le plus rapide des 4 pts complète le podium. Klaire d’Honvault, respectueuse et sûre inspire la confiance à son cavalier. La jument est mère de trois poulains avec Baloubet du Rouet, L’Arc de Triomphe et Dollar de la Pierre.

Deuxième de l’épreuve des 7 ans la veille, remportée par Franck Schillewaert/Opale des Peupliers (For Pleasure), Grégory Wathelet/Cortes C (Randel Z) s’adjuge la finale du dimanche.

Le parc équestre de la Loisne à Verquigneul prend du volume et de l’expérience. L’ambition ici va vers l’organisation d’une étape du Grand National. L’environnement et la structure s’y prêtent. La piste vient de recevoir une couche de 200 tonnes de sablon de Fontainebleau. Travail réalisé par l’entreprise CAPSE Multisables de Cyril Duaut, spécialiste des constructions et aménagements équestres. Il a donné toute satisfaction aux cavaliers.
Circuit para équestre : les « accidentés de la vie » concourent

Verquigneul est la septième étape du circuit para équestre organisé par la FFE, après, entre autres, le CSIO de La Baule et le CSI de Bourg en Bresse. La finale aura lieu lors du salon Equitalyon, fin octobre. Nous y serons.

Ils sont cinq. Véro Lecocq les présente avec simplicité pendant qu’ils font la reconnaissance du terrain, ces « accidentés de la vie ». Karl Crochart, 62 ans, n’a plus qu’une vision périphérique. Avant ce handicap il a été membre de l’équipe de France de CSO et dressage. Valérie-Anne Nicolas a 25 ans, elle voit devant mais pas sur les côtés. Florence Veillet, 36 ans, suite à un accident de voiture, a le dos reconsruit, la moelle épinière étant atteinte, Ophélie de Fantski, 29 ans, est aveugle, suite à un coup de pied de cheval en plein visage, alors qu’elle le descendait du van. Audrey Gaudin est en attente d’une transplantation d’un coeur, d’un poumon et d’une aorte. Elle ne peut sauter plus de 12 obstacles sans avoir besoin d’oxygène. Son cheval (son propre cheval, une jument pur Connemara « Pretty Spy ») marque un refus devant un obstacle; sans se démonter elle termine son tour sans-faute. Ils forcent le respect.

Les chevaux sont des chevaux d’instruction, prêtés aux cavaliers par le centre équestre de Calonne-Ricouart. Gilles Hazout, propriétaire du centre, est impressionné : «  Ils ont monté les chevaux au pied levé, dix minutes avant la première épreuve. » Même s’ils passent vers 13h30, le silence se fait au bar et au restaurant. Et le public est nombreux, attentif.

C’est Alexandra Francart qui « guide » Ophélie aveugle, sautant l’obstacle avant elle. Alexandra a avoué être stressée, elle qui n’avait jamais joué ce rôle. Et elle s’en sort très bien C’est un sans-faute pour Ophélie.

Dans la catégorie mal voyant, Valérie-Anne gagne au chrono (60’’25) Karl Crochard est second (65’’5).

La remise des prix est émouvante, Florence Veillet est extrêmement émue. Alexandra Francart est fleurie.

La maman d’Audrey Gaudin, Marie-Christine, vient de Valence. « Nous sommes d’une famille de cavaliers, mes deux grands pères étaient cadres noirs de Saumur. Ma fille aînée a fait de la compétition en catégorie western; son frère, lui, a été le plus jeune cavalier de l’ENE, à 14 ans. Audrey, la plus jeune, voyant ses deux aînés faire du cheval, a voulu les suivre. Elle ne pouvait s’intégrer dans un centre équestre à cause des horaires qui ne convenaient pas à sa maladie. Voilà pourquoi nous lui avons acheté un cheval. Elle est maintenant cavalière internationale de dressage handisport, et la plus jeune. elle est aussi championne de France de CSO. Nous avons commencé mon mari et moi à monter grâce aux enfants. Nous partons en ballade en famille, et lors des concours nous sommes tous là. Chacun a son cheval. Et nous faisons naître : la jument d’Audrey est née chez nous. Les chevaux, c’est un lien fort, et ils nous poussent à aller de l’avant. Quand Audrey ne va pas bien elle sait que sa jument doit être nourrie, le boxe nettoyé, etc. »

Véro répète au micro le numéro d’appel des dons d’organe : le ?0 800 20 22 24, et leur site internet : www.dondorganes.fr.

Carine Robert

Potins ch’tis

Verquigneul c’est…selon Bernard Lesage, des bénévoles, beaucoup de travail et d’enthousiasme, des sponsors et… Monique son épouse, sans laquelle cela ne pourrait pas fonctionner. Nous en sommes tous témoins. C’est aussi, au micro, le professionnalisme et la verve de Véro.

Verquigneul c’est… le conseil municipal qui a fait la circulation vu l’affluence le dimanche.

Verquigneul c’est… la bière du ch’ti que les belges et les allemands nous envient.

Verquigneul c’est… cinq affiches dédicacées par les cavaliers offertes aux « accidentés de la vie »

Verquigneul c’est… 62 500 € de dotations en tout grâce à Alain Delannoy du Conseil général, au conseil régional, à Artois Com (Communauté d’Agglo de l’Artois), la bière du Ch’ti, Cadsar, Godart Distribution et Patrick Wattebled, etc. Ce qui attire beaucoup les belges. Selon une confidence bruxelloise, les dotations moyennes sont des dotations à 3 chiffres dans le pays de Brel. Et les Français se plaignent…

Verquigneul c’est… plus de 130 cavaliers et plus de 230 chevaux et treize nations différentes. Le site ne permet pas de recevoir davantage. Beaucoup de demandes d’inscription ont dû être refusées, comme chaque année.
Show les Vans du Nord
Qui a dit qu’il n’y avait plus d’esprit d’entreprendre en France? Alexis Donze, après son diplôme de l’Institut supérieur de commerce de Lille, crée une société de décoration de chambres de bébés, avec son père.

Changement de cap il y a six ans : tout part de la nécessité de changer de van (son épouse est cavalière). La curiosité le pousse à chercher ailleurs pour pouvoir comparer : il part visiter des salons, en Allemagne, en Hollande. Il se renseigne, étudie, crée des contacts. Il devient distributeur des marques Theault (France), Henra (Hollande), Thiel et Meyer (Allemagne). Il s’en explique par un exemple : « Les marques allemandes offrent d’autres spécificités, pourquoi s’en priver? Les Allemands c’est : sobriété, sécurité et robustesse. Les Français sont plus forts sur les accessoires, même si je ne dis pas que les qualités allemandes ne se retrouvent pas dans les vans français. »

L’essentiel pour lui : aider le cavalier ou le propriétaire à faire le bon choix : chaque marque a sa spécificité, et plus on en voit, plus on a de chances de trouver « le bon van », celui qui répond vraiment à nos attentes.

C’est pour cela qu’il s’est installé depuis 5 mois à Seclin, au sud de Lille, sur le bord de l’autoroute Paris-Lille, dans la grande Zone Unexpo. Sur une surface d’exposition out-door de 950 m2, il présente un maximum de choix et de marques de vans à ses clients. Vous pourrez entrer dans chacun, tester la facilité d’ouverture des portes latérales, le côté pratique (et accessible...) des rangements, les systèmes de sécurité, etc.

Des projets? Il en a : élargir sa surface d’exposition au gros matériel (abris, boxes, abreuvoirs, etc), avec la même optique du multi-marques, et également les compléments alimentaires et les produits de soins, homéopathiques.

Vous hésitez ? Allez le voir, Alexis Donze est compétent et très accueillant, et patient, nous avons pu le vérifier à Fontainebleau pour la présentation du Fist’eo. Il vous aidera à trouver votre van, soyez-en sûrs. Comme le disait un client à Verquigneul : « Maintenant je comprends la différence entre un van et une bétaillière. »

Carine Robert (Publireportage)
30/07/2009

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