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Le jeune cheval et son dressage : thème d'une conférence-débat à Perouges

C'est à l'initiative de l'association Top Dressage Team qu'a eu lieu au c?ur de la cité médiévale de Pérouges (01), une soirée-débat sur le thème « L'importance du travail de dressage sur les jeunes chevaux, en vue de leur préparation vers diverses disciplines sportives ». Photo 1 sur 2

Pour se pencher sur ce vaste sujet, une pléiade de cavaliers d'expérience et de très haut niveau sont venus débattre, avec des arguments de poids et un enthousiasme passionné.
Après le mot d'accueil de la Présidente Monique Sattler, Bernard Maurel, juge international de dressage et maître de cérémonie ouvrait les débats. Tout d'abord, le Dr Dirk Langle rappelait le fonctionnement du squelette et des muscles du jeune cheval dans son travail sous la selle, ce qui apportait un net éclairage pour la suite. Bernard Maurel évoquait ce qui se fait dans les autres pays européens et Marc Damians, Président nouvellement réélu à tête de la Société Hippique Française, évoquait les circuits proposés pour les jeunes chevaux, dans toutes les disciplines, en France; les participants en ont reconnu tout l'intérêt, à condition, toutefois, de « savoir s'en servir », précisaient certains. Jacques Robert, vice-président de la FFE présentait les objectifs du circuit fédéral des hunters.
Enfin, le débat s'organisait, et c'est sans langue de bois que chacun donnait son opinion. Chacun souhaite amener le jeune cheval à un état de bien-être, de calme, d'équilibre, avec une bonne locomotion, dans une bonne cadence, au travail, mais pour y arriver, « les cavaliers sont encore trop souvent dans l'empirisme », notait Jacques Robert. Alors comment faire ? Former les enseignants, harmoniser les rencontres entre juges des diverses disciplines, et surtout : « savoir observer, préserver les chevaux pour les mener au mieux de leur niveau » comme le rappelait Pascal Forabosco, éminent cavalier de complet. Dominique Flament, ex entraîneur national de dressage, souhaitait que le cheval « fasse un peu de tout avant de se spécialiser » et évoquait l'idée d'un entraîneur spécialisé dans les jeunes chevaux. « Pas de dos, pas de cheval, rappelait l'international Michel Robert, qui mettait vivement en cause certaines techniques de dressage, en particulier à l'étranger. « Les chevaux étrangers ont de la force, mais j'ai dû revoir ma manière de faire pour les monter; je préfère nettement les chevaux français » ! Nadine Cochenet, Présidente de la commission nationale de Dressage, s'insurgeait sur « la religion de la nuque, point le plus haut. On s'occupe du placer et pas du dos, notait-elle : il faut que les chevaux soient ronds, qu'ils fonctionnent bien, et ça vient de l'arrière ».
C'est à Yves Tourvieille que revint la conclusion des débats, « un genre à refaire », exprimait-il, après avoir demandé de ne pas oublier la formation, notamment en direction des amateurs.

Florence Massard-Loslier
07/04/2011

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