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Franck Schillewaert enchaîne les victoires

Vainqueur du Grand Prix du CSI3* de Royan et du CSIO4* de Copenhague avec Marquis de la Lande le fils de Quito de Baussy, Franck Schillewaert enchaîne les victoires. Photo 1 sur 1

« C’était à Copenhague ma première victoire sur un quatre étoiles, c’était fantastique. Le chemin du retour vers la Normandie m’avait semblé beaucoup plus court qu’a l’aller car j’ai reçu 60 sms et je ne sais plus combien de coups de téléphone, même Philippe Lejeune m’a appelé pour me féliciter, cela fait chaud au cœur d’être si bien soutenu », raconte Franck qui insiste ensuite sur son premier soutien sans lequel il aurait tout arrêté il y a dix ans, « C’est grâce à ma femme et à mes fidèles propriétaires (la famille Leconte éleveur de Norway et Marquis de la Lande) que j’en suis là. Laurence Meunier (propriétaire belge d’Opale des Peupliers) a toujours été présente, elle aussi.  Après une blessure à Royan l’an dernier Opale recommence doucement les concours. Pauline Guignery m’a aussi confié depuis sa blessure au pouce, Wonder Lady une très bonne jument de 8 ans qui devrait faire les GP ». Connu pour sa rigueur au travail et en piste, son franc-parler et son honnêteté, le cavalier nordiste d’Armentières a débuté tard l’équitation. « C’est ma mère qui m’a forcé à monter à cheval vers 12 ans. Elle était propriétaire de chevaux de B1 et mon père était pharmacien. Moi j’avais très peur et je n’aimais pas ça. J’ai passé tard mon galop 7 à 17 ans ». Après avoir été stagiaire chez Hervé Francart et avoir effectué l’Armée, Schi Schi,  comme l’appellent affectueusement ses amis et son épouse Céline, est allé travailler un an (1990-91) chez Eric Navet. « Il m’a tout appris, j’apprécie énormément le cavalier et l’homme qu’il représente. Il s’arrête toujours pour saluer les gens, il respecte ses chevaux, c’est lui qui m’a appris à savoir écouter son cheval, je lui dois énormément » confie Franck qui s’est ensuite formé comme beaucoup chez Jean-Pierre Vilault en 1992 puis chez Alain Hinard en 1993 avant de s’installer à son compte avec son épouse, en 1994. « Nous avons acheté une ferme à St-George-d’Elle à 10 km de St-Lô et nous avons tout créé. Quand nous sommes arrivés je n’avais qu’une selle et Céline un cheval. »  Depuis ils ont créé une belle famille avec leurs deux enfants qui les suivent partout, Jérémy 14 ans et Laure 12 ans, tous deux accros aussi aux chevaux. « Laure a vraiment quelque chose à cheval, elle a toujours voulu être cavalière, je lui ai toujours dit que je ne voulais pas, mais je commence à changer d’avis ». Après le récent départ de son associé-cavalier de jeunes chevaux Jean-François Filatriau, Franck vient de s’associer avec un nordiste Alain Behague. « En début de saison il y a environ 45 chevaux pour arriver en milieu de saison à une trentaine dont une quinzaine de jeunes chevaux ». C’est grâce à eux qu’il aura connu sa première notoriété. « Mes meilleurs souvenirs sont d’avoir gagné cinq fois le championnat des 5 ans et des 6 ans et en 2000 d’avoir été sacré meilleur préparateur. Cette étiquette de cavalier jeunes chevaux a été difficile à enlever. A 43 ans mon objectif aujourd’hui, c’est de continuer sur cette voie du haut niveau en espérant que mes chevaux ne me soient pas retirés pour les donner à d’autres cavaliers ».
Formateur de chevaux incontournable, Franck sait aussi très bien gérer leur carrière. Marquis et Norway vont à la saillie trois fois par semaine. « Si je n’avais pas été cavalier j’aurais été chauffeur-routier on peut dire aujourd’hui que je fais un peu les deux métiers », conclut avec humour Schi Schi qui n’est jamais à court de bons mots pour faire rire. Intransigeant avec les autres et avec lui même, parfois très direct avec les propriétaires, Schi Schi a un caractère entier qui lui vaut d’être droit et honnête. Son courage aura payé mais Franck Schillewaert c’est aussi un tandem qui dure depuis 20 ans avec sa femme Céline, son bras droit. « Elle s’occupe de tout, c’est elle qui choisit les concours et qui engage les chevaux. Parfois quand je vais en concours je ne sais même pas qui je vais monter ». Une confiance qui permet comme avec les chevaux de toujours avancer.

Ses coachs : Il a du mal à trouver quelqu’un qui lui corresponde et qui soit disponible. Il a aimé travaillé avec Barnabas, avec le père de Timothée Anciaume et cet hiver le père d’Elodie Elias, une de ses propriétaires (son père est le frère de Laurent Elias).
Son cavalier préféré : Marco Kutscher pour le relâchement de ses chevaux, son style ses virages fluides… Il a monté Arioso du Theillet (Persan) pendant 2 ans (3e du CSIA de Dinard, de Deauville en 1996 après l’avoir récupéré en 1994. Arioso, le père d’Idéo du Thot, fut vendu à Christina Liebher : « cheval formidable ».
Ses partenaires : Royal Horse,  SEOA Equidarmor, Aloa International, (Good Horse nouvelle sellerie de Bayeux).

Jennifer Decamp
08/09/2011

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