- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

(En ligne le 09/04/2009)

Un mensuel dans sa livraison d’avril donne, à titre exclusif, la parole à Hervé Delloye en l’interrogeant dès le lendemain de son échec aux élections pour la présidence du CRE Nord-Pas-de-Calais.Chacun a le droit d’avoir son point
de vue sur sur la « politique de l’équitation en France » et sur ce qui peut en assurer le meilleur développement qualitatif et quantitatif, les deux aspects étant sans doute bien plus liés que certains ne voudraient le faire croire...

Mais il y va aussi du droit à l’information dont la presse est aujourdhui un garant incontournable, que de donner la parole, au moins à égalité, à ceux qui se sont confrontés devant les électeurs . N’interviewer que le perdant pourrait laisser présumer d’une partialité regrettable face au choix libre des électeurs .

Ce n’est pas la première fois que les clubs de notre région se mobilisent et ils le font surtout lorsqu’il y a un ?« enjeu » : une élection avec deux listes candidates est forcément plus mobilisatrice que lorsqu’il n’y a qu’une seule liste, qui s’en étonnerait ? Et ceci n’est pas une spécificté du monde équestre !

Quant au contenu des arguments développés dans cet article pour expliquer notre succès, ils témoignent d’une méconnaissance des réalités et des chiffres : les clubs de plus de 150 licenciés représentent presque les deux tiers des voix et parmi les 68 bulletins de 20 voix qui appartenaient forcément à des clubs de plus de 200 licences, on trouve une presque égalité entre les deux candidats : 35 pour Hervé Delloye, 33 pour Edith Cuvelier

D’autre part il y parmi les « petits » toutes les Associations organisatrices de compétition. La réalité est toujours complexe, et nos clubs, quelles que soient leur taille et leurs orientations, ont en majorité choisi une politique plutôt qu’une autre en comparant à la fois ce qui a été fait dans le passé par les uns et les autres et ce qui était dans les programmes. Je remercie tous ceux qui ont voté pour nous mais je respecte aussi complétement tous ceux qui ont voté contre, et je n’ai aucunement l’intention de leur coller des étiquettes d’un genre ou d’un autre (rappelons tout de même que pour la première fois dans nos élections, l’anonymat a été respecté )

Tout ceci pour montrer que tout type de clivage qui consisterait à opposer les gros clubs intéressés par la compétition et le haut niveau et les petits clubs « professionnels » ne s’intéressant qu’à une équitation de « seconde zone » qui mélange d’ailleurs l’animation, le baby poney et les championnats de Lamotte Beuvron, se fonde sur une méconnaissance de la réalité. Le coup de griffe donné au passage à nos éleveurs est de même nature : il y a chez nous une multiplicité d’éleveurs à qui je rends hommage et qui ont bien compris la diversité du marché, il y a des excellents produits de notre terroir qui se retrouvent dans les plus hautes compétitions nationales, voire internationales, et il y a aussi des équidés qui apportent aux cavaliers de clubs ou à des individuels d’autres joies que celles d’un succès en compétition.

Nous sommes nombreux à penser que la famille équestre est une grande famille où il y de la place pour chacun et pour tous, et qu’un comité régional est élu sur des objectifs de service à tous, qu’il s’agisse de sport - compétition, avec la très grande diversité de niveaux et de disciplines, de sport-éducatif, ou de sport -loisirs ... Parler avec un certain dédain d’une « fédé marchande » c’est aujourd’hui une sorte de leitmotiv qui fédère toutes les rancoeurs passéistes et qui malheureusement fait souvent grand tort à ceux qui veulent très sincèrement améliorer notre système ( tout est toujours perfectible...) car ils se retrouvent assimilés à des éternels contestataires.

La querelle des Anciens et des Modernes, la querelle entre un monde de la compétition qui serait « noble » et un monde des clubs qui seraient ?“ vulgaire ” parce qu’intéressés à l’argent, rien de pire pour l’avenir de l’équitation, alors que nous avons tous en commun des valeurs (ou peut-être devrions nous tous les avoir...) : valeurs inestimables pour nos dirigeants qui certes vivent de leur métier ( est- ce si méprisable ?) mais sont aussi des passionnés qui ne comptent pas leur temps, valeurs inestimables pour nos cavaliers ainsi que le témoigne l’enquête Sofres offerte par la Fival, et valeurs inestimables pour l’ensemble de la société qui redécouvre toute la place que peut y avoir le cheval.

Je terminerai en affirmant que j’accepte et recherche même la confrontation des idées et des opinions, je dois sans doute cela à mon premier métier de professeur de philosophie...
Edith Cuvelier, présidente du CRE Nord-Pas-de-Calais

La presse équestre, le devoir d’informer et le droit à être informé...

09/04/2009

Actualités régionales