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Ces pros qui peaufinent leur art

Ils étaient treize professionnels à s’être rejoints dans le manège de Ludres, un peu avant Noël (14-15 décembre) pour les deux premières journées de stage nécessaires pour obtenir le brevet fédéral d’entraînement, niveau I. Il Photo 1 sur 1
ne s’agit pas d’une formation à proprement parler mais plutôt ?« de confronter les expériences des moniteurs et autres enseignants de l’équitation afin qu’ils se perfectionnent dans leur savoir faire en matière de coaching de cavaliers » explique Frédérique Jourde (CTR Lorraine) qui a organisé ce stage. Pour cette grande première lorraine, treize professionnels ont répondu à l’appel (douze régionaux et un enseignant de Franche-Comté). « Cette formation a trois objectifs principaux : harmoniser la façon dont les enseignants encadrent leurs élèves, améliorer leurs compétences et introduire la notion de formation continue chez ces professionnels » commente Frédérique.

Car la chose remarquable dans ce type d’initiative, c’est que les coaches - qu’ils entraînent au niveau club, ponam ou amateur - viennent remettre en question leurs méthodes pédagogiques sur la base du volontariat. Les stages se déroulent de la façon suivante : après une partie théorique conduite généralement le matin, chaque enseignant se livre à un exercice peu commun l’après-midi. Ils doivent conduire une séance d’entraînement à l’obstacle (puisque ce premier essai régional a été placé sous le signe de l’obstacle) avec un élève et un cheval que le professionnel ne connaît pas, le tout sous l’œil d’un intervenant-encadrant extérieur.
Toujours chercher plus loin

L’œil omniscient de ces deux journées, c’était Eric Deyna, l’écuyer enseignant de l’Ecole nationale d’équitation : « Les enseignants viennent chercher un complément d’expérience. Il ne s’agit pas de se faire juger les uns par rapport aux autres, mais au contraire de s’écouter et de partager des expériences. En fait je ne suis qu’un régulateur : je leur donne une structure, une méthode pour être de meilleurs entraîneurs en regard de ce que je vois quand ils entraînent. Cette démarche vise à prendre du recul, une chose nécessaire dans notre métier. » Mais qui reste toutefois rarement entreprise faute de temps…

Mais il y en a d’autres qui le prennent, ce temps, comme Thierry Klein, cavalier professionnel de CSO qui participe à cette formation. Et ce malgré la somme de travail qu’il a chez lui (40 chevaux) : « Il y a toujours quelque chose à apprendre. Le fait de se remettre en question est bénéfique pour nous mais aussi pour notre clientèle. Car nous, en continuant d’avancer, nous faisons profiter nos clients de cette progression. C’est un plus non négligeable qui permet de nous optimiser. »

Au mois de janvier, deux autres journées de stage seront organisées, puis une dernière en mars, avant le passage de l’examen, en automne 2010. Mais dès l’année prochaine, le CRE, et les formations professionnelles Vivea/Fafsea qui financent ces stages, devraient reconduire l’expérience (également sur d’autres disciplines) en fonction de la demande.
Alix Thomas

Equiform Est : une formation équestre

En 2004, Patrick Paté a monté le seul organisme privé en charge de la formation professionnelle des enseignants-animateurs lorrains. Cette formation qui prépare au BPJEPS Tourisme équestre et équitation ainsi qu’au CQP-ASA, s’étale sur une année. Au programme

629 h en centre de formation, 978 h en entreprise et 5 semaines de congés. « La force de cette formation ce sont notamment nos intervenants. Tous sont des professionnels de terrain en activité. Ce ne sont pas seulement des professeurs. Mais nous détenons également un autre atout : notre réseau qui s’étend au grand quart nord-est de la France». Si cette formation a un coût, 6 500 €, des subventions sont possibles grâce au Conseil régional.

Preuve du dynamisme de la formation, Patrick Paté a organisé plusieurs initiatives cette année. Les BPJEPS ont notamment pu aller à Saumur pour profiter pleinement du savoir-faire des encadrants de l’ENE, dans les disciplines olympiques. Ils ont également pu visiter la clinique vétérinaire, le centre de recherche etc. Quant aux mentions Tourisme, ils sont partis 5 jours dans la Creuse pour se confronter à la méthode de battage, encadrés par le voyageur au long-cours Emile Brager.

Rens : 06 87 39 46 24

21/01/2010

Actualités régionales