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A la découverte du Pony-Games

  • Julien Brun-Cosme coache à l’Ecurie du Rampignon
    Julien Brun-Cosme coache à l’Ecurie du Rampignon
Le septuple champion de France de Pony-Games, Julien Brun-Cosme, entraîne les tout jeunes cavaliers haut-savoyards. Et nous dévoile un peu cette discipline trop peu connue, le Pony-Games.


Pour leur première année en équipe compétition Pony-Games, les jeunes cavaliers des écuries du Rampignon (74) ont eu la très grande chance d’être coachés par Julien Brun-Cosme, multi-médaillé de la discipline. C’est par une journée glaciale que le champion est venu délivrer ses conseils et partager les valeurs de son sport dans une atmosphère chaleureuse et décontractée. Une bonne manière d’apprendre à le connaître…


Qu’est-ce qui t’a amené à choisir le pony-games plutôt qu’une autre discipline ?


J’ai commencé à l’âge de 16 ans. Comme j’aimais à la fois l’équitation et les sports collectifs - dont le basket que je pratiquais - ce choix s’est imposé à moi. C’est en effet une des seules disciplines équestres qui se pratique complètement en équipe. J’aime aussi le côté varié car avec 34 jeux différents, le couple cavalier/cheval ne s’ennuie jamais.


C’est une discipline populaire qui permet à toute la famille de s’impliquer. L’ambiance est toujours à son comble sur les concours.


Tu es un grand nom de la discipline, peux-tu rappeler les grandes étapes de ta carrière ?


Cela fait un peu plus de 15 ans que je pratique le pony-games, et depuis 2012 j’ai eu la chance d’obtenir un titre chaque année. Champion d’Europe et champion du Monde en 2012, mais aussi septuple champion de France Open Élite Excellence. J’ai été sélectionné 5 fois en équipe de France.


D’autre part, j’ai passé mon monitorat avec pour objectif de pouvoir intervenir dans les clubs de la région grenobloise et promouvoir la discipline. Je reste pourtant double actif pour le moment (secteur du transport), combinant mes deux activités du mieux possible. C’est la raison pour laquelle j’ai entamé les démarches pour être reconnu « Expert Fédéral » par la FFE et pouvoir seulement m’investir dans le milieu du pony-games et enfin le promouvoir comme il se doit au niveau national.


Quelles sont, selon toi, les qualités du cavalier et du poney de pony-games ?


Il faut avant tout aimer les sports collectifs et avoir l’esprit d’équipe. C’est vraiment un travail de complicité et d’entente au sein du groupe. Il faut aussi être très sportif (certains mouvements demandent d’être bien préparé), agile, habile et complètement autonome à cheval. La réactivité et la stratégie sont aussi des qualités qui deviennent importantes au fur et à mesure que le niveau s’élève. Au final, la discipline est basée sur le respect, par exemple toute attitude anti-jeu est éliminatoire.


Pour le poney, une seul e qualité prime : l’envie de se prendre au jeu. Il n’y a donc pas de races privilégiées, d’âge ou de modèle, l’important est le mordant et le mental. Comme c’est une discipline respectueuse de l’animal (les éperons, cravaches, mors durs ne sont pas autorisés, contrairement à d’autres sports équestres), les poneys ont une réelle longévité. Les règles de sécurité priment toujours.


Quels sont tes objectifs pour 2019 ? Comment t’entraines-tu ?


Mon principal objectif 2019 est de reconquérir le titre de champion de France qui m’a échappé pour quatre malheureux petits points. C’est aussi d’être une nouvelle fois sélectionné en équipe de France pour défendre nos couleurs à l’étranger.


Mes chevaux sont chez moi, ce qui a un côté pratique, mais c’est avant tout l’occasion de tisser et garder un vrai lien avec eux. Ils ont 3 entrainements par semaine en période hivernale, principalement des trottings pour garder le cardio en état, et la répétition de mouvements rapides comme en situation.


Dans le cadre de tes missions, tu interviens aujourd’hui aux Ecuries de Rampignon (74) pour coacher les jeunes cavaliers qui s’engagent dans leur toute première année de compétition. Comment vas-tu les aider ?


Je vais d’abord voir si les cavaliers sont autonomes sur leur poney, et si les 3 allures sont maîtrisées en lâchant les mains par exemple. Je m’adapte toujours en fonction de ce premier contact. Je vais donc proposer des exercices basiques dans un premier temps pour réviser les fondamentaux (règles du jeu et de sécurité), puis je ferais aussi en fonction des envies et de ce que le moniteur fait déjà avec eux.


Je reste persuadé que le pony-games est un atout pour les jeunes. Il permet d’acquérir, outre les qualités sportives, une vraie confiance en soi, de l’autonomie, une vitesse de réflexion, de la cohésion et un vrai respect pour l’autre et le cheval. Bref, c’est une belle école de la vie qui mérite d’être d’avantage mise en valeur dans les milieux équestres et sportifs.


14/02/2019

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