Vittel : un pied dans l’endurance

de la maréchalerie et ouverture aux techniques spécifiques des chausseurs de chevaux d’endurance ont eu la part belle lors des deux journées (8 et 9 février) de stage de maréchalerie sur le site de Vittel pour le cheval, journées destinées aux hommes de l’art mais pas seulement.

Cette initiative de Daniel Albouy, entraîneur de l’équipe de Lorraine jeunes, a aussi été l’occasion pour les cavaliers de soumettre les aplombs de leur monture au verdict sans complaisance du maître, Jérôme Boisson.

Ferrure confort et ordonnance de repos d’un mois pour Fedail, le cheval de tête du junior Yannick Schmitt; bilan radiographique pour Ofta des Vignes que sa cavalière surnomme la bombe atomique : « Ben la bombe atomique, à 10 ans, faut lui faire ?la révision des dix mille kilomètres ! »... La compétence alliée à un solide sens de l’humour et une recommandation ferme à tous les cavaliers qui présentent la plupart un cheval aux pieds nus : on ne déferre pas un cheval pendant le repos hivernal. Un avis plus que partagé par Marc Mourer, installé à Zillisheim dans le Haut Rhin, LE maréchal du cavalier professionnel Raphaël Muller : « D’autant que c’est au relevage, en examinant l’ancienne ferrure, qu’on voit si ce qu’on a choisi de faire est efficace... Et si on ne trouve pas l’origine du problème, il ne reste plus qu’à aller suivre le cavalier sur un concours pour voir sur la piste ce qui se passe. »

Hé oui, le maréchal est un partenaire du compétiteur et c’est sur les pistes qu’il peut affûter sa science. D’où un dernier conseil de Jérôme Boisson aux techniciens du pied : « Vous avez maintenant la chance d’avoir deux CEI dans votre région : Haguenau et Vittel. Profitez-en pour aller voir les chevaux de haut niveau et discutez avec leur maréchal ».

Une CEI** le 21 juin

Haguenau terrain sableux et plat, Vittel terrain calcaire et vallonné. Pour Jean-Louis Leclerc, venu en repérage, le terrain du concours d’endurance deux étoiles du 21 juin organisé par Vittel pour le cheval ne devrait pas poser de problèmes particuliers. « J’enverrai un cavalier de haut niveau tester la piste. Tout devra être parfait car j’ai des projets plus sérieux pour l’avenir. » L’édition ?2008 ? Un galop d’essai en quelque sorte, avant de faire de Vittel un passage obligé qualificatif de très haut niveau et ce dès 2009.

Le 31 mai, Philippe Pierre, faiseur d’évènementiel et président de Vittel pour le cheval, ira prendre un bain d’endurance au CEI-O*** de France à Compiègne car il reconnaît volontiers que « techniquement je n’y connais rien... » et plus loin « je veux faire avec Jean-Louis Leclerc ce que j’ai entrepris avec Nicolas Touzaint pour le CCE ». Un partage des tâches qui semble parfaitement convenir à Jean-Louis Leclerc : « L’année dernière, rappelle-t-il, j’ai organisé un stage d’entraînement de l’équipe de France à Vittel. Ils ont beaucoup apprécié le site et ils en parlent encore ». Et pour l’aspect réglementaire, c’est Gérard Nicolas lui-même « qui descendra ».

L’endurance et Vittel pour le cheval, un nouveau partenariat qui n’en est qu’à ses balbutiements mais qui devrait donner à la discipline un public qui lui fait défaut grâce à l’organisation concomitante du CEI, d’un CSI** et d’une étape du Grand National de CCE. Une bonne nouvelle pour la Lorraine.

Evelyne Schwenker