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Un week-end d’élevage à Rosières

Samedi. Mi-mars placée sous le double signe du commerce et de l’élevage en Lorraine. En relation avec l’Unic, Alain Lehmann a fait venir en Lorraine un pool de marchands français et étrangers susceptibles d’acquérir des chevaux. Bertrand Photo 1 sur 12
Poche, Philippe Balsan, Eric Giraud, Jacques Planck, marchands français ainsi que trois Polonais et quatre Italiens ont vu défiler par lot de trois une trentaine de chevaux de 3 à 9 ans, tous présentés à l’obstacle, montés ou en liberté.

Opération de promotion et opération commerciale qui a permis aux uns et aux autres d’échanger sur les besoins et tendances du marché. Un marché, très très maussade pour l’heure, qui tire les prix vers le bas. Trois chevaux ont été retenus, plusieurs sont en négociations. Polonais et Italiens ont pris des contacts pour avoir des vidéos. La piste est ouverte. La promotion de l’élevage lorrain a joué là une carte maîtresse favorisée par les actions lorraines entreprises de longue date à l’international. Les Polonais ont fait savoir que, pas très loin de la Lorraine, ils pourraient revenir facilement. C’est la première fois qu’une action de ce type est montée. Ce n’est certes pas la dernière. Rosières se prête admirablement à ce genre de rassemblement.

Dimanche. Les choses bougent sur le pôle hippique lorrain. La réfection des boxes accolés au manège en est la première démonstration. Très belle et fonctionnelle réalisation (Corton) de 27 boxes éclairés individuellement, douche, selleries, graineterie, que les étalons du tour de France ont étrennés. Prochaine manifestation du changement, le déménagement des bureaux de l’Adeclor et du Conseil du cheval dans la « maison du directeur » qui deviendra la « Maison du cheval » en Lorraine.

L’étape de Rosières, la dernière, a eu le privilège d’accueillir trois étalons KWPN de l’écurie hollandaise Nijhof : Sandreo, fils de Sandro Hit, petit-fils de Sandro Song côté paternel et fils de Flemmingh-Ahorn côté maternel; Johnson, fils de Jazz, petit-fils de Purioso et de Flemmingh; Florencio, fils de Florestan-Fidelio et Furioso II côté paternel et Weltmeyer côté maternel. Trois étalons bais de dressage au look magnifique et à la locomotion exemplaire. Parent pauvre du sport, le dressage reprend vigueur en Lorraine. Belle opportunité favorisée par Ron Bekin, l’éleveur lorrain des « Morillon ».

Belle brochette de poneys également, du Merens au Pottock en passant par les sauteurs PFS et Connemara. Présence rare d’un étalon ayant fait les championnats d’Europe de CSO et de dressage, Teake It Easy, que distribue le haras du Rond Pré. Démonstration de dressage très appréciée de Morgane Euriat en selle sur Italic des Landes, un Connemara indicé dans les trois disciplines. L’étalon tourne actuellement sous la selle de sa jeune cavalière en dressage et en Complet. Avec d’excellents résultats. La variété était aussi présente avec le Lituanien Qrac de la Fout, vedette de l’écurie du Juré dans la Meuse; avec Fayuquero, Psar de l’écurie de Montfort (88). Remarqués aussi les deux PS des HN, Passing Sale et Croco Rouge pour des idées de croisement.

Côté grandes maisons, GFE, haras des Princes, domaine de Laye, haras de Talma, élevage des Ixes, élevage du Banney se sont joints aux locaux de Bettegney, du Gué, du Rond Pré, de Castille, de la Vannoue, de Sainte Odile, du Rempart.

Quand l’histoire se répète, il est plaisant de voir Paul Delforge monté l’excellent Kaloubet d’Tourelle (Galoubet) dont la mère, Stella du Banney, fit les beaux jours de Frédéric Delforge, le père de Paul. Une belle saison de benjamins s’ouvre pour le prometteur jeune cavalier de Luxeuil, bien équipé.

Onasixe (Royal Feu) revient à la compétition sous la selle de Nicolas Pédotti. Haloubet de Gorze (Galoubet) prend sa retraite sportive cette année après avoir produit les tout bons Néro du Jardin, brillant en Complet et Native de Noble Val, exportée.

Crise oblige, les étalonniers font des efforts sur les prix et les conditions. A ce sujet, un rectificatif : la deuxième fraction de Dandy du Marais (Le Tot de Semilly) n’est pas à 3000 € comme indiqué par erreur sur un document promotionnel, mais à 300 €.
Etienne Robert

18/03/2010

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