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SHR Amberieux en Dombes : vent de jeunesse et de féminité

  • François-Eric Fedry et Voyelle d’Ivraie (© Pix’Addict)
    François-Eric Fedry et Voyelle d’Ivraie (© Pix’Addict)
A l’aube de son cinquantenaire, la Société hippique rurale d’Ambérieux en Dombes vient de s’offrir une cure de jouvence en élisant à la présidence une jeune femme de pas même 30 ans, Emilie Masson. Mais changement dans la continuité, car Emilie confie qu’elle souhaite avant tout pérenniser la SHR, en lui conservant l’ambiance que les habitués viennent y rechercher.


Une occasion de rappeler l’histoire de cette société, fondée il y a presque 50 ans par des éleveurs passionnés : Jean-Benoît Chanet, Jo Bardet et Roger Riche, qui en furent les premiers présidents, pour permettre aux éleveurs locaux d’assurer la promotion de leurs produits.


En effet dans l’Ain l’élevage se répartissait alors surtout entre les régions d’Ambérieux, Lent et Chalamont qui créèrent également une SHR à peu près au même moment et dans le même but. La présidence fut assurée par la suite par Martine Bertrand, Bernard Chanet (actuel président de la filière RA) et Raymond Chatel.


Bernard Chanet aime rappeler l’époque héroïque où lui-même montait les chevaux de l’élevage familial sur le stade de foot mis à disposition une fois par an par la commune.


Les entrées étaient payantes, et la foule se pressait sur plusieurs rangs pour admirer les cavaliers toujours en grande tenue quel que soit le temps. « La grosse épreuve était à 1,10 m, voire 1,15, et parfois, quand le terrain était trop mauvais on abaissait les cotes et on répandait de la paille devant les obstacles, sans que jamais les concurrents ne se plaignent.» se souvient-il. « Il existait aussi une sorte de challenge dressage/CSO où chaque SHR présentait une équipe de 4 cavaliers. ». Nombreux sont aussi les cavaliers confirmés d’aujourd’hui qui se souviennent avec tendresse de leurs « débuts discrets » sur le terrain qui était à l’époque entouré d’arbres où nichaient des cigognes, et où 2 buissons situés dans les angles ont amorti de nombreuses chutes.


Emilie Masson souhaite d’ailleurs faire revivre ces concours en organisant le 13 mai 2018 une « rencontre compétitive » de maniabilité pour les tout jeunes cavaliers : une première « épreuve » pour les tout débutants proposera une maniabilité ludique, toute au pas, et pour les « confirmés » un petit parcours aux 3 allures avec 3 ou 4 obstacles à 30 cm. Sympathique initiative pour recruter les champions de demain.


Plus tard bien sûr il ne fut plus possible d’utiliser le stade. La commune attribua à la SHR un nouveau terrain dédié qui grâce à un entretien constant et à des investissements réguliers (élagage, nouveau sol, nouvelle carrière, paddock, arrosage automatique…) permit d’accueillir 13 journées de concours en 2017 allant des cycles jeunes chevaux à une Pro 2 à 130.


Ce terrain est d’ailleurs accessible toute l’année sur réservation aux cavaliers qui souhaitent venir s’entraîner.


Le challenge devint alors d’essayer de garder l’atmosphère conviviale et l’ambiance agréable, tout en proposant aux concurrents le meilleur de la technique.


Pari réussi cette année encore constatait Marie-Jacques Vallière, la Présidente du jury de la Pro 2 qui était à l’affiche du concours du 13 au 15 avril.


La SHR dispose d’une solide équipe de bénévoles sur lesquels peut s’appuyer la nouvelle présidente, qui a la sagesse de savoir déléguer. Le chef de piste, Rémi Jacasson a beaucoup apprécié ses « hommes » de piste qui étaient tous des femmes, de même que le sympathique jury qui était composé, outre la présidente, de Morgane Pellé au chrono, Andrée Paccard et Anne-Marie Fedry comme assesseurs et Marie Gabert commissaire au paddock. « Nous manquons encore un peu de femmes chefs de piste » remarquait avec humour Mme Vallière. Quant à la SHR, si l’on excepte Bernard Chanet qui a accepté de reprendre la vice présidence, on trouve des femmes à tous les postes-clés : une secrétaire, une trésorière, une chargée des relations avec la Fédération et de la page Facebook…


Concours familial donc, où l’on vient en famille : par exemple Anne Chaurand, la maman, remportait la vitesse de samedi alors que sa fille Laure gagnait le GP Amat 2, et se classait 5e de la vitesse et 3e du challenge Padd. Christel et Anthony Chrétien, la mère et le fils, rivalisaient également dans les mêmes épreuves et la famille Fedry présentait plusieurs fils et belles-filles.


C’est du reste François-Eric Fedry qui a remporté la Pro 2 à 130 avec Voyelle d’Ivraie, et s’est vu remettre la coupe par sa mère.


Preuve de qualité : pour son challenge, qui concerne des GP1,15 m, Padd sélectionne dans toute la France des concours sur les critères du terrain et de la fréquentation.


Padd Bourg en Bresse a tout naturellement choisi comme support le concours d’Ambérieux.


La dotation est doublée et de beaux articles de sellerie sont offerts en lots.


Les cavaliers sélectionnés auront accès à la finale qui se déroulera à Equitalyon.


Les classements


GP Amat 2 (1,05 m) : 1. Caroline Richet/Quina des Rois; 2. Lucile Mattera/Uappa des Lucioles; 3. Cassandra Legier/Daisy.


GP Pro 2 (1,30 m) : 1. Francois Eric Fedry/Voyelle d’Ivraie (0+0 et 37’’29); 2. Fanny Blanchi/Reelle Star la Goula (0+0 et 38’’64); 3. Alexis Massot/Ektor (0+0 et 39’’40).


GP Amat 2 (1,10 m) : 1. Laure Chaurand/Carona Dee Z; 2. Sarah Mouriquand/Rubis Mirogise; 3. Aude Burdet/Punch d’Espoir.


GP Amat 1 (1,15 m) - Challenge Padd : 1. Romain Boudah/Reve Bleu des Vatys; 2. Cecile Legendre/Brume de Bellevue; 3. Laure Chaurand/Carona Dee Z.


GP Amat 2 (1,05 m) : 1. Diane Roland/Derrick L A N; 2. Jessica Ferlet/Quaila de la Cote; 3. Charlene Potigny/Un du Priolet.

26/04/2018

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