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Salon du Cheval de Paris : bonjour tristesse

L’affiche et le dossier de presse arboraient un ciel bleu azur et les nouveautés annoncées sur les différents pôles étaient alléchantes. De quoi s’offrir le luxe de « positiver » en cette période de disette générale. Hélas, le Salon du
Cheval de Paris n’a pas tenu sa promesse. Au fin fond du parc des expositions de la Porte de Versailles, dans le hall 7, l’événement se meurt !

Chercher le cheval ! Tournez, tournez public pour trouver les exposants, certes en petit nombre, en mesure d’équiper cavaliers et montures ou transmettre la bonne parole sur le chemin de villégiature de l’été prochain. En revanche, les stands de ravitaillement en victuailles sucrées et salées ne manquaient pas, les stands d’habillement « tout cuir » foisonnaient sans compter les nombreux espaces vides qui laissaient dubitatifs. Quelques espaces nouveaux avaient été mis en place dont la « Miss Cavalière et Merry Christmas » mais ils ne semblent avoir reçu l’approbation des cavaliers. Il est vrai qu’un bon nombre de ces clients potentiels ciblent leur visite en fonction d’achats spécifiques. Ils vont directement chez leurs fournisseurs attitrés. Beaucoup de ceux-ci avaient justement fait l’impasse à l’annonce de cette nouvelle organisation. Il est difficile à ce jour de savoir si les exposants présents ont réalisé un chiffre d’affaires en harmonie avec leurs prévisions. Les organisateurs du Salon de Paris n’ont pas eu la main heureuse en matière d’animation et de concours. Après l’annulation du CSI et de la nuit du cheval, ils annonçaient de nombreuses animations sur la grande carrière. Ils ont laissé les spectateurs sur leur faim pour cause de manque de places. La carrière, modèle réduit qui permettait une véritable animation (une autre mini carrière était installée dans le hall 7/1 où les chevaux s’y marchaient un peu sur les pieds) occupait un tiers environ du hall 4 (le salon du bateau avait investi l’autre partie) et comptait 1000 places assises. Les années précédentes, le quadruple avait été instauré pour de grands événements. Il en a résulté une quête de places. Pas ou très peu de chevaux d’élevage hormis les animaux de France Poneys et Petits Chevaux. Sur la carrière dédiée à l’élevage, une animation se faisait autour d’un cheval...en plastique. L’Italie s’est taillée la part du lion avec ses chevaux et le stand de l’UNIRE toujours fort agréablement présenté. Salon de transition sans doute.

Vu sur le Salon

Comme à l’accoutumée, quelques nouveautés sont apparues sur ce salon parisien et les exposants ont présenté leurs produits sous leur meilleur jour. Les organisateurs avaient programmé les « Trophées de l’Innovation » jugés par des professionnels et quelques personnalités représentatives du monde équestre. Les lauréats sont la gamme Horse Kitting présentée par la marque Forestier (Equipement du cheval) ; les établissements Fautras pour le concept« Pop-in » (Catégorie Transport), le produit Beynac de la sellerie Allures (Prix du public) ainsi que la société A-Tech Europe pour un nouveau concept pour l’élevage (Catégorie formation et services).

De leurs côtés, Les Haras nationaux et la FFE mettaient en exergue un nouveau concept. Les cavaliers ont pu découvrir la première carte bancaire dédiée aux passionnés de cheval. Cette carte a été mise en place par le groupe Oney Banque Accord et offre de nombreux avantages. Cette dernière fonctionne comme un « club avantages » offrant des réductions auprès de nombreux partenaires dans les domaines de la presse, les voyages, des loisirs ou encore les équipementiers du cheval ainsi que d’autres spécificités particulières à l’usage propre de la carte. Pour en savoir plus sur ce nouveau dispositif, www.ffe.com ; www.haras-nationaux.fr ou encore www.oney.fr vous la présentent en détail.

Que va devenir le salon du cheval de ?Paris ? C’est la grande question. Quelques bruits laissent entendre qu’il va peut-être intégrer le cadre du Salon de l’Agriculture et dans ce cas il faut se demander quelle surface lui sera attribuée ? D’autres parlent d’un déplacement vers la périphérie et évoquent Villepinte où il pourrait à nouveau bénéficier de larges espaces. Beaucoup de questions et peu de réponses pour l’instant. Toujours est-il qu’il serait heureux de réfléchir sérieusement au problème car sans changement notoire, le salon du Cheval de Paris pourrait bien disparaître faute de public et d’exposants.

Catherine Roux

18/12/2008

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