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Recensement autour de la filière

Pour connaître ce que représente le poids économique de la filière «cheval» dans la région, il faut en faire l’inventaire. C’est exactement ce qu’a commandé le Président du Conseil du Cheval de la région, Alain Lehmann, à la Délégation Photo 1 sur 1
Régionale des Haras Nationaux. Etude cofinancée par le fond Eperon, la Draaf et le Conseil du Cheval.

Comme chacun sait la Lorraine se compose de quatre départements. Et partage ses frontières avec trois pays : la Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne. Elle est donc une plateforme ou se croise l’Europe. Une aubaine pour tous les acteurs de la filière cheval. Le poids de la filière est de 64 millions d’euros par an. La Meurthe-et-Moselle et la Moselle étant les départements qui se détachent. Les chevaux de sang représentent 54 % des équidés, les poulinières de sang 30 %, les chevaux de traits ?7 %, les poulinières de traits 5 %. Les ânes et bardots sont 4 %.
La situation des 848 éleveurs

Les sociétés de course réalisent le plus gros chiffre d’affaire avec 587 000 €. A l’autre extrémité, on trouve les éleveurs avec une moyenne de 7 500 €. Pourtant les élevages regroupent 53 % des équidés (au nombre de 35 500 dans la région, soit 4 % de l’effectif national). Le classement des départements abritant le nombre le plus élevé d’éleveurs est le suivant : Moselle (263), Vosges (218), Meurthe -et-Moselle (210) et Meuse (157). Les «petits» éleveurs (1 poulinière) sont majoritaires à 63 %. En revanche les 10 % qui ont au moins 5 poulinières détiennent plus de 20 % du cheptel régional.

En moyenne, les éleveurs disposent de 13 équidés sur 40 ha. Ils font saillir un peu moins de 3 juments par an, pour environ 1 vente (1.36) par an. Sachant que 22 % des éleveurs ne font que cela, 23 % la complètent par une autre activité équine et 55 % en ont également une mais en dehors de la filière.

Le 4e sport lorrain

Les licences compétitions en 2008 étaient au nombre de 4 772 (sur 22 681 licenciés) se répartissant de la façon suivante : 3 581 licences club, 1049 licences amateurs et 142 licences pro. Le CSO est loin devant (391 épreuves) devant le dressage (203), l’endurance (46), le complet (33) et l’attelage (9). Les cavaliers pro sont 60, et en grande partie installés en Moselle et Meurthe-et-Moselle. Ils emploient en moyenne entre 3 et 4 personnes. Leur CA moyen est de 117 000 euros (6,9 millions au total) pour 3 270 chevaux au travail ou hébergés dans leurs structures.

Les centres équestres représentent 34 % du CA global de la filière (22,5 millions d’euros et une moyenne de 94 000 € par structure). Ils emploient entre 2 et 3 personnes tout en impliquant 5 personnes au total. Ils ont en moyenne 27 chevaux pour 25 ha (contre 21 ha pour les cavaliers pro). En moyenne les pensions s’élèvent à 227€/mois (travail non inclus). Le tarif d’un cours pour adulte est de 11,5€/heure.

Quant aux courses, les deux hippodromes organisent 25 réunions par an pour 1,1 millions d’euro d’enjeux (PMH). Le CA s’élève à 1 173 000 € soit 2 % du chiffre de la filière équine. En moyenne chaque société engrange 586 700 €, le plus élevé de la filière en Lorraine. Les entraineurs ont un CA moyen de 36 000 €. Environ 90 courses sont courues par les entraîneurs lorrains, par an.
Activités annexes

La maréchalerie représente 74 entreprises (CA moyen 58 590 €) contre 135 cabinets vétérinaires (CA moyen pour ceux qui se sont diversifiés dans ce secteur, 37 000 €), 72 fabricants/distributeurs d’aliments (18 % de ceux-ci spécialisés dans la filière équine qui réalisent 49 200 € de CA moyen) et 57 entreprises d’équipements du cheval et du cavalier dont quatre de dimension internationale : Cheval Liberté, De Montsec, Horse truck import et Equibox Chiarotto pour un CA cumulé de 11,6 millions d’euros.

Alix Thomas

NDLR : non indiqué dans cette étude, mais bel et bien lorraine : l’activité d’édition de presse équestre avec le journal Le Cheval, (rédaction à Vittel - Vosges) le seul bimensuel de la presse équestre française. Effectif moyen : trois salariés pour un CA de 300 000 euros.

15/07/2009

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