- Toute l’actualité du cheval et des sports équestres

Pôle hippique de Saint-Lô : ça bouge !

Né du regroupement du site historique du Haras National et du syndicat mixte en charge du Centre de Promotion de l’Elevage, le Pôle Hippique de Saint-Lô a pour mission principale de soutenir la filière équine en Basse Normandie en développant différentes actions innovantes. Son nouveau Directeur Yann Adam dirige ainsi une équipe composée des 33 agents de l’IFCE et des 3 employés du syndicat mixte. Première action concrète mise en place depuis Janvier 2014, le pôle accueille la première pépinière de jeunes cavaliers en France. Suite à l’arrêt de l’étalonnage par l’IFCE, les boxes et les installations du haras étaient déjà loués à quelques cavaliers qui ont laissé place aux nouveaux arrivants. Pour Yann Adam, il s’agit «  d’un vrai concept de pépinière c’est-à-dire : proposer aux jeunes qui l’intègrent un accompagnement dans leur projet d’installation à leur compte. Aujourd’hui,  c’est assez difficile des trouver des terres ou des installations pour commencer. Un des buts de la pépinière est de les aider à financer leur projet futur. Ils ne resteront pas durablement sur le site comme c’était le cas précédemment sur l’hôtel d’entreprises où il n’y avait pas de fin ni de projet précis. Ils profitaient des installations et louaient les boxes. Là, il s’agit d’un projet d’encadrement des jeunes sélectionnés par un jury. Sur la première promotion, il y avait 6 candidats, 3 ont été retenus considérant que leurs profils correspondaient au profil recherché. Le but étant de les aider à long terme à s’installer en Normandie ou ailleurs à leur compte dans des locaux qui leur appartiendront ». A leur arrivée dans la pépinière, les jeunes cavaliers bénéficient d’une convention de 2 ans renouvelable une fois ce qui leur laisse donc quatre ans pour construire et mener à bien leur projet d’installation. Le compte à rebours a déjà commencé pour Eileen Petit, Yoann Le Bouteiller et Jérémy Rolland qui pendant leur séjour à Saint-Lô se verront proposer en plus d’un accompagnement quotidien par Vincent Férey, cavalier spécialisé dans la valorisation du jeune cheval et agent de l’IFCE, différentes formations adaptées à leurs besoins futurs comme l’anglais équin ainsi qu’une formation en gestion et comptabilité. Ces enseignements seront échelonnés tout au long des quatre années de présence des jeunes en fonction de leurs disponibilités car leurs chevaux restent la priorité. Le Directeur du Pôle se défend de faire de la concurrence déloyale aux cavaliers déjà installés dans la région car il y a une date de fin. De plus, cette action s’inspire directement « des pépinières d’entreprises déjà en place dans les communautés de communes.  Le prix de la pension des chevaux est un peu moins élevé au début puis il augmente progressivement pour finir au prix du marché avant de laisser partir les jeunes ». Pour les jeunes cavaliers de la pépinière, c’est une véritable opportunité. D’origine belge, Eileen Petit est arrivée en France il y a 5 ans et fait partie de la première promotion du Pôle. « A la base, j’ai fait des études classiques de comptabilité. Mon père est passionné d’élevage et c’est lui qui m’a mise gentiment dans les chevaux. Il est venu lui-même s’installer en Normandie il y a une dizaine d’années. J’ai commencé par un contrat de professionnalisation pendant deux ans chez Sylvain Montigny à Auvers puis j’ai loué des boxes chez Francis Mauger. Je suis arrivée en Octobre 2013 au Haras de Saint-Lô et j’ai décidé de me présenter aux sélections pour la pépinière que j’ai intégrée en janvier 2014. Pour le moment j’ai 12 chevaux au travail. Le Pôle nous offre de bonnes structures, entre le manège, les carrières et les parcours de formations montés en permanence, ça fait partie des avantages. En plus le public est déjà acquis au Haras de Saint-Lô. Les propriétaires connaissent bien le site et s’y sentent bien ce qui est très important. Pour le moment, mon but est de laisser passer deux ans et d’ici là, j’espère trouver soit du terrain ou alors une structure adaptée ». Appel à candidaturesUne phase de deuxième recrutement est en cours car le haras met à disposition 60 boxes au total pour la pépinière et pour le moment, seuls une trentaine sont occupés. L’appel est donc lancé à tous les jeunes cavaliers de France avec un projet d’installation solide. Ils peuvent prendre contact avec le Haras. Les candidatures seront examinées par un comité de sélection composé d’un membre du Conseil des Chevaux de Basse Normandie, un membre de Cheval Normandie, le Directeur régional de l’IFCE et Yann Adam. L’attention du jury se porte sur la viabilité du projet de chaque candidat. « L’intérêt est d’avoir des jeunes qui demain vont se faire un nom, vont faire du commerce. Ils passent un entretien au cours duquel ils sont amenés à présenter leur projet comme pour un entretien d’embauche. C’est important pour eux de savoir se présenter, se mettre en valeur pour aller plus tard chercher le client ». A Saint-Lô, l’accent est plutôt mis sur des profils orientés CSO car le site est mieux équipé mais il se murmure qu’un projet de pépinière serait en train de voir le jour au Haras de Lamballe où des profils issus du complet ou du dressage seraient les bienvenus. Normandy Horse Business Center…Le Pôle a également pour mission de développer les manifestations équestres sur son site. En effet, entre les différents évènements de dressage, CSO, Handisport, horse Ball, les salons et les concours d’élevage, le CPE accueille près de 100 jours de compétitions tous les ans. Il faut donc organiser et développer l’ensemble. Une convention avec l’office du tourisme qui gère les visites du Haras (15 000 par an) a également été signée et de nombreux spectacles vont avoir lieu tout au long de la saison.Parmi les nombreux projets pour Saint-Lô, le Normandy Horse Business Center est avec la pépinière la deuxième action d’envergure qui sera mise en place cette année. Piloté par le Conseil des Chevaux de Basse Normandie et le Pôle Hippique de Saint-Lô, ce projet consiste à mettre en place une base de données des chevaux à vendre en Normandie, d’organiser à Saint-Lô trois ventes à l’amiable par an (la première en début d’année, une pendant le Normandie Horse Show et une pendant le CSI*** d’Octobre) ainsi que de répondre aux demandes venues de l’étranger en organisant régulièrement des présentations de chevaux sélectionnés. …et Normandy Horse DayPortés par l’élan des jeux équestres mondiaux, le Pôle et le Conseil des chevaux ont également décidé d’organiser le 5 septembre (journée off pour le CSO aux JEM) un Normandy Horse Day qui comprendra entre autres des ventes à l’amiables, des ventes élites Nash, des démonstrations, une représentation du Cadre Noir le soir ainsi qu’une présentation des Champions de l’élevage normand toutes races confondues. L’objectif est de montrer au public drainé par les jeux équestres l’excellence de l’élevage normand. Les organisateurs espèrent avoir au moins 10 000 visiteurs au cours de cette journée exceptionnelle qui, si tout se passe bien, devrait se pérenniser et devenir un rendez-vous annuel. Pour Yann Adam, « La difficulté des jeux c’est que nous, nous serons toujours là demain. Les organisateurs eux vont plier bagage début septembre et déjà se projeter dans l’édition suivante mais nous on reste, donc il faut profiter de l’occasion en allant à la rencontre des clients étrangers et se faire connaître ».   « Saint-Lô, ça bouge »« On entend un peu partout, à Saint-Lô ça bouge, explique Yann Adam.  Je pense que Saint-Lô avait besoin de bouger à la fois pour les salariés, les agents qui avaient besoin d’avoir un vrai projet mais aussi pour les éleveurs et les cavaliers qui faisaient souvent des reproches justifiés sur le fait que le CPE se fermait. Avec les nouveaux projets mis en place, on a essayé de créer une forte dynamique relayée par la première manifestation de l’année : le salon des étalons où on a vraiment senti que la mayonnaise prenait. L’élevage et les ventes de saillies semblent repartis. Mais déjà aujourd’hui, il faut se mobiliser pour 2015. On craint le « JEM Blue ». Il faut donc continuer sur notre lancée. Il nous reste donc beaucoup de travail ». Sophie Bonnemason

Né du regroupement du site historique du Haras National et du syndicat mixte en charge du Centre de Promotion de l’Elevage, le Pôle Hippique de Saint-Lô a pour mission principale de soutenir la filière équine en Basse Normandie en développant différentes actions innovantes. Son nouveau Directeur Yann Adam dirige ainsi une équipe composée des 33 agents de l’IFCE et des 3 employés du syndicat mixte.

Première action concrète mise en place depuis Janvier 2014, le pôle accueille la première pépinière de jeunes cavaliers en France. Suite à l’arrêt de l’étalonnage par l’IFCE, les boxes et les installations du haras étaient déjà loués à quelques cavaliers qui ont laissé place aux nouveaux arrivants. Pour Yann Adam, il s’agit «  d’un vrai concept de pépinière c’est-à-dire : proposer aux jeunes qui l’intègrent un accompagnement dans leur projet d’installation à leur compte. Aujourd’hui,  c’est assez difficile des trouver des terres ou des installations pour commencer. Un des buts de la pépinière est de les aider à financer leur projet futur. Ils ne resteront pas durablement sur le site comme c’était le cas précédemment sur l’hôtel d’entreprises où il n’y avait pas de fin ni de projet précis. Ils profitaient des installations et louaient les boxes. Là, il s’agit d’un projet d’encadrement des jeunes sélectionnés par un jury. Sur la première promotion, il y avait 6 candidats, 3 ont été retenus considérant que leurs profils correspondaient au profil recherché. Le but étant de les aider à long terme à s’installer en Normandie ou ailleurs à leur compte dans des locaux qui leur appartiendront ». A leur arrivée dans la pépinière, les jeunes cavaliers bénéficient d’une convention de 2 ans renouvelable une fois ce qui leur laisse donc quatre ans pour construire et mener à bien leur projet d’installation. Le compte à rebours a déjà commencé pour Eileen Petit, Yoann Le Bouteiller et Jérémy Rolland qui pendant leur séjour à Saint-Lô se verront proposer en plus d’un accompagnement quotidien par Vincent Férey, cavalier spécialisé dans la valorisation du jeune cheval et agent de l’IFCE, différentes formations adaptées à leurs besoins futurs comme l’anglais équin ainsi qu’une formation en gestion et comptabilité. Ces enseignements seront échelonnés tout au long des quatre années de présence des jeunes en fonction de leurs disponibilités car leurs chevaux restent la priorité. 
Le Directeur du Pôle se défend de faire de la concurrence déloyale aux cavaliers déjà installés dans la région car il y a une date de fin. De plus, cette action s’inspire directement « des pépinières d’entreprises déjà en place dans les communautés de communes.  Le prix de la pension des chevaux est un peu moins élevé au début puis il augmente progressivement pour finir au prix du marché avant de laisser partir les jeunes ». 
Pour les jeunes cavaliers de la pépinière, c’est une véritable opportunité. D’origine belge, Eileen Petit est arrivée en France il y a 5 ans et fait partie de la première promotion du Pôle. « A la base, j’ai fait des études classiques de comptabilité. Mon père est passionné d’élevage et c’est lui qui m’a mise gentiment dans les chevaux. Il est venu lui-même s’installer en Normandie il y a une dizaine d’années. J’ai commencé par un contrat de professionnalisation pendant deux ans chez Sylvain Montigny à Auvers puis j’ai loué des boxes chez Francis Mauger. Je suis arrivée en Octobre 2013 au Haras de Saint-Lô et j’ai décidé de me présenter aux sélections pour la pépinière que j’ai intégrée en janvier 2014. Pour le moment j’ai 12 chevaux au travail. Le Pôle nous offre de bonnes structures, entre le manège, les carrières et les parcours de formations montés en permanence, ça fait partie des avantages. En plus le public est déjà acquis au Haras de Saint-Lô. Les propriétaires connaissent bien le site et s’y sentent bien ce qui est très important. Pour le moment, mon but est de laisser passer deux ans et d’ici là, j’espère trouver soit du terrain ou alors une structure adaptée ».

Appel à candidatures
Une phase de deuxième recrutement est en cours car le haras met à disposition 60 boxes au total pour la pépinière et pour le moment, seuls une trentaine sont occupés. L’appel est donc lancé à tous les jeunes cavaliers de France avec un projet d’installation solide. Ils peuvent prendre contact avec le Haras. Les candidatures seront examinées par un comité de sélection composé d’un membre du Conseil des Chevaux de Basse Normandie, un membre de Cheval Normandie, le Directeur régional de l’IFCE et Yann Adam. L’attention du jury se porte sur la viabilité du projet de chaque candidat. « L’intérêt est d’avoir des jeunes qui demain vont se faire un nom, vont faire du commerce. Ils passent un entretien au cours duquel ils sont amenés à présenter leur projet comme pour un entretien d’embauche. C’est important pour eux de savoir se présenter, se mettre en valeur pour aller plus tard chercher le client ». A Saint-Lô, l’accent est plutôt mis sur des profils orientés CSO car le site est mieux équipé mais il se murmure qu’un projet de pépinière serait en train de voir le jour au Haras de Lamballe où des profils issus du complet ou du dressage seraient les bienvenus.

Normandy Horse Business Center…
Le Pôle a également pour mission de développer les manifestations équestres sur son site. En effet, entre les différents évènements de dressage, CSO, Handisport, horse Ball, les salons et les concours d’élevage, le CPE accueille près de 100 jours de compétitions tous les ans. Il faut donc organiser et développer l’ensemble. Une convention avec l’office du tourisme qui gère les visites du Haras (15 000 par an) a également été signée et de nombreux spectacles vont avoir lieu tout au long de la saison.
Parmi les nombreux projets pour Saint-Lô, le Normandy Horse Business Center est avec la pépinière la deuxième action d’envergure qui sera mise en place cette année. Piloté par le Conseil des Chevaux de Basse Normandie et le Pôle Hippique de Saint-Lô, ce projet consiste à mettre en place une base de données des chevaux à vendre en Normandie, d’organiser à Saint-Lô trois ventes à l’amiable par an (la première en début d’année, une pendant le Normandie Horse Show et une pendant le CSI*** d’Octobre) ainsi que de répondre aux demandes venues de l’étranger en organisant régulièrement des présentations de chevaux sélectionnés.

…et Normandy Horse Day
Portés par l’élan des jeux équestres mondiaux, le Pôle et le Conseil des chevaux ont également décidé d’organiser le 5 septembre (journée off pour le CSO aux JEM) un Normandy Horse Day qui comprendra entre autres des ventes à l’amiables, des ventes élites Nash, des démonstrations, une représentation du Cadre Noir le soir ainsi qu’une présentation des Champions de l’élevage normand toutes races confondues. L’objectif est de montrer au public drainé par les jeux équestres l’excellence de l’élevage normand. Les organisateurs espèrent avoir au moins 10 000 visiteurs au cours de cette journée exceptionnelle qui, si tout se passe bien, devrait se pérenniser et devenir un rendez-vous annuel. Pour Yann Adam, « La difficulté des jeux c’est que nous, nous serons toujours là demain. Les organisateurs eux vont plier bagage début septembre et déjà se projeter dans l’édition suivante mais nous on reste, donc il faut profiter de l’occasion en allant à la rencontre des clients étrangers et se faire connaître ».  

« Saint-Lô, ça bouge »
« On entend un peu partout, à Saint-Lô ça bouge, explique Yann Adam.  Je pense que Saint-Lô avait besoin de bouger à la fois pour les salariés, les agents qui avaient besoin d’avoir un vrai projet mais aussi pour les éleveurs et les cavaliers qui faisaient souvent des reproches justifiés sur le fait que le CPE se fermait. Avec les nouveaux projets mis en place, on a essayé de créer une forte dynamique relayée par la première manifestation de l’année : le salon des étalons où on a vraiment senti que la mayonnaise prenait. L’élevage et les ventes de saillies semblent repartis. Mais déjà aujourd’hui, il faut se mobiliser pour 2015. On craint le « JEM Blue ». Il faut donc continuer sur notre lancée. Il nous reste donc beaucoup de travail ».

Sophie Bonnemason

20/03/2014

Actualités régionales