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Pierre Durand, candidat à la présidence de la FEI

L'élection du Président de la FEI aura lieu le 14 décembre prochain lors de l'Assemblée générale de la FEI à Baku (AZE). Dans le cadre de sa candidature à la présidence, Pierre Durand a eu l'opportunité de s'exprimer lors des Jeux Equestres Mondiaux.

Les circonstances exceptionnelles du départ précipité de l’ancienne présidente,  HRH Haya de Jordanie, prenant tout le monde de cours, a créé un grand vide, et tout le monde s’est agité pour trouver un autre candidat au candidaté déclaré : le Suisse Pierre Genecand. Pierre Durand arrivant en fin de mandats auprès de l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance), cela lui permettait de s’engager dans une autre direction. 

Histoire de présidents…
Il n’y a plus eu de président français à la tête de l’institution depuis la présidence du Baron du Theil, qui exerça ce rôle de 1921 à 1927. Président de la Société Hippique Française, il fut également le premier président de la Fédération française d’Equitation, de 1921 à 1931 Membre de l’Ecole Militaire de Saint-Cyr, il fut promu au grade de colonel lors de la Grande Guerre. Se sont succédés quatre présidents néerlandais, un allemand, un américain, un belge, un finlandais, deux britanniques et un espagnol, sans compter la dernière présidence jordanienne. Si, jusque dans les années 1954, ce sont des hauts gradés militaires qui occupaient cette fonction, entre1954 et 20014 ce sont des personnalités de sang royal qui tinrent ce rang, du prince Bernard, prince des Pays-Bas (1954-1#964), au Prince Philip, duc d’Edimbourg (1964-1986) à sa sœur la princesse Anne (1986-1994), passant la main à l’Infante Pilar de Bourbon (Esp) jusqu’en 2006. 

Homme d’expérience
Comme champion olympique, du monde par équipe, Europe indivividuel, Pierre Durand pense jouir d’une présomption de crédibilité et de notoriété, ce qui est  important pour cette fonction de représentation. De plus il estime toujours présent le risque qu’une ou deux disciplines équestres quittent le cadre olympique, et donc cela peut donner plus de force à la défense des sports équestres d’être un ancien champion olympique.

Président de la  Fédération française d’Equitation de 1993 à 98, il sera nommé dirigeant de l’INSEP.  « J’ai tiré un grand enseignement de mes expériences passées :  être à la tête d’un établissement public qui gère 650 athlètes, 300 salariés, cela donne une vraie carrure. Comme président de la  FFE j’ai pu connaître la FEI de l’intérieur. C’est à la France, sous ma présidence, que l’on doit le renouveau du concept de coupe des nations. J’ai également siégé à la commission d’éthique de la FEI, donc je la connais bien… »  

Programme ?
La date limite des candidatures étant le1er septembre, les élections ayant lieu le 14 décembre, c’est un peu court pour développer un programme détaillé.

Il a trois mois pour le « ficeler ». cependant il avertit déjà qu’il ne compte pas s’enfermer dedans, qu’il se structurera autour de trois axes forts : les bien-être et respect du cheval, l’éthique sportive et le développement qualitatif de l’équitation dans le monde (sports équestres en particulier).

Sa méthode
Sa méthode ? Il a appris de ses erreurs passées : « A la tête de la Fédé je voulais tout réformer. » Il a compris que la FEI est une vieille dame conservatrice, et compte se placer en situation d’écoute, favoriser l’échange et ouvrir le débat.

Bilan Haya de Jordanie ?
Pierre Durand juge positif le bilan de la précédente présidents, dont il pense qu’elle a bien structuré l’administration, assaini les finances et engagé une politique de développement. Ce sont des acquis qu’il va falloir conserver tout en étant dans l’air du temps. Si les sports équestres brassent beaucoup d’argent cela peut créer des soucis entre éthique et des démarches plus mercantiles. Il faut donc être vigilant, sans stigmatiser cette évolution.

« Je veux créer un débat d’idées » 
Pierre Durand est heureux de la présence de cinq autres candidats : « Cela va confronter des idées et des débats alors qu’avant c’était quasi une transmission de droit divin. Je sais qu’un président ne doit pas être dans l’opérationnel, il doit garder une distance, car souvent il doit être arbitre et facilitateur. C’est plus facile lorsqu’on a le recul nécessaire, sans être éloigné au quotidien. »

23/09/2014

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