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Olivier Augier : à la recherche des peuples cavaliers

Poznam le 12 octobre. Villers-sous-Chalamont (Jura) le 13 novembre. Entre la Pologne et la cité du Jura, 1 650 km.Olivier Augier et ses deux Kony Polski passent un jour au repos chez Jean-Louis Canelle. Il neige fort sur le haut Jura et la traversée Photo 1 sur 1
ne sera pas une sinécure.

L’aventure polonaise d’Olivier Augier commence assez banalement. En voiture (automobile). Curieux des cultures cheval du monde entier, il décide de parcourir l’Europe de l’Est pour rencontrer ses peuples cavaliers. De fils en aiguilles, de fermes en hippodromes, il finit par vendre son automobile pour acheter deux Koni Polski, deux petits chevaux polonais et un marathon pour faire le voyage retour.

Ce randonneur au long cours n’a peur de rien. Guide de tourisme équestre, monté et attelé, il a bourlingué un peu partout, en Asie centrale notamment, à la recherche d’itinéraires équestres pour une agence de voyages ou pour des associations, et monté mille plans pour faire connaître les coutumes de ces peuplades lointaines qui entretiennent un lien très particulier avec les chevaux.

« Les randonnées organisées en Asie centrale respectent les traditions des autochtones, précise-t-il. Chaque fois nous procédons à des échanges, culturels ou associatifs. C’est enrichissant. »

2 000 km en attelage, pour lui qui a pratiqué le Complet attelé, c’est presqu’une formalité. L’autonomie, il connaît, pour lui comme pour les chevaux. Son marathon n’est pas un palace, bien loin de là, c’est une voiture à quatre roues, légère et non couverte, qui transporte ses minces bagages, quelques outils pour réparer la casse et remplacer des fers, une réserve d’alimentation pour les chevaux et une toile de tente pour les jours où l’accueil chez l’habitant n’est pas possible. Spartiate tout cela, mais robuste. Pour se diriger, pas (encore) de GPS mais des cartes et une boussole.

Et une expérience solitaire de plus pour ce passionné de contacts et de rencontres. « Le cheval est une excellente carte de visite » dit-il. Ceux qui ont pratiqué la randonnée où les transhumances équestres ne diront pas le contraire. Le cheval agit sur les gens comme un aimant... ou un répulsif. Mais c’est instantané et on gagne du temps...

La partie polonaise du parcours s’est effectuée à raison de 80 à 90 km par jour. « Facile parce que les chemins sont sans entraves du style barrières et clôtures. Un peu moins rapide pour ce qui est de la traversée de l’Allemagne, 40 à ?50 km par jour. La distance dépend du relief. Je marche beaucoup à côté des chevaux. Les étapes sont faites au gré des rencontres et des renseignements que j’obtiens. Je m’arrange pour trouver un gîte au moins deux fois par semaine. Les autres nuits, je dors sous la tente, près des chevaux. »

Au bout du voyage, le randonneur-philosophe qui aime prendre la mesure de l’espace qui l’entoure, va se mettre à son ordinateur et faire le récit de ses pérégrinations. Le terme de l’épopée, c’est Val Thorenc, près de Grasse, un parc naturel de 850 hectares, destiné à préserver la biodiversité. Des chevaux de Prejvalsky et des bisons d’Europe y vivent en liberté. Quand il n’est pas ‘‘nomade’’, Olivier fait découvrir ce parc et sa faune aux touristes. Il vit dans une Yourte échangée lors d’un voyage en Mongolie.

Etienne Robert

29/11/2007

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