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Loïc : la vitrine du team Astahoff

Être cavalier pro ça ne se décide pas à la légère. Et quand on a à peine 20 ans, encore moins. Mais pour Loïc Astahoff, le cavalier de la petite commune de Luppy (57) non loin de Metz, ce métier est devenu une évidence au fur et à mesure Photo 1 sur 2
qu’il vivait sa passion.

Tout commence réellement il y a 10 ans. Loïc débute à poney. Mais très vite Marcel Delestre, qui était alors son coach, conseille à son père de le passer directement à cheval. C’est en 2007 que tout commence à basculer : « j’alignais pas mal de classements en B1 (2486,90 € de gains ndlr). Et l’idée de faire de ce sport mon métier à commencé à me trotter dans la tête », raconte Loïc. Mais à l’époque il continue quand même les cours.
L’aventure d’une famille

Au fur et à mesure que cette passion pour les chevaux et celle de la compétition augmentent, c’est l’ensemble de la famille qui s’investit pour Loïc : ses parents achètent une petite ferme qui aujourd’hui compte une vingtaine de boxes, des prairies pour l’élevage, une carrière et un rond de longe. « Loïc est un bosseur. Il n’a pas peur de travailler et ne compte pas ses heures. Evidemment quand il a voulu arrêter l’école sans son bac, nous lui avons conseillé de bien réfléchir. Mais nous avons préféré l’aider dans son choix plutôt que lui faire barrage. Je préfère qu’il se lève tous les matins avec le plaisir d’aller bosser plutôt qu’il trime pour un métier dans lequel il ne s’épanouit pas », analyse son père.

En 2008, Loïc poursuit ses études. En classe de terminale il se présente au Bac. Malheureusement les concours lui prennent bien trop de temps et il ne réussit pas à le décrocher. « J’essaye de l’avoir cette année mais ce n’est plus ma priorité », explique t-il. Ce a quoi son père, très attaché au « minitel » de son fils, comme il est familier de dire, confirme : « Tout ce que je veux c’est qu’il réussisse en concours. Il sait qu’il a un peu la pression de ce côté-là ». Du coup, Loïc a une hygiène de vie plutôt stricte afin d’optimiser les chances de victoires. Car au Haras, pas de pension, pas de propriétaires. Les gains de concours sont importants pour faire tourner l’écurie puisque la structure tourne en partie grâce à ces ressources : valorisation de chevaux et compétitions sont les seuls maîtres mots à Luppy !

« 80 % des chevaux que Loïc monte, nous appartiennent », explique Stéphane, le père. Nous en achetons très peu et de toutes les façons nous n’avons pas les moyens d’acheter des chevaux déjà prêts pour les épreuves que nous ambitionnons ». Alors les Astahoff font de l’élevage. Ils ont notamment une toute bonne poulinière Ulla de Gobaude (ISO 115) qui a produit Niack de Luppy (le cheval prometteur de Loïc), Rainier de Luppy et Thélysse de Luppy. L’autre jument génétiquement remarquable de l’écurie est Palombre de Sémilly par Quick Star et Alézia de Semilly (souche de Le Tot de Sémilly et Diamant de Sémilly).
Autodidacte ou presque

En septembre, Loïc fondera sa propre société. L’objectif pour 2010 : être performant dans les Grands Prix Jeunes Cav’. Au quotidien, il travaille tout seul chez lui avec son père (plutôt dans la mécanique des motos à l’origine) qui explique qu’ « à force de regarder, on finit par voir ce qui est bon ou pas à faire. J’essaye de le guider par rapport aux sentiments que j’ai à pied en le regardant ». Sinon, le mentor de Loïc c’est Alexandra Francart : « Je vais en stage chez elle tous les hivers. Elle me guide dans mon équitation et surtout sur les bases. Si j’ai une chose à retenir de son enseignement c’est celle de la rectitude dans les exercices de base. Elle m’a également donné son avis quand j’ai décidé de faire ce métier. Et m’a d’ailleurs déconseillé de m’engager dans cette voie là… » L’autre personne qui compte, c’est Marcel Delestre. Installé non loin de lui, Loïc va fréquemment y travailler.

Alors c’est certain, Loïc a toujours derrière la tête une idée qui trotte : celle d’aller voir ailleurs ce qui s’y passe. Cette expérience, et il en est conscient, serait riche en enseignement mais comme il le constate lui-même « je ne peux pas laisser mes chevaux en plan, sans compter que j’ai la chance d’avoir tous les outils pour travailler à la maison. Aujourd’hui partir n’est pas possible mais je n’exclus pas définitivement cette idée pour autant. »
Alix Thomas

Quelque résultats de Loïc : vainqueur GP Pro 1 140 de Cluny 2009, vainqueur GP Metz Jouy en 2008, 3 fois 1er de la finale du championnat de Lorraine juniors, sacré Champion de Lorraine le 15.06.07.

21/08/2009

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