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Les hauts lieux de l’art équestre

Depuis plus de 400 ans (pour la plus ancienne, Vienne), l’École espagnole de Vienne, le Cadre Noir de Saumur, l’École royale andalouse d’art équestre de Jerez et l’École portugaise d’art équestre de Lisbonne incarnent la perfection et le Photo 1 sur 1
summum de l’art équestre. Elles sont toutes les quatre héritières de traditions séculaires, techniques et artistiques, qu’elles préservent et continuent d’enrichir, chacune dans la tradition de son pays.

En novembre 2007, le Palais omnisport de Paris-Bercy les accueillait pour un événement exceptionnel. En effet, c’était la première fois de leur histoire qu’elles se produisaient ensemble. Au-delà des contraintes techniques (concevoir et organiser l’évènement depuis de longs mois, puis loger, nourrir et entraîner 60 écuyers et 80 chevaux aux rythmes de vie parfois bien différents), ce spectacle a réussi le difficile mariage entre leurs singularités propres et un ensemble cohérent. Les 45 000 personnes ayant fait le déplacement ne s’y sont d’ailleurs pas trompées : elles ont couronné les trois représentations d’une standing ovation enthousiaste et unanime !

Dans la continuité de ce spectacle, les Editions Belin proposent un autre événement, un livre : ‘‘Les hauts lieux de l’art équestre’’. Pourquoi un événement ? Parce que c’est la première fois que ces quatre écoles sont rassemblées dans un même ouvrage. C’est aussi la dernière, certaines écoles ne l’ayant consenti qu’à tire exceptionnel.

Alain Laurioux, photographe de grand talent, est un des rares - sinon le seul - à avoir pu se rendre dans chacune d’elle (d’autres, parfois très connus, se sont fait claquer la porte au nez !). Grace à de magnifiques clichés, dont une partie en noir et blanc, il nous dévoile ainsi l’intimité de leur quotidien, des élevages aux écuries, des écuries aux manèges et des manèges aux feux de la rampe.

Enfin, si le texte - très documenté - nous fait découvrir leurs traditions, leurs uniformes, leurs chevaux, il nous apprend aussi leurs fonctionnements, le recrutement et la formation des écuyers, leurs similitudes et leurs différences (buts, présentations, méthodes, etc.), et nous montre ainsi finalement pourquoi ces quatre hauts lieux, s’ils sont souvent comparés, sont en définitive très différents.

Voilà un vrai beau livre - avec un grand format, une couverture cartonné, une jaquette, des photos splendides -, à la fois magnifique, érudit tout en étant accessible, à offrir, à s’offrir, et dans tous les cas à lire et à relire.

Editions Belin, 208 pages, 39 €.

20/11/2008

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